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Stornoway est le village jouxtant l'édifice de la W.I.S.E. La route entre les deux se fait, à pieds, en une vingtaine de minutes et offre une vue spectaculaire des plages qui bordent l'île. Village tout près des montagnes est traversé d'une rivière se jetant dans la mer, charmant et pittoresque, Stornoway - à force de cohabiter avec la W.I.S.E. - est devenu un village entièrement sorcier où il fait bon vivre et travailler. Là-bas vous y retrouverez également le quartier Coigrich, un quartier qui, depuis quelques années, s'est naturellement développé avec l'arrivée d'étudiants aux origines multiples à la W.I.S.E. - sur la rue Goathill. Restaurants italiens, japonais, coréens et même canadiens y ont vu le jour. Salles de bowlings, de karaokés, petits salons de thé, boulangeries, bibliothèques, magasins de musique, terrains de foot, studios de danse, gymnases et bars ont pointés lentement le bout de leur nez, faisant maintenant compétition aux édifices ancestraux présent depuis bien longtemps dans les rues de Stornoway.
welcome sur Memor Mirificus, un forum University/City/HP de type fantastique ou vous pouvez incarner moldus, sorciers ou cracmols. Le jeu se déroule a Stornoway sur l'île de Lewis, là ou la première université pour sorciers et moldus a ouvert ses portes. Vous aurez sept jours pour terminer votre fiche. aucun nombre de RP par mois n'est demandé, ni de ligne minimum par réponse.
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midnight sorrow (ft. phillip)

Jeu 5 Oct - 11:23

Elle s’agite. Ses cheveux s’emmêlent, et pour tuer le temps, elle s’amuse à passer ses doigts dans les noeuds pour essayer de les faire disparaître. Le sommeil n’est pas son ami. Depuis deux semaines, il semble avoir décidé de l’abandonner totalement, la laissant se perdre dans des pensées angoissantes, à peine apaisées par les mots sur les pages. Au dortoir, il lui est difficile de faire quoi que ce soit sans réveiller les gens autour d’elle, et même lorsque les sortilèges lui permettent de passer inaperçu, elle ne se sent pas à l’aise d’être éveillée dans une pièce où tout le monde est bien loin. Elle étouffe. Sans prendre la peine de mettre des habits plus propices à une balade nocturne, elle quitte le dortoir sur la pointe des pieds. Sa tête tambourine. Elle n’arrête pas, depuis des jours maintenant. Le manque de sommeil, le stress, qu’en sait-elle, ça pulse au dessus de ses yeux, lui donne le vertige. Elle manque de tomber plusieurs fois, à se prendre les pieds dans sa robe, regrette bien vite de ne pas avoir pris le temps d’enfiler un pantalon, des bottes. Surtout pour ce qu’elle veut faire.

Tant pis. Elle tombera malade à cause du froid, sera salie à cause de la terre, elle n’y pense pas, protégée par l’obscurité et les rythmes bien réglés des élèves de St Barnaby. Il fait froid.  Elle ignore la chair de poule qui monte sur ses bras. Se rend compte qu’il est bien possible qu’elle en croise, des gens : après tout, le village est animé, même aux heures tardives, et elle aurait l’air d’un fantôme, dans sa robe blanche, errant. Peut-être que cela effrayera assez pour qu’on ne lui accorde aucune parole : et elle pourra ainsi aller et venir sans une trace. Ses chaussures enfilées à la hâte foulent le parc durant une vingtaine de minutes, le temps de rejoindre les serres, qu’elle voit bientôt apparaître devant elle. Elle n’a croisé personne. Et cette observation envoie son coeur dans une panique, de la réalisation d’une solitude qu’elle n’avait envisagé, ou tout du moins, avait crue préférable. Son pas se hâte, et elle pousse la porte d’une des trois serres, l’odeur familière venant lui frapper les narines.

La jeune femme retire ses chaussures et les laisse à côté de l’entrée. Même si les allées sont parfaitement faites pour une personne chaussée, elle participe à ce rituel sans plus même y penser. Plus chez elle que son propre appartement, sûrement, elle a rapidement parlé aux professeurs pour avoir l’autorisation, en dehors des cours et des observations, de pouvoir s’occuper des plantes. Elle évite les endroits où sont contenues les plus dangereuses, par mesure de précaution, et passe le plus clair de son temps à vérifier qu’elles sont en bonne santé, que la terre propice. Sa migraine est telle qu’elle laisse toutes lumières éteintes, et se faufile entre les allées aussi facilement qu’en plein jour, d’une mémoire sensorielle qui ne lui fait défaut.

Elle le déteste.

Mais à chaque fois qu’elle y pense, elle s’oblige à ravaler ses pensées, tourne son esprit vers une autre direction. Et puis ce n’est pas vrai. Elle se déteste. S’il n’est pas revenu, c’est bien elle le problème. Lorsqu’elle repasse les paroles qui ont bien pu sortir de sa bouche, au Bloody Ghoul, elle a envie de s’enfoncer les ongles dans sa peau, de se frapper la tête, tant elle se sent honteuse, idiote. ça passera. ça passera. Mais son cerveau lui dit l’inverse, en boucle, lui repasse ses erreurs, ses hésitations, déforme tout pour avilir son coeur, lui prend toute son énergie, mais ne lui permet pas de recharger. Elle ne se comprend pas. Mais après tout, elle ne comprend jamais rien.

Elle s’accroupit. Retient ses sanglots. Faible. Elle plonge ses doigts dans la terre, violemment, ferme les paupières, laisse la sensation la calmer. Elle attrape rapidement des cisailles, pour tailler une plante aux capacités régénératives hors normes, et laisse la concentration liée à la tâche l’emmener autre part, loin de sa peine, de sa honte, de sa colère. Son coeur se calme peu à peu, elle ne sent plus le froid, son cerveau est pris, elle ne peut divaguer.
Dorothy Atkins
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Mer 11 Oct - 11:33
Les frontières de sa réalité avaient été à la fois floues et capricieuses au courant des deux semaines qui suivirent cette… mémorable soirée au Bloody Ghoul. Une transe. Nourrie par ses incertitudes et par le liquide brumeux qu’il imposait à es veines quelques fois par jour. Plus que d’habitude.  Parce qu’il avait lus à oublier. En temps normal, il n’avait pas à griffer, lacérer un moment hors de sa mémoire. Il n’avait pas à se faire violence pour laisser vivre quelqu’un qu’il voudrait tellement étouffer de ses baisers avides. Ça n’arrivait pas à Phillip Harker, de perdre le peu de sommeil et d’appétit qu’il avait pour quelqu’un d’autre. De s’abandonner à une soif tant ardente qu’avare. Phillip Harker n’était que froideur distance, se permettant quelques écarts trop brûlants pour être chaleureux que lorsque son corps le forçait à combler la solitude qui le grugeait de l’intérieur. That’s it. That’s what you’re destined to, for the rest of your pityful life. However short that may be. Et jusqu’à ce moment-là, jusqu’à ce vendredi soir qui lui avait apporté autant de réponses que de questions, il n’avait pas douté de cette destinée, gravée dans le marbre de sa vie à coups de désespoir.

She came into my life like a crisp spring breeze. Carrying in her way the sweet scent of promise, the call of nature awakening. Her eyes made me believe, where I hadn’t seen hope for years. And I just couldn’t let her throw herself in the pit like that. Le soleil s’était levé, ce samedi matin, et ses yaons brisant la brume de sa conscience, il prit la décision de l’ignorer. De ne plus lui parler, d’éviter le bureau, la ruelle de son appartement au village, l’université toute entière. Pour un temps d’abord. Et peut-être pour toujours. I need her to hate me. I need her to save herself from this embrace I so desperately want, need to wrap her in.

I need her to forget how good it felt to be close to one another.
Il devait disparaître.




C’est la cigarette au bec que l’Anglais foule le sol du sentier qui sépare le village du terrain de l’université, filaments lunaires scintillants contre les volutes de fumée s’échappant d’entre ses lèvres. Ses pas sont rapides et déterminés, portant avec eux les restes d’une colère tout juste passée, encore vive dans son esprit. Bien sûr qu’il lui manque d’Aconitum au moment même où il doit en écraser des pétales pour un poison qu’il doit donner à une cliente demain soir. Ça n’est pas comme lui, de négliger son inventaire. Mais ça n’est pas surprenant, considérant son état. La fatigue creuse son visage déjà mince, rend la dureté de ses traits encore plus saillante. Peau grise, respiration saccadée. Incapable d’offrir à son corps ce que celui-ci lui implore.  Du sommeil, de la nourriture et de la stabilité. Il écrase sa clope sous son pied alors qu’il arrive à son but.

Tout de même conscient qu’il ne devrait pas être là à cette, c’est discrètement qu’il fait son entrée dans la serre qu’il sait contient la fleur qu’il recherche. Ouvre et referme la porte sans bruit puis marche, lenteur et épuisement guidant ses pas à travers les allées.

