Sans grande motivation et d'une démarche lente, Eden se dirigea vers la volière. À cette heure les couloirs étaient presque vide si on exceptait les couples qu'elle croisait dans les détours de couloir entrain de ce faire une inspection digne d'un Médicomage des amygdales à son compère. Dégoutait elle accéléra aussi vite que sa jambe lui permettait. Quelques jours plutôt, sa tante Svea lui avait envoyé un vieux livre qui contenait tout l'arbre généalogique de la famille Iversën. Elle savait que celle-ci essayait de la préparer de façon implicitement à son devoir de futur dirigeante ainsi que de bonne épouse pour plus-tard. Rien que de pensait à ce futur, Eden en avait des nausées.

Elle se demanda comment sa pauvre mère avait pu réussir à supporter tout cela sans jamais faillir une seule fois dans son devoir. Oh, elle savait bien, que sa mère n'était pas parfaite et que souvent c'était la sœur de sa mère qui s'occupait d'elle, quand elle était encore qu'une enfant. Eden n'avait jamais pu se résoudre à détester ses parents même si, ils n'étaient jamais présents auprès d'elle. Elle secoua la tête pour s'enlever ses pensés beaucoup trop mélodramatique dans leur genre.

Il fallait qu'elle se dépêche pour aller à la volière et donner sa lettre à sa petite chouette adorée, Gingembre. Eden devait avouer qu'elle était fière de son petit nom qu'elle avait donné à l'animal. Il était original et en même temps insolite dans son genre surtout en Norvégien " Ingefær". Puis, il fallait avouer qu'elle adorait le gingembre ainsi que la cannelle et... Et elle s'égarait encore dans ses pensés. L'Anglo-Norvégienne devait avouer qu'elle était contente de n'avoir jamais rencontré quelqu'un qui pouvait lire les pensés car sinon elle lui donnera un mal de tête avec ses pensés sans queue ni tête.

Elle se passa la main dans ses cheveux pour dégageait quelques mèches de son visage. Eden pouvait le dire clairement qu'elle adorait ses cheveux et de leur couleur pour le peu ordinaire. Dire qu'autrefois sa chevelure était aussi blonde que celle d'Elena. Puis l'adolescence à pointer son nez et de fil en aiguille, elle est devenu comme ça. Et même aujourd'hui, elle ne regrette rien à ce choix ainsi que l'encre qui parcourait son corps.

C'est avec un soulagement certain qu'elle arriva devant l'escalier qui menait à la volière. Montant les marches quatre à quatre pour lui permettre d'arriver plus vite en haut et donner sa lettre à Gingembre. Ainsi elle pourra se dépêcher de retourner dans sa salle commune au calme pour lire emprunter à la bibliothèque.

L'odeur qu'emmenait la volière lui agressa le nez et c'est avec une grimasse qu'elle s'approcha de sa chouette encore endormi. Elle lui caressa plumes pour la réveiller en douceur et lui tendre sa lettre. C'est en Norvégien qu'Eden indiqua à Gingembre que sa lettre était pour sa tante Svea. Et avec un déploiement d'ailes majestueux que Gingembre s'envola vers la Norvège en direction de la demeure familiale.

En souriant doucement, Eden se retourna pour prendre le chemin inverse et rentrer dans son dortoir. Mais par mégarde, elle glissa sur une substance ( qu'elle préférait ne pas savoir ), percuta une surface dure et glissa avec l'élégance d'un ornithorynque boiteux sur celle-ci. À cause du choc, Eden avait fermé les yeux redoutant sa rencontre fatidique avec ce sol grisâtre. Sauf qu'elle sentit quelque chose d'humide qui avait rencontré ses lèvres et un haut-le-cœur la prit. Nom d'une Mandragore  poilu unijambiste elle espérait que c'était son imagination qui lui jouait des tours !

Eden n'était plus de ce monde, son système nerveux venait de s'arrêter. Elle n'osait plus faire de mouvement, Eden se doutait bien que le truc visqueux sur ses lèvres était une autre paire de lèvres. La jeune femme réprima un autre haut-le-cœur. Mais pourquoi il fallait que sa arrive à elle ce genre de chose ? Elle sentit deux mains la repoussaient fermement, décollant les lèvres dans un bruit humide. Eurk ! Quelle horreur, elle en avait des frissons. Elle ouvrit enfin ses yeux pour affronter la dure réalité. Ses yeux s'agrandir de stupeur en voyant la personne en face d'elle.

