♕ Baguette
Elle est d’apparence tout à fait rudimentaire : un bout de bois d’une vingtaine de centimètres et quelques, pas trop noueux, qu’on aurait simplement poli et verni. Elle a été taillée dans le manguier, et contient en son coeur une écaille de Rémora (créature marine réputée pour protéger les bateaux de la noyade).
Contrairement à la plupart de ses camarades, Roman n’a pas acheté sa baguette sur le Chemin de Traverse. En fait, il avait huit ans lorsque des marchands ont débarqué sur le port de Fidji, incluant un artisan de baguettes. Roman, fasciné et il est vrai, un peu pressé d’être en âge d’obtenir la sienne, effleurait les objets tant convoités du bout de doigts. Lorsque celle qui serait l’heureuse élue entra en contact avec sa peau, elle vint simplement se loger au creux de sa paume. Sans étincelles, ni chichis.
Il ne fut cependant pas autorisé à y toucher avant d’être officiellement en âge d’aller à l’école.
♕ description psychologique
Roman est un jeune garçon plutôt calme, réservé, toujours en train de réfléchir, d’analyser les choses. Il a un esprit assez critique et prend généralement son temps —parfois trop— pour observer les choses avant d’agir.
Sans aller jusqu’à dire qu’il se laisse marcher sur les pieds, il faut vraiment le pousser longtemps avant de réussir à le faire réagir. Il a un niveau de patience extrêmement élevé, mais ne tolère aucunement la mesquinerie ni la stupidité. Il s’exprime assez peu, garde généralement ses pensées pour lui, mais n’hésitera pas à crier à l’injustice si il en est témoin. Roman se sent naturellement porté à aider les autres, souvent plus qu’il ne s’aide lui même.
Il a beaucoup d’empathie envers son prochain, bien qu’il se laisse rarement gagner par les émotions.
Ce qui est certain, c’est que Roman est un bon garçon, qui ne ferait jamais du mal à qui que ce soit, même si il lui arrive de penser que certaines personnes le mériteraient.
Il a un côté légèrement féminin, dans le sens où il ne s’intéresse pas aux choses typiquement masculines : le Quidditch, la bière et la bagarre. La plupart de ses amis sont des filles, mais cela ne semble pas le déranger plus que ça.
♕ description physique
En l’espace de quelques mois, Roman est passé de petit morpion à grande asperge. Une poussée de croissance vertigineuse, qui lui a valu de porter des pantalons trop courts et des chaussures trop serrées pendant cette période de transition. A présent d’une hauteur à peu près stable —du moins il l’espère— il n’est plus qu’un corps long et fin, tout droit, sans muscle, ni graisse. Un os avec de la peau tendue dessus.
Roman ne sait jamais bien quoi faire de ce grand corps qui est le sien. Il se tient rarement droit, et n’est pas particulièrement agile avec.
Un peu pâlot —il a perdu son hale d’été plus vite que Lockhart a perdu son intégrité journalistique— il a quelques taches de rousseurs qui fleurissent parfois sur son nez et son front.
Roman a hérité de son père Anatol ses grands yeux en amande d’un bleu profond, et ses lèvres pleines, charnues et bien rosées. De toutes les mauvaises surprises que la génétique pouvait lui réserver, celle-ci a choisi de lui donner un visage de poupée.
Roman aimerait pouvoir dire qu’il s’en fiche d’avoir l’air légèrement féminin, mais parfois il se dit qu’avec la tête qu’il a, il a plus de chances de plaire à un vieux pervers à l’homosexualité refoulée qu’à une jeune fille de son âge.
♕ VERITASERUM
⌇ Participation de la famille de votre personnage dans la grande Guerre de Poudlard du 1er et 2 mai 1998: Ses parents ont soigneusement évité de se trouver dans les parages lorsque la guerre a éclaté. Ils ne voulaient rien avoir à faire au milieu de ce conflit, en particulier sa mère de qui on aurait attendu qu’elle se range du côté de cher oncle Lucius.
⌇ Maison que votre personnage rêve de rejoindre: Il pensait être destiné à Serdaigle, pour son sens critique aiguisé, mais le Choixpeau a estimé que son coeur appartenait à Gryffondor.
⌇ Forme de son patronus: Un axolotl
⌇ Que voit-il dans le miroir du Riséd: Il se voit avec sa famille dans leur ancienne maison aux Fidji, exactement comme ils étaient à cette époque
⌇ Sorcier célèbre en modèle: Newt Scamander
⌇ Peut-il voir les Sombrals : Non. Il aimerait ça, mais sans avoir à passer par l’épreuve de connaitre la mort de près, si possible.
⌇ Forme de l'épouvantard: Il se voit lui-même, sans vie. Cela peut paraître égoïste, mais il trouve ça plutôt rationnel (et plutôt sain) de craindre sa propre mort
⌇ Odeur de l'Amortentia: Le rhum (il n’en boit pas, mais il aime son odeur), la cendre de bois et le parfum aux notes sucrées —probablement cher et raffiné— d'une douce et ravissante Serpentard dont il taira le nom même sous la torture.