Jusqu’à ce qu’il la voie agenouillée à même la terre. Robe blanche souillée de poussière, rage dans ses gestes et belle à lui en faire perdre la tête. Sa peine est tangible et étourdissante, bien qu’il ne fasse que la deviner par l’ardeur de ses mouvements chaotiques. Il veut s’y perdre. Sait qu’il devrait rebrousser chemin avant qu’elle ne le voie. Sait aussi qu’il ne le fera pas. I want her hatred to cover me, to hurt me.

« Isn’t it past your bedtime, Atkins? »

Son ton fend puis vacille.
Waver. Shake. Crash.



Tenue de Phil pour le RP:
Phillip Harker
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Jeu 12 Oct - 11:26
Elle n’entend pas la porte. Oreilles assourdies par ses ruminations mentales, qu’elle tente avec peine d’écarter violemment. Ses mains voudraient amener les lames jusqu’à ses oreilles, essayer de la libérer un peu, de cette activité qui la mène à l’épuisement. Qui viendrait, de toute façon. Ses yeux piquent, de rester ouverts avec si peu de luminosité, et elle laisse ses paupières se reposer, une seconde, en se rappelant de poser les cisailles avec un sourire. C’est drôle, hilarant, comme son cerveau semble oublier tout automatisme, elle s’écarte un peu plus d’une vision de la normalité tant espérée. Le manque de sommeil. Where’s my sanity. Elle laisse les coins de ses lèvres agréablement relevés, on la croirait presque dans d’agréables rêveries, elle aimerait bien. On ne la laisse pas tranquille bien longtemps. Les mots qui viennent s’échouer au creux de ses oreilles la font sursauter légèrement, et ses yeux se rouvrent brusquement.

Elle s’attend à la vague de colère, de ressentiment, de frustration. Et elle vient, sans surprise, tison de ses journées et nuits. Seulement, elle vient accompagnée, de ce qu’elle voudrait bien ignorer : cette douce tension au fond de son ventre, les frissons le long de son échine, ce vide, ce manque, cette envie de quelque chose (de quoi?). Dorothy pose son instrument à terre, craintive d’où il atterrirait si ses mains seules en gardaient emprise. Elle souffle. Il lui semble qu’il y a beaucoup trop d’air, accumulé dans ses poumons, peut-être a-t-elle oublié d’expirer depuis des jours, depuis qu’il l’a raccompagnée chez elle. Elle ne semble jamais arriver au fond, à la fin, et quand enfin la source se tarit, elle se relève. Dolly n’a toujours pas tourné le regard, le visage vers lui, elle ne le veut pas, elle sait qu’elle faiblira, qu’elle s’adoucira, et étonnamment, elle préfère alimenter la flamme.

“On ne t’a pas appris qu’il est dangereux de surprendre une femme armée ?” lui lance-t-elle, le regard posé dans un coin sur le sol. Un rire s’échappe de ses lèvres.  âcre. Fatigué. Elle a mal à la tête.

Allez, jambes. Il est temps de partir, à présent. Ne pas lui laisser la satisfaction de voir la peine sur son visage, peut-être d’en jouir. Les milles scénarios qui ont réussi à tourner dans sa tête les derniers jours se faufilent à nouveau, trions parmi les plus blessants s’il vous plait, et c’est aussi pour ça qu’elle ne veut pas affronter son regard. Elle n’en a pas oublié ses traits, et pourtant, est parvenue à les remplacer par quelque chose d’autre qu’humain, à transformer tout ce qui a pu la toucher en vile manoeuvre. Elle ne veut pas voir d’humanité dans son expression, elle ne veut rien entendre dans sa voix, et elle s’efforce de garder cette image, celle qui ne donne qu’à haïr, en boucle. C’est plus simple. Elle peut se sentir forte, une seconde, au moins une. Elle se rend compte avec effarement qu’elle n’aurait sûrement pas eu plus envie de le voir n’aurait-il pas échappé à son regard les dernières semaines, l’absence nourrit le manque.

Elle n’a toujours pas bougé. Elle a raté le coche. L’hésitation de la proie. Celle qui fait la différence. Trop rapide dans l’esprit, lente à se mettre en action, elle s’en retrouve coincée, piégée. Le froid vient la prendre à nouveau, envoie la chair de poule le long de ses bras. “Why do you care ?” demande-t-elle finalement, dans une question qui n’attend pas vraiment de réponse, en relevant le regard sur lui. Humain. Ses entrailles se tordent. La colère danse. Hésitante. La honte devrait monter, la faire fuir. En colère de quoi. Ne devrait-elle pas craindre de l’affronter, celui qu’elle a déçu ?

L’odeur de la cigarette lui colle aux vêtements. Elle sait que, même s’il venait à s’excuser, les effluves flotteraient ici toute la nuit, la rendraient folles. Il lui a pris son dernier refuge. Elle le hait. Des mots si vides. Dolly se mord la langue, sent sa gorge se refermer. Il ne manquerait plus que ça, qu’il voie les larmes au bord de ses paupières, et la lutte pour ne pas les laisser s’échouer. Plus elle y pense, plus son corps se tend. “Would you leave now, please ? Or is this your idea of a fine joke ?” Elle baisse le regard et lisse les plis de sa chemise de nuit, soudainement consciente de sa tenue. Ajouter à l’humiliation. Pourquoi pas. “I’d almost forgotten what your face looked like. And here you are. Thanks for reminding me.”
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Sam 14 Oct - 12:35
I was the match and you were the rock
Maybe we started this fire
We sat apart and watched
All we had burned on the pyre

Manque de sommeil. Manque de drogues. Manque d’elle. Le manque qui se creuse depuis toujours mais qui, depuis ce soir-là, mine, ravine, transperce sans pitié, vient chercher les dernières poussières d’humanité qui lui reste et les gaspille. L’homme s’effrite et laisse place à la bête. La créature qui ne répond que de l’instinct, qui cherche la satiété. L’animal porté au désespoir de n’y avoir jamais goûté. Porté à la folie de ne pas se la permettre, de ne pas s’en croire digne. Il est une épave qui a appris, avec le temps, à porter un masque. Mais la façade se craque. Usée, fatiguée, négligée. De devoir dissimuler derrière elle une tempête. Sauvage. Impitoyable.

Sa patience s’épuise, et qu’elle ne lui présente que son dos l’enrage. Son poing se ferme, sa mâchoire s’endurcit, ses yeux scintillent, féroces. Les mots de la Peste le griffent. À vif. Sans savoir pourquoi. Elle ne le provoque pas, pourtant. Mais c’est bien cela qui l’irrite, qui le dégoûte. Il ne voit pas cette même furie en elle qu’il aurait voulu y deviner. Il ne voit pas ce brasier, ce tourment qui résonne avec celui qui le ravage de l’intérieur. Il ne veut pas de sa froideur, ne veut pas de sa tristesse. I want your anger. I want your insults, your palm snapping accross my face. I need you to burn me deep. I need you to make me feel alive.

« Don’t be a fucking coward. » Sa voix crache et siffle. Pour s’empêcher de crier.

Mais on ne contrôle jamais vraiment une flamme, et ses gestes se suivent ensuite d’eux-mêmes sans qu’il ne puisse y penser. Une main sur l’épaule de la jeune femme la force à se retourner sur elle-même pour qu’elle soit face à lui. L’autre enveloppe le creux de son coude de ses doigts et l’attire vers lui. Brusque. Rudesse. Des ongles, courts, qui creusent sa peau pâle. Sa paume migre de son épaule à venir cueillir contre elle la mâchoire de la jeune femme, cette fois avec une ferme douceur, son pouce tenu sous son menton suffisamment solidement pour incliner sa tête dans sa direction.  Contraste flagrant. A sweet, violent embrace.

« Look at me. Look into my eyes and tell me. » Quelque chose en lui se plie, se plaint,  éclaire son regard de détresse. L’étreinte se resserre. Elle fait mal. Elle exalte, alors que leurs souffles se mêlent, le bout froid de son nez effleurant le sien.

« Look at me when you tell me you want me to leave. Because I will, and I’ll never come back. »
Phillip Harker
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Sam 14 Oct - 13:19
C’est la première fois qu’elle l’entend. Elle frémit, incapable d’en comprendre une intention, même un sentiment, et pourtant, elle a l’impression qu’on attrappe son coeur et qu’on le serre. Rien de romantique. Rien d’agréable. Une douleur atroce, l’envie que ça s’arrête. Ses poumons s’affaissent de concert, l’empêchent de respirer, et elle se laisse manipuler, comme une poupée. Il fait ce qu’il veut d’elle. Il lui semble que seulement le temps d’un battement de cils s’écoule, pour que les pointes de leurs deux nez se frôlent. Elle n’a pas demandé à être ici. Est-ce ce qu’elle récolte ? A-t-elle mal fait, à nouveau ? Doit-elle présenter ses doigts, face au ciel, pour qu’on les fouette ?