Mais, elle n'arrivait pas à se souvenir où es que elle l'avait vu. Et le nom du garçon lui fit un effet de trou noir. Hervé Pool ? Non, ce n'était définitivement pas ça. Pollen Hevel ? Quel nom étrange, ce n'était pas une abeille non plus.  Eden essaya de fouiller dans sa mémoire pour retrouver le nom de son matelas. Elle ne fit même pas cas quand celui-ci se releva. Mais nom d'une banshee muette, pourquoi elle n'arrivait pas à mettre un nom sur ce visage ?

«Ça va… rien de cassé ?» 

La voix coupa court dans ses pensées à la recherche du nom perdu. Elle jeta un coup d'œil au garçon, elle grimaça en voyant des traces d'excréments d'oiseaux sur ses vêtements ainsi que sur ses mains. Attendez ! Elle avait bien dit sur ses mains ?! Arg ! Non, ce n'était pas possible ! Mais quelle horreur, il avait osé la toucher !
Une envie de vomir l'a prit.

Eden se releva rapidement faisant craquer sa jambe dans un bruit glauque. L'Anglo-Norvégienne s'essuya la bouche avec une grimasse de dégout sur son visage. Plus jamais elle voulait revivre cette scène !

" Je suppose et toi ? ", souffla Eden avec résignation.

Jamais, elle ne pourra effacer ce moment dans sa mémoire. Elle devra vivre avec cette sensation humide jusqu'à la fin de ses jours. Bon, d'accord, peut-être qu'elle dramatisait un peu le truc. Finalement ce n'était qu'un (horrible) baiser échangé par accident avec une autre personne. Eden se remit à fixer le garçon en face d'elle.

" J'ai oublié ton nom, es que tu pourrais me le rappeler ? Car je suppose que ce n'est pas Hervé Pool, si ? " 

Il ne lui tardait qu'une seule chose. C'était de rentrer dans son dortoir pour prendre une bonne douche chaude pour enlever les traces de cet aventure cauchemardesque.     

Combiens de fois avait-elle maudit ces ingrats d'oiseaux et la personne qui était chargée de nettoyait la volière ? Eden avait arrêté de conter à la vingtième injure contre eux. Elle se passa la main dans les cheveux, essayant de leur rendre une forme acceptable. De toute façon, elle se demandait qui d'elle et de ce garçon, Hervé Pool, avaient l'allure la plus pitoyable ?

Si jamais un jour, cette histoire remontait jusqu'aux oreilles de sa tante, elle était sûr que toute sa famille en serait informé aussi vite qu'une trainée de poudre. Et, Eden n'était pas prête à passer le restant de ses jours enfermée dans sa chambre rongeait par la honte.

 «Merlin, y’a jamais personne qui vient nettoyer cette satané volière?  Hasting il fait quoi? Y vient, y bouffe un hibou et il se sauve?»

La phrase de l'autre occupant de la pièce, coupa court ses pensées. Eden se demanda qui était Hasting ? Oh, elle savait bien qu'elle devait faire plus attention aux choses qui l'entouraient. Mais, Eden n'en voyait pas vraiment l'intérêt de chercher à connaitre l'autre. Ce n'était finalement que du temps perdu.

" Pourquoi ce Hasting, irait bouffer un hibou ? ", demanda Eden surprise, elle ne voulait pas juger mais les gens avaient des lubies parfois bien étranges.. " Ce Hasting est-il un chat, pour vouloir manger ces maudits oiseaux qui donnent l'impression de se fendre la poire ?

Eden ne voyait que cette possibilité, car elle n'avait jamais vraiment croisé un Hasting dans les couloirs de l'école. De toute façon, elle avait d'autre problème à ce soucier que de savoir qui était cette personne ( ou chat ? ). Elle jeta un regard noir à ces saletés de piafs qui continués toujours leur concert qui ressemblait à des éclats de rire.

Décidément cette journée avait tout pour plaire. Finalement, Eden avait bien fait de se lever de son lit car pour rien au monde elle n'aurait manqué cela. Oui, elle était ironique dans ses propos. Mais nom d'une goule mal léchée, ce qu'elle aurait aimé être dans un autre endroit qu'ici en présence d'un garçon qu'elle ne connaissait pas. Heureusement, qu'elle avait déjà envoyé sa lettre, sinon sa tante l'aurait reçu avec un petit cadeau de Poudlard et de sa merveilleuse volière !

Et, Eden ne pense pas que celle-ci aurait vraiment apprécié la petite attention. Faut dire que si-cela arrivait à Eden, elle non plus elle n'aurait pas aimé. Elle se pinça l'arrête du nez, dire que si elle aurait su que cette journée devait se passer ainsi. Elle aurait mieux fait de se casser un bras.  

[FIN]