Les larmes montent. Comment les retenir. Ses yeux s’embuent et elle se retrouve dans la situation crainte à peine quelques minutes plus tôt. Se concentrer, s’efforcer, pour qu’elles ne dévalent pas le long de ses joues, témoignage de son écrasante impuissance par rapport aux mouvements du marionnettiste. Ils ne se connaissent pas et pourtant elle se sent piégée, dans la recherche des mots justes, du comportement qui lui délivrera l’étoile dorée, celle de la parfaite élève. Elle s’en veut, d’un instant avoir égaré ses intentions, d’avoir tenté d’être autre chose, d’agir autrement. Irrémédiablement, la boucle repart, essayer d’en dévier ne se solde que par de cuisants échecs. L’humiliation laisse un goût âcre au fond de sa gorge, et elle déglutit, difficilement, consciente du mouvement de chaque muscle. Ne pas s’étouffer, elle se le répète, en boucle.

Elle ne sait pas ce qu’il veut. Dolly a l’impression qu’il s’attend à ce qu’elle devine, jusqu’à user de violence pour la mettre dans le bon chemin. Il tourne, il rôde, slalome, la laisse à la merci d’un choix sans bonne réponse. Essayer, trébucher, se faire réprimander, culpabiliser, recommencer. Elle le connaît, le cycle. Elle en vit. Son corps s’éveille, son coeur fait la course, et elle s’abandonne sous son contact. Il attend quelque chose. Sinon il n’agirait pas ainsi. Dorothy est programmée pour donner à qui demande, pour qu’on lui accorde une valeur, seule posée par le vide qu’elle essaie de remplir chez autrui.

“That’s unfair.” murmure-t-elle, presque soucieuse de ce que son souffle ne s’échoue pas contre ses lèvres. Il doit la sentir, sa respiration désorganisée, et elle passe par chaque noeud pour essayer de l’effacer, quitte à ne plus sentir son corps. “You know I can’t. Isn’t that why you’re doing this ?” lâche-t-elle. Exploit qu’aucune larme n’ait encore débordé de ses paupières, peut-être sècheront-elles là où elles sont. Elle veut lui cracher au visage et l’étreindre. Rien entre les deux. Contenir, retenir, ne rien lui montrer de ce qui s’anime en elle, si puissant qu’elle en mourrait. Elle ne veut pas lui donner cette satisfaction, n’est-ce pas tout ce qui lui reste au moment présent ? She’s pathetic. “Do you want me to tell you to leave ?” Elle cligne des yeux. Une larme, deux, s’échappent. C’en est presque comique, à quel point son expression est loin de ce qu’elle ressent. Elle s’y force, à rester de marbre. Ridicule. “Is this what you want ? Would it make it better if you heard it from my lips ? Would it be easier ?” Elle tremble. Incapable de le contrôler, écrasée par le fait qu’il puisse le sentir, impuissante, encore une fois. Dorothy plante son regard dans le sien, non plus parce qu’il la tient, la force, mais parce qu’elle le décide. “Don’t”. Elle omet de dire plus. Qu’il y mette le verbe qui lui sied. Elle les lui donnerait tous. Sans malhonnêteté. Il la tient dans le creux de sa paume sans l’y forcer. Son cerveau crie. Fuis. Son corps crie plus fort. Elle n’écoute rien.
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Sam 14 Oct - 16:45
Une fleur.

C’est bien pour cela qu’il est là. Le cœur au bord des lèvres, au bout du nez. C’est bien pour cela qu’il se sent désespérer, crever, mourir à chaque souffle qu’il prend, à chaque souffle qu’il sent s’écraser sur sa joue. C’est bien pour cela que ses muscles se tendent avec chaque infime mouvement de l’air lourd autour d’eux. Que sa chair n’endure par l’étau de son épiderme, qu’il voudrait se l’arracher à grands coups de griffes, incapable d’exprimer ce qui l’habite sans toute cette révolte brutale. C’est bien pour cela qu’il voudrait crier à s’en éroder la gorge, à s’en rompre les poumons. Rébellion de l’incompris.

Parce qu’il est venu cueillir une fleur, une seule. Parce qu’il en a trouvé une autre. If I had showed up an hour earlier, she wouldn’t’ve been here. If I had waited until tomorrow morning, she wouldn’t’ve been here. But she is. She’s right there, under my fingers. I can feel her heart beating against them, I can feel her tremble as much as me. On ne connait pas de spiritualité à Phillip, mais son appel est difficile à nier à cet instant précis, qui dépend d’autre chose que du hasard. C’est un signe. Peut-être. Lui qui avait si bien ignoré le chaos y est à présent confronté. S’y jetterai presque à genoux. Impuissant devant cette force intangible qui le déchire de la tête aux pieds.

Il ne la connaît pas. Pratiquement pas. Son nom, ses peurs. And I’m letting her chip away at my sanity. What the fuck is wrong with me? What is she doing to me? Why does she make me so weak? Ça n’est pas comme lui. Cette avarice, cette luxure qu’il n’arrive pas à contrôler même s’il essaie tellement de s’en défaire.

« I can’t do this by myself. » Il admet lourdement cette vérité, cœur lui battant dans la gorge. « I tried and I failed. »

Sa langue effleure ses propres lèvres en un tic nerveux, une faim retenue, alors que ses doigts tremblent davantage contre la peau de Dorothy. Agrippent le creux de son bras avec d’autant plus de ferveur, se fondent à la courbe de sa mâchoire avec d’autant plus de tendresse, la pulpe de son pouce frisant la voûte de sa lèvre inférieure. Il veut la provoquer, la traîner au fond du gouffre avec lui, lui faire comprendre que toute issue à cette histoire sera furieusement douloureuse.

« If you can’t tell me, show me. Show me what you want from me. » Il rugit, presque, les syllabes résonnant graves dans son torse.

Don’t make me take what I hunger for.
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Sam 14 Oct - 17:48
Elle ne veut pas céder. Peur du ridicule, du rejet. De s’abandonner vainement. Elle ne se reconnaît pas. Parce qu’elle ne peut pas contrôler ses gestes, ses pensées, ses paroles lorsqu’il la regarde : elle est tour à tour reléguée au mutisme ou aux envies d’épancher son coeur. Elle le hait, de l’avoir poussée à être si honnête, il y a deux semaines, pour ensuite disparaître sans même un mot. Elle le hait, de lui laisser des messages si contradictoires, et une autre aurait pu arriver rapidement à la conclusion ”Il joue”. Elle ne peut pas croire à ça. Peut-être naïve, bonne poire, elle ne voit pas dans ses yeux l’envie du défi mais une autre à laquelle elle se rattache.

Elle n’aime pas être désirée. Elle n’aime pas qu’on prenne conscience du fait qu’elle le sente, le voie, peut-être l’apprécie, et rejette tout en bloc, dans une innocence feinte qui empêche tout soupçon. Lorsqu’il la regarde, lorsqu’il la touche, pourtant, elle a envie de se laisser fondre, de baisser le voile. L’idée lui fait peur, l’électrise. Un instant, elle se sent héroïne d’un de ses romans, jouit de la torture comme une masochiste, signerait un pacte pour souffrir à vie si c’est pour ressentir autant. Elle se dit que ce n’est rien, pourtant, et qu’un esprit qui se perd tant en quelques semaines ne survivrait pas à des mois de vagabondage.

Son honnêteté la brise. Elle expire doucement à sentir son doigt frôler le bord de sa lèvre, ne détourne pas le regard. Elle aimerait déconnecter son cerveau. Totalement. Se laisser aller aux désirs des bas fonds, ceux qui n’atteignent même pas le seuil de sa conscience, ceux qui se battent à s’en arracher des membres au fond de son ventre. Il le voit, sûrement. Il le sent. Son contrôle ne va pas plus loin que garder une expression qu’elle imagine neutre. Elle s’autorise à inspirer ce qui transpire de lui, le laisse envelopper ce qu’il reste de sa raison.

Au beau milieu de la nuit. Dans une serre. Une longue chemise de nuit blanche, parsemée de terre, l’homme qu’elle veut désespérément affronter ici pour en être spectateur. Il ne l’a pas suivie. ça fait un moment qu’elle est arrivée. Elle ne sait pas ce qu’il fait là. Se doute qu’il n’est pas arrivé ici en se doutant de sa présence. L’idée qu’il l’ait évitée, non pas parce qu’elle n’est rien, mais parce qu’elle est peut-être trop, lui effleure l’esprit. Présomptueuse. Et pourtant, l’idée est douce, s’installe au creux de son bassin.

Elle attrape sa main, celle qui parcoure sa mâchoire, du bras qu’il lui a laissé libre. Vient embrasser ses doigts. La chaleur de sa paume l’étourdit. Un pied au dessus du vide. Elle interdit à sa prétendue gêne de monter, laisse ses paupières se fermer. Elle peine à respirer. Tendre. Douce. Elle a envie d’envelopper son corps, d’envelopper son coeur. Son visage vient trouver le point d’ancrage entre son cou, sa mâchoire et son oreille. Loge ses lèvres dans le creux, l’effleure à peine, inspire, se gorge de son odeur. Dolly entrouvre ses paupières à nouveau, s’assure qu’il est là, bien là, réel, qu’il ne va pas disparaître d’un claquement de doigts, avant de baisser le rideau et de venir presser ses lèvres contre la naissance de sa mâchoire. Sa tête est légère, bien trop, et un bras vient s’accrocher à son haut, sûr de lui apporter un appui, au cas où ses genoux lâcheraient. Les larmes qui ne s’étaient échappées plus tôt viennent dévaler, finissant leur course dans le cou de Phillip. Elle va lui faire peur. Il va partir, courir, loin d’elle. Et sous cette peur, ses doigts se referment sur le tissu, elle souhaite silencieusement que ceux du jeune homme se referment un peu plus sur son bras, jusqu’à lui faire mal, d’une douleur à lui garder les pieds sur terre.

Un. Deux. Trois. Elle dévore, se rapproche de son menton. Sa main remonte le long de son dos pour s’accrocher à son cou, elle a à peine remarqué la façon dont son corps s’est pressé contre le sien, d’une volonté dépassant la compréhension. Elle est confortable, là. Elle attend le marteau, la sentence, le “déclarée coupable”, les rires, les regards, la culpabilité, la honte. Ils viendront. Elle n’en doute pas.
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Sam 14 Oct - 22:42
Encore une fois, comme cela semble maintenant coutume lorsqu’ils sont ensemble, le temps accélère, frénétique, jusqu’à complètement s’arrêter. Suspendu par leurs volontés jointes. Captif de la fine brume s’échappant de leurs lèvres. Le silence le ceint comme il les étreints aussi. Puis tout cesse d’exister. Les plantes s’écrasent et se fondent à l’obscurité, les bruits ambiants s’étouffent dans la mélodie saccadée de leur respiration, et le peu de lumière s’étant étiré jusqu’à la serre sillonne la matière qui les sépare jusqu’à échouer dans leurs prunelles. Il ne reste qu’eux et ce qui les lie. Cette immensité omniprésente, toute-puissante qui les domine dans le plus bouleversant des commandements.

Il n’y est peut-être pas prêt, mais il se sait sur le point de tout lui offrir. Ses vices, sa peine. Sa torture, son tourment. Son corps, son âme. Ses nuits blanches, sa haine cruelle. Ses coups, ses baisers. Sa dévotion abyssale, son génie. Le sang sur ses mains, la culpabilité qui le dévore, les cicatrices qu’il néglige de soigner. Everything. Everything I’ve ever had, everything I ever was. Qu’elle le prenne, et qu’elle en fasse ce qu’elle veut.  Qu’elle le piétine, qu’elle crache dessus, qu’elle en aille peur. Qu’elle le veuille, qu’elle le désire, qu’elle le vénère. Qu’elle s’y abreuve et s’y noie. Il le lui rendra au centuple.

Elle le tient en suspens, nourri sa folie par son hésitation. Il ne peut pas rester ainsi encore longtemps. Se sent défaillir vers quelque chose qui l’effraie, plus qu’il n’a peur de lui-même d’habitude. She’s awoken something in me that I cannot trust. La chaleur qui nait de son torse et qui étend ses vrilles rapaces jusqu’à son bassin calcine, incendie, détruit les quelques fragments de maîtrise lui restant. Mais il s’y accroche désespérément, comme il s’accroche toujours à son bras à présent marqué de traces rouges et profondes, sa peau sur le point d’y céder.

Chaque baiser posé sur ses doigts envoie un vertige chutant de sa nuque à ses reins, les spasmes tendant sa chair pressée contre son jeans. Il ne cherche pas à le dissimuler, cependant. Pas qu’il n’en est pas conscient, mais ça n’est tout simplement pas important. Ses yeux guettent, avares, les caresses qu’elle lui offre jusqu’à ce qu’elle disparaisse tout près de lui. Il ne retient pas la douce et basse plainte qui coule de son palais à ses lèvres entrouvertes lorsqu’elle embrasse sa mâchoire et se presse, se pend à lui, dont le bras libre hameçonne la taille de la jeune femme pour la tenir contre lui. Doigts enserrant la frontière de tissu blanc cassé entre ses omoplates après avoir érafler sa peau du bout des ongles. Les larmes qui perlent le long de son cou l’électrisent ; sa vulnérabilité l’embrase.

Son regard embrumé rencontre celui toujours gorgé d’émotions de la rouquine. Son désir, sa rage et sa compassion ne font qu’un alors qu’il libère le bras de la jeune femme pour venir essuyer ses joues d’une phalange.

« Good girl... »

Son murmure rauque meurt sur les lèvres de Dorothy comme les siennes viennent s’y presser, abruptes et insatiables. Une faim et une soif démesurées, insondables. Il se donne tout entier alors qu’il l’embrasse, qu’il la goûte, qu’il la mord, halètements d’un affamé ponctuant l’ivresse du baiser. Ses dents s’enfoncent à sa lèvre inférieure, sa langue effleure la sienne, joue contre elle de son bout métallique et percé et, pour un instant, il se sait capable de tout pour elle. Intensément et sans retenue. Sa paume erre jusqu’à la chevelure de Dolly qu’il enserre ardemment, qu’il tire vers l’arrière, juste assez fort pour que le plaisir et la douleur se mêlent. Hard enough for it all to crash into us and make us shudder with fear, with need, and with the promise of salvation

Fall upon your knees,
Sing, "This is my body and soul here."
Crawl and beg, and plead,
Sing, "You've got the power and control."
Phillip Harker
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Dim 15 Oct - 4:17
Elle a cédé. Impossible de reculer maintenant, hein ? Sans une once de culpabilité, elle se love contre son corps brûlant, lui donne le droit de goûter à sa faiblesse, son étourdissement, oublie un instant toute notion de prudence ou de retenue. Elle en a envie. et ce désir lui dévore les entrailles, d’une manière jusqu’alors inconnue. L'ambiguïté de ce qui l’anime est enivrante, et pour une fois elle abandonne la quête de sens. Le pourquoi, le comment, restent rangés au fond, et elle se plonge toute entière dans un monde des sensations sans interprétation. I want him so bad et au lieu de réprimer ses pulsions, elle les incarne et les écoute. Pas d’anticipation, pas d’après.

Elle s’accroche à tout ce qu’elle peut percevoir de lui. Ses oreilles vrillent sous ce qu’elle comprend de sa satisfaction, ses sens sont submergés, elle ne sait où donner de la tête, décide de tout prendre, sans trier, quitte à s’égarer. Elle n’écoute pas ses mots, toute absorbée dans le fait de ne pas retourner à la raison, persuadée de ne pas pouvoir continuer s’il y la ramène. La tentation est courte, écartée rapidement par des lèvres qui viennent avides. Personne ne l’a jamais désirée ainsi. Elle en perd pieds. La douleur se mêle au plaisir, jusqu’à devenir indissociables. Elle se laisse sagement manipuler sous ses doigts, s’effrayant de n’en être pas encore satisfaite, de se dire que s’il existe un plus, elle le veut.

Elle est à sa merci. Retenue par ses cheveux, elle est obligée de se laisser goûter, le regret seul dans le fait de ne pouvoir y participer plus activement. Ce qu’elle a rechigné à faire, lentement, timidement, elle le désire maintenant ardemment. Ce qui lui paraissait trop lui est maintenant trop peu. Et elle le remercie presque, silencieusement, de la tenir en laisse. Elle a peur de ce qu’elle est. Elle a peur de ce qu’elle ressent. Elle ne se reconnaît pas. Se reconnaît trop.

Elle détache ses lèvres, un instant, sans crainte qu’il les rattrape. Sa tête tourne, elle a besoin d’air, mais ne semble pas en attraper plus loin de lui, au contraire. Elle rouvre les yeux. Tire, malgré les protestations de son crâne, pour venir butiner ses lèvres. Mutinement. En retenir les contours, le goût. Celui du tabac lui en semble presque délicieux.

Elle n’aime pas, lui montrer, à quel point elle a besoin de lui. S’exposer dans toute sa vulnérabilité, sa faiblesse, son humanité, pour qu’il puisse en faire ce que bon lui semble. La chair à vif. Elle le laisserait la mutiler. Elle a peur. C’est la première fois qu’il lui est impossible de douter du fait qu’elle puisse se donner, s’abandonner, sans aucunes conditions, aucunes limites. Et c’est à lui qu’elle le donne, cet homme avec qui elle n’a eu qu’une conversation d’une soirée, des étreintes si pressées.

Elle continuerait. Il lui faut toute once de contrôle qu’il lui reste pour baisser le visage, lui interdire l’accès à sa bouche, dans la limite du possible, la main derrière son crâne faisant obstruction à ses mouvements. Elle serre les cuisses, plisse les paupières, d’une honte qui menace de la prendre toute entière. Mais il lui est impossible de partir. Il la tient. Ne me lâche pas a-t-elle envie de lui dire, espère qu’il en prendra la décision de son plein gré. La peur arrive, douce compagnonne de tout moment d’abandon, et elle relève ses yeux brillants vers lui. Il doit voir le désespoir sur ses traits, cette peur d’enfant, ce désir d’adulte, et elle se haïra plus tard de se montrer autant. Elle vient poser ses lèvres sur les siennes, à peine. “Don’t go away” murmure-t-elle, inaudiblement, contre lui. Une vaine tentative de l’imprimer dans sa peau, dans son esprit, qu’il n’ait aucun choix, la garde jusqu’à ce qu’elle en crève. Don’t abandon me. Sa main vient s’accrocher à son col. Son esprit se concentre tout entier sur les ongles qu’il enfonce dans sa peau. Qu’il y fasse des marques. Qu’elles ne cicatrisent jamais.
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Dim 15 Oct - 13:40
L’éternité s’empare de lui. Le rend immortel. Ses lèvres toujours soudées à celle de Dorothy, il se délecte de l’ambroisie de sa salive, chassant de ce baiser fiévreux la panique qu’il devine s’élargir, se gonfler, prête à s’écraser brusquement à son crâne. Il se bat, s’acharne contre les démons qui reviennent à la charge. Il sait qu’ils crient, tout juste assourdis par la brume pure et blanche naissant de leur étreinte. Qui les enveloppe, qui les protège de l’amertume de la certitude qui les attend de l’autre côté de ce moment éphémère. Il se laisse engloutir, se laisse sombrer dans le déni de ce qui les guette. Il voudrait qu’elle lui fasse mal, qu’elle l’incite à oublier l’envie vorace de ses doigts si près du tissu fragile de sa robe de nuit. Not here, not now. I can’t. I can’t screw this up like this. I need this to last for as long as she’ll have me. Sa frustration creuse ses ongles dans le haut de son dos. L’érafle, alors qu’il calme ses tensions qu’un bercement du bassin – la friction l’apaise, un instant, mais le tente bien vite à nouveau.

La froideur humide qui persiste sur ses lèvres gourmandes lorsqu’elle halte leurs élans s’étend contre ses nerfs comme une douche frigide et âpre, lui arrachant de la gorge un grincement de protestation. Ses sourcils se froncent alors que ses paupières peinent à s’entrouvrir. Un enfant tiré d’un rêve. Il baise sa tempe, son front, n’importe quoi. Cherche à être rassuré, à oublier la noirceur qui veille, qui revient, du bout de ses tentacules, enlacer son cœur et sa tête. Il en pleurerai, si on lui avait appris comment. Ce n’est que lorsqu’il voit le regard de la Peste se tendre au sien qu’il relâche légèrement la poigne qu’il a dans sa chevelure, sa main trouvant refuge dans le creux de son cou. Besoin de cette chaleur, de cette douceur, alors que la terreur enfonce ses canines dans sa nuque. Il lui rend sa caresse du bout des lèvres, laisse son murmure lui serrer la gorge, l’étouffer.

Il ne retrouve la parole qu’après s’être penché vers elle, son front s’appuyant sur le sien, ses deux paumes venues recueillir contre elles chaque côté de sa mâchoire. Ses pouces sillonnant ses tâches des rousseurs. Ses ongles enfouis dans la chair de ses trapèzes. Dissemblance. Délice des sévices, indivisibles.

« I’ll do my best. »

Il ne peut pas lui mentir, ni lui faire de fausses promesses. C’est qu’il n’en a aucune idée, en réalité. Incapable de penser à ce qui les définit, à ce qui les lie, incapable de s’admettre digne d’affection sans qu’elle ne soit vouée à l’échec. Incapable de prédire ses propres comportements, ses propres réactions, parce qu’il n’est pas maître de lui-même. Ne l’a jamais vraiment été. Elle le sait, pourtant, non? Elle l’a vu le long de ses bras, dans son cou, sur le dos de ses mains. Le verra sur ses cuisses, sur son ventre, sur ses pieds. Dans sa maigreur, dans les spasmes de ses muscles saillants, dans son regard qui se vide et s’éteint une fois le rush arrivé à destination, enveloppant son corps tout entier de ces rubans analgésiques qui lui arracheront un jour son dernier souffle. Elle sait qu’il est malade, qu’il est foutu. What an idiot.

« I’m not… I’m not well. I can’t give you what you deserve. But you’ve…» Son ton est fébrile, tantôt fragile, tantôt exalté. Instable. Comme ses mains qui glissent vers l’arrière, réchauffent le galbe des épaules de Dorothy. Comme les griffures qu’il impose à ses omoplates, blanches puis rouges, venues rejoindre les autres. Pour la faire réagir, pour lui montrer. Il n’y a pas d’entre-deux. Il y a l’un, il y a l’autre, et il y a les deux, ensemble. Il n’y a pas de demi-mesure. « You’ve gotten into my brain. And since I can’t get you out of it, I’ll try not to scare you away. »

How long do you think that'll last? How long until you're alone, once again, until one of you loses it and decides that it's not worth it? How long until you see disgust in her eyes when she looks at you? Il assourdit les questions qui l'assaillent d'un baiser, teinté de désespoir, au coin des lèvres de la jeune femme. Elle seule semble pouvoir les chasser.
Phillip Harker
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Dim 15 Oct - 14:53
Douceur. Il lui accorde à nouveau. Accrochée par le petit doigt à un fil qui menace de craquer, de l’envoyer dans le vide. Et elle se laisse entraîner, balancer avec le vent qui s’adoucit, devient une brise caressante. La chaleur se répand dans sa poitrine, son coeur se calme, ses muscles se détendent. Il ne lui dit pas oui, il ne lui dit pas non. Il l’estime assez pour lui donner une réponse honnête, sans les teintes de la naïveté ou de l’envie de plaire. L’affection qu’elle commence à entretenir à son égard grandit un peu plus, des pointes d’honnêteté dont il la juge méritante, et elle se satisfait de cette réponse plus que n’importe quelle autre.

Elle le laisse faire. Parler. Lui faire mal. Il en a besoin, non ? De savoir qu’il l’a suffisamment prévenue. Elle n’en attend pas tant. Sans être consciente des pensées qui traversent l’esprit de Philip, elle est tout autant absorbée par ses propres failles. Son dos se creuse et elle le laisse s’approcher à nouveau, le reconnaissant à peine, dans cette prudence détonnant avec son désir dévorant de plus tôt. C’est agréable. Elle chasse la petite voix de l’angoisse, de l’inquiétude, et prend cette sensation comme acquise. Elle ne fait pas lien entre les moments, goûte ce qu’il lui donne sans penser à ce qu’il était et ce qu’il sera. Elle ne peut pas imaginer autre chose, à ce moment.

“Scaring me away is no easy feat” Un rire s’échappe de ses lèvres, triste. Il est aisé de lui faire peur, elle n’est pas immune à l’émotion, bien au contraire. Mais elle ne part pas. Comme une mauvaise herbe. Elle se déteste pour ça. Rien de plus humiliant que de courir après qui ne veut pas être suivi. Rien de plus épuisant que de tenter de guérir qui veut mourir. Elle le sait. Et si les mots tournent dans sa tête, si les situations se répètent, elle n’arrive pas à sortir du cercle vicieux. Dépendante. Addict au besoin de se sentir indispensable. D’être la seule. De laisser les morts sortir de leurs cercueils, se relever avec de grands sourires. La plupart du temps, ils ne le font pas. La défaite est la preuve de son incompétence, de son absence de valeur. Vide grandissant.

“I don’t want you to think I deserve anything. I don’t. I’ll take what you can give… And I don’t… I won’t...  ask for anything either.” Discours cent fois énoncé, d’un idéal du déni de soi auquel elle aspire. Impossible, pourtant, impossible. Elle s’en veut d’avance lorsqu’elle désirera plus, pleurera de frustration. Elle ne ment pas. C’est ce qu’elle veut être. C’est ce qu’elle se sent être. Jusqu’à ce que l’humaine, l’imparfaite, revienne à l’assaut, celle qu’on ne peut combattre, celle qui tient la tour et qui évite qu’elle ne s’écroule.

Est-ce qu’il voit qu’elle est cassée ? Elle se sent imposteur, illégitime. Ne jamais se sentir soi, sans pourtant faire un effort pour mentir. Perfectionnisme. Haine de soi, qui en soi, n’est que trop flou. L’impuissance revient. Elle ne lui demande rien, mais que peut-elle vraiment lui donner, elle ? Il l’imagine mieux qu’elle n’est. Il la connaît à peine. Et à un moment, il va se rendre compte, et la laisser là. Elle se tend à nouveau entre ses bras. Baisse le regard. Elle a froid à nouveau, et la chair de poule monte sur sa peau. “I don’t know what you want… expect... from me” finit-elle par lâcher, effrayée par le champ des libertés, l’absence de consignes, de chemin à emprunter, de mode d’emploi pour la guider. Si il la laisse comme ça, elle va mal faire, et elle va le décevoir. Cette idée lui glace le sang.
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Dim 15 Oct - 19:20
Expectations.

You’ve always hated them, tried your hardest to avoid situations where they could creep in. With their fear, with their doubt. Where they could be so easily broken and shattered. And they make you feel so… inadequate. Insufficient. Flawed. Because you are, of course, you know that. But expectations mean that other people are watching you, waiting for you to fail. And you will fail. You will fail, and your sickness will destroy both you and her. But there you are. Willing to give it a try, you desperate piece of trash.


Le froid qui lui colle à la peau pénètre ses veines, glaçant son sang et son cœur. Ses doigts relâchent lentement la pression qu’ils imposent aux épaules de Dorothy. Ses lèvres accordent un dernier baiser au menton de la jeune femme alors qu’il prend un pas vers l’arrière. Besoin d’espace, mais le regard qu’il lui adresse l’assure qu’il ne se sauvera pas. It’s too late for that. Le mont de sa main effleure son pantalon, y replace discrètement les résidus de raideur avant qu’il ne se mette à marcher entre les allées. Sans qu’il ne l’invite formellement à le joindre, la lenteur de ses pas le sous-entend.

Il profite du moment, du silence lourd sans être malaisé, pour réfléchir, pour faire face au fait qu’il ne sait absolument pas ce qu’il attend d’elle. Et qu’il doute qu’elle sache à son tour ce qu’elle attend de lui en retour. Leur histoire, si courte et effrénée soit-elle jusqu’à maintenant, n’invitait pas à réflexion. Mais on se pose des questions, à soi et aux autres, et il faut y répondre. Ça n’est pas une relation officielle et exclusive qu’il cherche, ou du moins, il ne le pense pas. Pas une amitié non plus – les gens qui se prétendent amis partent toujours trop vite lorsque les choses deviennent difficiles. And God knows I want much more than her friendship. Un soupir aigre passe ses lèvres. Confronté à sa propre incertitude, à son indécision. Il passe ses deux mains sur son visage puis dans ses cheveux. Les tire un peu, se réveille d’un bref élan de douleur le long du crâne.

Ses yeux s’attardent sur des pétales violets au loin et il reconnaît aussitôt la fleur qu’il était initialement venu chercher. « Wolfsbane. », souffle-t-il, son pas plus déterminé alors qu’il sort de sa poche un  couteau à la lame rétractable et un petit contenant de métal.  Il s’accroupit à côté de la plante puis s’affaire à trancher, d’un mouvement expert, la tige centrale, emportant avec elle quelques dizaines des petites fleurs violettes.

« I don’t know either. » Il sait qu’elle n’est pas loin, qu’elle l’entend. Peut-être même est-elle à ses côtés. S’est empêché de la regarder pour pouvoir retrouver l’équilibre. Il avait été sur le point de chavirer. Délicatement, il pose la plante à ses côtés. Dévisse le couvercle du contenant de métal pour venir y recueillir une mixture végétale, qu’il frotte à la fois à la base de ce qu’il a cueilli et sur le bout lacéré de ce qui est resté planté dans la terre. « I’m not one to have expectations. It’s the best way to be disappointed, isn’t it? » Il hésite. Regard perdu entre les vignes et les feuilles. « I need... Company. Closeness. I need a way to express this… longing.  » Il rit, tristement. « I need hope even if I know there is none for people like me.  »

Il tourne la tête, et comme s'ils y avaient été appelés, ses yeux trouvent aussitôt ceux de la Peste.

« You? »
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Lun 16 Oct - 11:20
Elle se réveille alors qu’il est déjà plus loin, qu’il ne la regarde plus. Perdue à l’intérieur de son propre crâne, elle n’a même pas remarqué le regard rassurant qu’il a pu lui adresser, et vient serrer ses bras, calme de le voir évoluer entre les allées et non pas en direction de la sortie. Elle reste là où elle est. Peut-être a-t-il besoin de penser, d’être tout seul. Elle ne se souvient même plus ce qu’elle lui a demandé -si elle lui a demandé quelque chose-, et profite de ce temps creux pour reprendre son souffle. Elle vient se tenir les coudes, dans une étreinte inconsciente, et tente de se concentrer sur les effluves qui parviennent à son nez, la terre, les plantes, un soupçon âcre de la cigarette comme un souvenir à demi oublié. Elle finit par faire plusieurs pas, reste à distance, mais le garde dans le champ de sa vision, quelques mètres plus loin. Il a l’air en lui même, elle n’a pas envie de perturber ça, et récupère de son côté, des derniers résidus de chaleur qui s’échappent de sa peau. Elle peut entendre son propre souffle. N’entend guère le sien. Ignore la tension grandissante, de la distance, des interrogations, de la peur, et finit par faire quelques pas encore vers lui, qu’il se rappelle de sa présence, peut-être.

Il parle, mais ne la regarde pas. Elle acquiesce, pour les fantômes, pour elle même. Et lorsqu’il lui renvoie la question, ses lèvres s’entrouvrent, sans que sa voix ne veuille en sortir. N’a-t-elle pas précisément dit, à l’instant, qu’elle n’attendait rien ? Elle se sent à nouveau acculée, ses épaules se renferment un peu. Et il la regarde, elle ne peut pas faire comme si elle n’avait pas entendu, ne peut pas écarter la question du revers de la main. Coward, elle le répète de son ton sifflant, en boucle. “I don’t need anything.” lâche-t-elle d’une traite, en collant les mots les uns avec les autres. Ses bras se croisent, dans un mouvement défensif. Elle n’aime pas répéter ce qu’elle a déjà dit. Elle n’aime pas penser qu’on doute de sa sincérité. Elle s’attend au doute, à la remontrance. Elle se sent enfant qui se défend avant même qu’on ne l’accuse.

Elle s’en veut. L’envie. Elle ne sait pas comment il fait, pour lui dire aussi directement. Ce n’est pas tant qu’elle ne veut pas le dire, son esprit est bien trop embrouillé pour en savoir même la réponse, et elle est plus rassurée sur la conviction du fait d’être contentée de son état présent. Paradoxal, quand elle en crève un peu plus à chaque minute. Et elle regrette, un instant, le fait que cela puisse changer, a peur un instant de ce qu’elle ne peut prévoir, retient sa respiration, contracte les muscles de son abdomen. Heureusement, il n’a pas à le savoir. Rien de pire que d’imposer ce qui la dévore. Elle peut le garder pour elle.

Inconfortable de devoir baisser le visage pour l’observer, elle vient s’accroupir à côté de lui. “What do you need that for ?” Changer de sujet, fuir, sa spécialité, dévier l’attention d’elle vers n’importe quoi, il y a toujours matière à ce qu’on l’oublie. “Is this what you came for in the first place ?” Elle se tait un instant. Pense à son arrivée, au moment exact où elle s’acharnait dans la serre. “Isn’t it absolutely terrifying to think about what could or couldn’t be, depending on our own decisions ? Don’t you ever think of how much of a different person you would be, had you not lived one.. small.. event in your life ?” Elle sourit, le regard fixé sur les plantes. Des pensées anxieuses qui la prennent la nuit, de ne pas prendre le meilleur chemin possible, de perdre son temps, de ne pas pouvoir savoir ce qu’il est optimal de décider, de tous les chemins qu’elle n’a jamais pris. Qui lui dit que si elle s’était assise à côté de cette personne, lors du banquet d’arrivée à Poudlard, et prit de la tarte à la citrouille au lieu de la mélasse, elle serait la personne qu’elle est aujourd’hui. Tout est à la fois futile et crucial. Elle soupire, laisse leurs épaules se toucher. Finit par répondre à sa première question. “I want someone who can keep me from falling apart. Whatever that means. But I'm not sure such a person exists, don't trouble yourself. I've been managing it well so far.” Elle tourne finalement le visage dans sa direction pour lui sourire. Peut-être assez fort pour lui faire oublier ce qu'elle vient de dire. Elle s'en veut. Laisser apparaître ça lui dessert. Il va avoir peur.
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Lun 16 Oct - 12:55
Le ton brusque, voire un peu enfantin, qui se fait sentir dans la voix de la jeune femme derrière lui l’aurait gorgé de colère et de frustration en temps normal. Quand on te pose une question en toute sincérité, c’est pas la peine d’agir en indignée et de faire comme si on te demandais de tout révéler de toi. Et c’est tellement facile pour lui de se fâcher. La mèche courte. Absence de contrôle – et de volonté pour y remédier. And no patience for bullshit. Il n’est pas du genre à passer par quatre chemins pour savoir quelque chose et les gens qui jouent les vierges offensées lui sont pathétiques. Mais il garde son calme. Parce que… Parce que c’est elle. Parce qu’il connait son hésitation, la sent vibrer en lui, la vit à tous les jours mais est tout simplement trop explosif pour laisser les choses se taire en lui. Il s’exprime. Parfois – souvent – malsain au possible, mais il ne se cache pas. Ne cache rien, sauf sa honte et ses remords. On ne les trouvera qu’à sa mort, qu’il se dit. No secrets last forever. Il se contente de lui adresser un air surpris mêlé d’une touche de réprobation, le tout ponctué d’un sourcil levé. Ça passe. Cette fois.

Il avale ce rejet de travers puis reporte son attention sur la plante devant lui. L’épaisse tige qui est restée nichée dans la terre brune et froide semble presque vibrer sous le mélange gris-vert, et quelques secondes plus tard, elle se remet à pousser. Lentement mais surement, de l’entaille qu’il y avait fait un peu plus tôt, la tige grandit et se soigne. D’ici une heure, environ, elle sera aussi grande que lorsqu’il l’a coupée et bourgeonnera. Un mince sourire satisfait ourle ses lèvres, mais s’affaisse lorsqu’il sent la présence de Dorothy s’immiscer tout près. Tente d’ignorer la tache qui lui colle à l’humeur. Elle s’intéresse. Ou du moins, elle fait suffisamment bien semblant pour qu’il veuille bien lui répondre.

« Yeah. I need it for a special order from a customer. » Nul besoin de le révéler la nature de cette commande spéciale. Elle doit être au courant de ses affaires, ou du moins en partie, et d’en dire plus quand qu’elle ne le demande est indiscret. Mais une partie de lui espère qu’elle insiste. Sa fierté. Celle qui nait d’un travail bien accompli, d’une potion – d’un poison -  qui aura exactement l’effet désiré par la personne qui la commande. Peut-être qu’un jour, il lui fera voir le laboratoire. If she’s good.

Son autre question le surprend, tant qu’elle la laisse passer dans le plus profond des silences, tant qu’elle reste dans sa tête malgré la réponse qu’elle daigne finalement donner à sa propre interrogation. Il enregistre tout juste la pression rassurante de son épaule sur la sienne et y répond, d’un naturel qui l’aurait déconcerté s’il y avait été attentif, d’un bras glissant à sa taille pour la tenir près de lui. Même s’il est encore offusqué. Même s’il peine à contrôler la remarque cinglante qui lui chatouille les lèvres.

« I try not to. It makes it worse. »The unspeakable It, the one that keeps you awake at night, the one that makes you hate your skin and everything underneath it. Don’t think about all of that precious, wasted potential. About how many people might’ve died feeling your creation running through their veins. «Existence is hard enough as it is. I won’t torture myself any further. » Il tourne la tête vers elle, hésite, d’abord, pour rien, puis parle, sans réfléchir. « I’m afraid I’ll just make things worse. For you and for me. If we decide to…see each other, I suppose. »

Mais son sourire, encore et toujours, le perce droit au cœur, et il ne se rend pas compte de celui, triste et défait, qu’il lui rend. Il ne se rend pas compte de son front qui se presse au sien, de son nez qui effleure sa joue, de ce sentiment d’abandon et de défaite qui habite sa cage thoracique.

« Consider yourself warned, and do what you will of this warning. », souffle-t-il, son ton celui d’un homme qui s’attend à tout perdre.
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Lun 16 Oct - 13:50
S’il n’a rien fait pour exprimer sa colère, et si elle ne l’a pas devinée, elle parvient tout de même à se faire mal, seule, de la culpabilité dont elle s’assène, des mots qu’elle tire comme des boulets, toujours là pour lui empêcher d’oublier une seule seconde la supercherie. Personne ne l’a jamais fait souffrir autant qu’elle même, pas encore, en tout cas, et elle vit dans le contentement de cet état qui lui semble fixé. à partir du moment où je suis consciente, plus que consciente, de toute faute, toute faille dans mon être, mon comportement, mon apparence, alors personne ne pourra m’atteindre, et je pourrai en jouer jusqu’à la fin. On ne peut pas me prendre par surprise. Je prévois, j’analyse, j’imagine mille possibles, au lieu de me laisser entraîner. Depuis la soirée au Bloody Ghoul, seulement, elle se sent prise en porte-à-faux par rapport à sa stratégie d’apparence sans failles. Il la surprend. La peur se mêle à l’excitation de l’inconnu, sa quête du nouveau qui lui prend les tripes, l’envoie dans des états d’euphorie.

Il commente, ramène le sujet à eux. Le fait qu’il l’interprète de cette façon ne lui avait effleuré l’esprit, tout entière prise dans ses considérations, en oubliant presque l’interlocuteur. Elle se reprend, se flagelle. Se concentre sur le bras qui l’enserre, rassurant, chaud, et essaie de distinguer ses doigts, un à un. Elle le sent dissocié. Elle ne fait pas de sens, de logique entre ce qui sort de sa bouche et les gestes qu’ils lui accordent, et plus elle tente de comprendre, plus elle se perd. It feels so good and frustrating at the same time.. Lassée avant l’âge, seule créatrice de ses propres émotions, spectatrice désabusée, elle sent de l’espoir dans la possibilité de percevoir une nouvelle couleur.

Son bras se lève et vient filer sur la nuque du jeune homme, ses doigts viennent tracer des chemins à la base de ses cheveux. Réel. Bien réel. “You’ve already warned me. You can stop now.” Inconsciente, sûrement. Mais ses mots ne font rien de plus que les signaux d’alarme à l’intérieur de son corps, ceux qu’elle a décidé d’ignorer depuis son entrée dans le bureau, et qu’elle ignore encore maintenant. Elle doute que son esprit revienne à la raison, maintenant. Elle s’est bien trop égarée. “If things get worse for me, it’ll be solely my fault. Is that what you want to hear ? It’s the truth. I’m not saying this to reassure you. I won’t blame you. I make it a point to remember I’m the only responsible for how I feel.” A l’extrême, sans doute, jusqu’à devenir son pire bourreau, mais qu’il l’entende, qu’il le sache. Elle trouvera toujours le blâme dans la façon dont elle appréhende le monde, parle, pense, agit, jusqu’à tenter de reprogrammer son cerveau, dans un effort de mieux vivre. Ca ne marche jamais. L’illusion est plus douce. Bad is better than empty, mais elle reste silencieuse, il n’a pas à le savoir, peut-être s’en rendra-t-il compte, bien assez tôt. I’m just a shell. Elle vient chercher ses lèvres, furtivement, tremblante qu’on lui en retire le droit. “I’m afraid too. I’m scared to death.” lui dit-elle. “Would it surprise you to know you’re the first person in… forever… to make me feel anything ? And I don’t even mean in the … romantic sense. I mean at all.” Elle laisse les mots s’évanouir dans les centimètres qu’elle a laissé entre eux, après son baiser, et vient chercher son regard, l’air effrayé de quelqu’un qui a oublié son armure.
Dorothy Atkins
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Ven 20 Oct - 16:08
Il tangue et se laisse porter dans cette instabilité qui lui est douloureusement familière. Porté par quelque chose d’immensément puissant, par quelque chose qui le domine. L’habite. Le possède. Son être tremble, son esprit vacille. Pris entre l’arbre et l’écorce, entre la rose et l’épine. I can’t remember not being torn. Not wondering where to throw myself next. I can’t remember strength and peace of mind. What I do remember is staying up all night yesterday wondering if I should end it. My life. My sickness. Both. One’s a whole lot easier than the other, though, isn’t it? I haven’t decided yet. Inconstance, incertitude. Le quotidien. Fluctuant entre ce qu’il sait être la bonne chose et ce qu’il sait lui apporte du plaisir. Deux choses complètement différentes dans son cas. Il ne lui a pas menti, lorsqu’elle lui a posé cette question deux semaines plutôt. Il ne lui a jamais menti. Ne le fera jamais. C’est tout ce qu’il veut. Que le cataclysme tire à sa fin, que le cyclone s’apaise, que ses chimères s’assoupissent.

Et même s’il la sait capable de poser ses mains sur lui et de calmer ses soubresauts, le contact bref et hâtif de ses lèvres contre les siennes l’ébranle jusqu’en son centre. Douceur. Tendresse. Finesse. Une quasi-chasteté qui lui colle à la peau. Il ne sait pas quoi en faire. Ne sait pas réagir à un geste affectueux, non teinté de la passion que l’on connait à l’humanité. Ne sait pas où se placer. This isn’t how this happens, this isn’t how this works. Kisses are hungry and avid. Kisses press. Lick. Bite. Puis ses mots. Ses mots qui l’effraient, qui l’emplisse d’une terreur aussi intense que le délice qui la suit. Don’t tell me that. Don’t tell me you feel the same way I do. This is just too… real, undeniable. I can’t face this. Not now. Il hésite, sent que son malaise est visible, dans son regard fuyant et ses dents qui effleurent les lèvres qu’elle vient tout juste d’embrasser. Mais il ne la lâche pas, bouge tout juste son visage pour l’éloigner un peu.

Get a hold of yourself.

Un déclic. Un moment, une seconde. La crainte se cache derrière le roc d’un regard distant sans en être froid. Sa voix griffe.

« I don’t want to have this conversation. » Too much too soon, hésite-t-il à lui dire. En un souffle, il se relève et se remet à marcher. Comme la dernière fois. Sans qu’il n’aille vraiment envie de partir mais incapable de rester là. Besoin de s’éloigner, de se défaire des rubans de velours avec lesquels elle l’enserre. Il laisse les fleurs là, sait où les retrouver lorsqu’il sera prêt à retourner chez lui, puis navigue entre les allées. Erre. Deux minutes, et il respire mieux. Encore une fois, il se remet à parler, ton calme mais rude, ne sachant pas où elle se trouve. Mais elle est là, et elle peut l’entendre. I want her to hear me.

« I’ll need space. Sometimes. Like now. And other times, I’ll need everything you can give me and more. » Il passe à côté d’un plant de fraises et en vole une. La croque, l’avale, goûte son sucre comme il l’a fait des lèvres de Dorothy un peu plus tôt.She’s everywhere now, isn’t she?
« I’ve been… Hollow. For a very long time. And I can’t deny that whatever this is, happening between us, is making me experience things I thought were lost to me. But I can’t take it all at once. I’ll snap. » Sa main s’étire jusqu’à gratter sa propre nuque. « One day at a time. »
Phillip Harker
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Sam 21 Oct - 13:07
Elle le sent s’éloigner à nouveau. Dire que ça ne l’atteint pas serait un mensonge, et elle est particulièrement consciente que ses retraits ne seront que de plus en plus difficiles à supporter. Le rejet est quelque chose qui la terrifie. Précurseur de l’abandon. Et pourtant elle s’efforce de ne rien laisser paraître, même s’il est trop loin pour lire quoi que ce soit sur son visage. Elle reste accroupie, vient observer le contenant métallique qui est resté comme seule trace de sa présence, à ses côtés. Ses mains viennent serrer ses genoux. Elle écoute ses pas, tente de le situer dans la serre, sans avoir à tourner la tête. Elle s’y refuse. Une fierté réprimée vient la prendre à la gorge, et lui intime de ne pas le suivre à nouveau. L’impression qu’elle devra suivre et chasser sans cesse, l’humiliation dans l’impossibilité de faire autrement. Coincée. Mais elle lui a déjà dit oui. Et même maintenant, l’idée de revenir sur ses mots ne lui vient pas à l’esprit. Elle accepte la contradiction et les sentiments batailleurs. Pour l’instant, en tout cas, elle arrive à les supporter, les calmer, les ignorer.

Il met un peu plus de distance avec ses mots, plus qu’avec ses pas. Elle ne peut pas se plaindre, protester : ce serait injuste de sa part, et elle en a conscience. Ses chevilles commencent à la faire souffrir. Son corps qui semble ne jamais lui donner la tâche facile. Et alors, elle ne peut pas rester dans cette position, est obligée de se déplier, faire craquer ses membres, comme une vieille avant l’heure. Trop faible, fragile, elle n’aime pas ça, voudrait donner l’impression d’un roc inébranlable. à la place, elle donne envie aux gens de lui souffler dessus, juste pour voir si elle va s’envoler.

Elle ne tente pas d’aller le chercher parmi les allées, ne tourne même pas le regard, le corps. Toujours fixée au même point, le regard vers le sol. Elle a peur de craquer, aussi, de perdre conscience, à force de passer du froid au chaud. Dorothy sait pourtant qu’il ne pourra pas lui donner plus, il ne lui a rien promis, et ne lui a rien demandé. Elle devra s’en contenter. Rester, malgré les supplications de son corps et de son esprit. Il l’a prévenue, non ? Et elle, stupide, se jette sans regarder en bas, voir si on va la rattraper. Sûrement parce que l’envie de tourner le regard, et de voir ce qu’il y a derrière elle, ne lui effleure même pas l’esprit. Elle est persuadée qu’il n’y a rien. Elle le sent.

“You don’t have to say those things to me” dit-elle, essayant de parler assez fort pour que lui aussi, l’entende, malgré la distance. “But.. thank you. I’d rather know, I guess. Even just a little bit.” Pas assez, pourtant, ça ne sera jamais assez, il n’y a pas de fond à la cave, une exploration sans fin. La frustration pointe le bout de son nez. Bien trop vite. Comme tout, il lui semble.

Sa tête tambourine de plus belle. Elle ferme les paupières. Sûrement devrait-elle partir. Elle ne sait pas si l’avoir trouvé là lui donnera plus de facilités à partir, ou au contraire, la coincera dans d’autres ruminations. Se connaissant, elle pariera sur la deuxième option. Essayer ne fait de mal à personne, pourtant ([i]false. it hurts me. everytime). “You have to tell me how it’s going to go. I need outlines. Should I go look for you, if you don’t come to me ? Can I talk to you, if we cross paths in the hallway ? Will you talk to me, in our office ? Can I come to your.. Can I come visit you ? Do you know this much ? Can you tell me ?”
Dorothy Atkins
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Dim 22 Oct - 12:41
La voix de Dorothy se fait entendre au loin et, comme pour confirmer ce qu’il devine, il tourne la tête. L’allée est vide derrière lui. Noir percé du bleu des rayons de la lune perçant le verre au-dessus de sa tête. Les feuilles des arbustes entre lesquels il erre s’étendent et l’effleurent. Elles aussi, peut-être, ont-elles envie d’être touchées. Il élève sa main devant ses yeux et, du bout des doigts, attrape une feuille de sureau. La frotte, laisse son pouce en caresser les nervures puis glisser jusqu’à sa tige. Porte ses doigts à son nez et, en un souffle, s’imprègne de sa vitalité, de l’odeur douce et acidulée de la chlorophylle qui lui colle à la peau. Puis il se laisse être heureux. Ou satisfait, plutôt. De l’endroit où il se trouve, de la sensation qui persiste dans ses cheveux de la main de Dolly, des limites qu’elle semble respecter, des questions qu’elle lui pose. She’s trying so hard and I’m willing to give it a chance… I may not have much hope for myself, but I’ll try to make something out of this feeling she gives me. That, for once, I’m at the right place at the right time.

Il ne lui répond pas tout de suite, se laisse réfléchir aux options qu’elle lui propose. Truth is, I hadn’t thought that far. Tout naturellement, cependant, il tourne le pas et marche, sans hâte, vers l’endroit où ils étaient un peu plus tôt. Où il sait trouver la Peste. Deux minutes passent, puis il se retrouve à ses côtés. Il lui jette un bref regard puis se penche pour attraper les fleurs et le contenant d’onguent. Les garde au creux d’un bras, le met dans sa poche. Puis, mouvement coulant des précédents, il pose la main libre au creux du dos de la rouquine. Glisse sa paume chaude jusqu’à sa hanche.  Et finalement, il ose la regarder. L’air neutre mais étrangement paisible. Disponible, ouvert.

« If I don’t want to be seen, you won’t find me. Otherwise, feel free to talk to me anytime, to come by the Bloody Ghoul if you please. I can’t predict how receptive I’ll be, but I… I won’t deny you. And I expect the same in return. » Se penche vers elle, lui brûle la tempe d’un baiser. Reste tout près. « I’ll be off. » Il hésite, puis laisse son nez lui effleurer la joue. Le ton calme, presque doux, si ce n’est que de la fumée d’un peu plus tôt qui enserre toujours un peu sa gorge.   « How about you come by the bar in a day or two? I’ll be working until eleven. Maybe we can have a drink and… go for a walk? »
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Mar 24 Oct - 4:26
Il finit par la rejoindre, et pendant un instant elle n’ose pas relever le regard, pense y voir de la déception, peut-être de la colère. Elle a posé trop de questions, sûrement, demandé trop, laissé apparaître des désirs qui ne devraient pas naître au fond de son ventre. Seulement, lorsque ses yeux viennent rencontrer les siens, toute tension s’évanouit de n’y voir que douceur. Elle se laisse toucher sans plainte et se love contre la main qu’il pose sur sa hanche, les frissons naissant à nouveau. Il n’a pas besoin de le dire, elle n’a pas besoin de demander, elle sait que bientôt, elle va se retrouver seule à nouveau, pour affronter la nuit. Impossible de savoir si cela lui est moins insupportable que plus tôt, lorsqu’elle foulait seule les allées terreuses de la serre.

Elle écoute, elle acquiesce. étrangement rassurée par des mots qui pourraient tout aussi bien la plonger dans une certaine frustration, face à l’imprévu qui naît encore face à elle. Ses paupières se ferment doucement lorsque son visage s’approche, elle inspire l’odeur de la cigarette désormais accolée à lui et lui seul, et se retient de passer ses propres bras autour de lui, pour une étreinte d’au revoir un peu plus satisfaisante. Elle doit se contenter de ce qu’on lui donne, ne pas aspirer à plus. Son souffle caresse sa joue, et elle entrouvre à demi les paupières, dans l’attente de ce qui traverse sûrement son esprit, ce qui demande à sortir. à quoi pense-t-il ? regrette-t-il ? Veut-il revenir sur ses mots ?

Rien de tout ça. Soupir. Elle acquiesce doucement, laissant la pointe de son nez dessiner des lignes. Dorothy n’a guère envie de revenir au Bloody Ghoul, l’idée lui enserre la poitrine, d’une ambiance qui dans son esprit est bien trop pesante pour sa légèreté. Elle le fera. Le coeur battant et les mains moites, de devoir passer l’entrée seule, sans aucune légitimité à sa présence connue des autres. Elle préfèrerait qu’ils se retrouvent en dehors, mais ne l’a-t-elle pas proposé elle même plus tôt, hésitante ? pas le temps de s’en vouloir, il faut prévoir au lieu de regretter.

Dorothy vient attraper la main de Philip, celle qui ne la tient pas, maladroitement; Elle s’accroche à ses doigts, s’emmêle, semble ne pas savoir quoi en faire un instant avant de les entrelacer aux siens. “Good night then” murmure-t-elle. Elle n’a pas envie qu’il parte. Tout à la fois, elle a envie d’être confrontée à son propre vide, pour mieux goûter aux souvenirs qui feront trace dans son esprit. Elle finit par dénouer ses doigts et lui adresse un léger sourire, d’un air de “J’irai bien, tu peux me laisser maintenant, ne t’inquiète pas”, comme s’il avait raison de s’en faire, comme s’il y penserait.
Dorothy Atkins
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