⌇ Animal de compagnie: un fléreur nommé Zorel (parce qu’il a de grandes z’orelles..compris ?)
⌇ Anecdote: Il est végétarien. Quand on aime les animaux, normal de ne pas vouloir les manger.
Trois choses que votre personnage aime:
⌇ Les choses qui brûlent. Il ne le dit pas trop fort par peur qu’on le prenne pour un pyromane, mais il est fasciné par le pouvoir transformateur du feu.
⌇ Les cours de Soins aux Créatures Magiques. Il peut lui arriver d’être parfois un peu cancre dans les autres matières, mais il n’a pas besoin de se forcer pour rester dans les premiers de la classe du professeur Weasley.
⌇ L’humour bête. Pas d’humour noir, cynique ou offensant pour lui : juste des jeux de mots bien idiots, des blagues de gamin. Imitez l’escalier ou prétendez vous casser la figure, et vous l’aurez dans la main. Plus c’est absurde, plus ça le fait se tordre de rire.
C’est d’ailleurs l’un des rares points communs qu’il partage avec son frère. Durant leurs périodes de trêve, leur communication est essentiellement basée sur l’échange des blagues les plus stupides sous la porte ou de regards entendus dans la direction de ce gros monsieur dont on voit le bout de la raie des fesses.
Trois choses que votre personnage déteste:
⌇ Les réunions de famille chez les Malfoy.
⌇ Ne pas avoir sa dose de vitamine C quotidienne. La météo anglaise le rend un peu bougon.
⌇ Le café. Yuk. N’approchez même pas cette chose malodorante de son nez !
♕ Histoire
Le mieux, c’est que je vous parle de ma famille.
D’abord, il y a mon père, Anatol Wojciech, polonais de naissance. Fêtard, blagueur, il a la joie de vivre en lui. On dirait qu’il se fiche de toutes sortes de problèmes que la vie peut apporter. Il est très amical, beau parleur et inspire tout de suite la confiance. C’est sans doute ce qui fait de lui un fin commerçant et la raison pour laquelle on n’a jamais eu a se soucier de manquer d’argent, car les affaires marchaient toujours bien.
Lui et maman se sont rencontrés pendant des vacances à Hawaii. Ca a tout de suite été le coup de foudre, et ils ne se sont plus jamais quittés. Du moins, ça c’est la version officielle. Moi je pense plutôt que maman est tombée enceinte de mon frère par accident, et que du coup, ils ont décidé que rester ensemble ce n’était pas si mal.
Ensuite il y a ma mère, Regina Malfoy-Wojciech.
Oui, elle a la malchance d’être née Malfoy. Elle est la nièce de l’infâme mangemort, Lucius Malfoy.
Pourtant, toutes ces histoires de pureté de sang lui sont toujours passées par dessus la tête —au point d’avoir épousé un sang mêlé en douce, juste après la guerre.
Elle est plutôt contre ces discriminations hideuses —mais pas au point de se fâcher avec sa famille, apparemment. Mais je reviendrai là dessus.
Et pour finir, il y a mon frère, Drystan. Il a trois ans de plus que moi. Parce que nous avons passé notre enfance à voyager d’île en île, restant rarement plus d’un an ou deux au même endroit, il était aussi mon seul ami, et mon modèle.
Enfant, je passais mon temps collé à ses baskets. Nous avions tous les deux la même fascination pour les choses qui brûlent, et les petites explosions. Autant dire que des dégâts, on en a fait, avec nos expériences de petits chimistes. Mais nous avions un genre de deal silencieux. Il m’entrainait dans ses bêtises, et si jamais on se faisait attraper, c’était moi qui prenais pour nous deux.
Il m'a fait fumer ma première cigarette alors que je n'avais que douze ans —j'ai d'ailleurs détesté et je n'ai jamais recommencé. Je me suis fait pincer à cause de l'odeur du tabac dans mes vêtements. Convocation chez McGonagall, heures de colle, beuglante des parents. Je n'ai jamais dit qui m'avait incité à faire cette chose stupide, et mon frère n'a jamais été inquiété.
Ca a toujours été comme ça, avec Drystan. Je ne sais pas pourquoi, mais il arrivait toujours à s’en tirer à bon compte. C’est comme pour ses tatouages. Lorsqu’il a fait son premier, maman a hurlé, papa a menacé de lui décoller une volée dont ses arrières petits enfants allaient entendre parler. Et puis il a recommencé, mais il n’a jamais vu l’ombre d’une punition. Parce que nos parents savaient que, de toute façon, il n'en ferait qu'à sa tête.
Il me fallut grandir encore un peu avant de finalement voir mon frère tel qu’il est : un putain d’égoïste.
***
La période que j’ai préférée de ma vie, c’est quand nous vivions aux îles Fidji. Mes parents tenaient une maison d’hôtes pour sorciers, près de la réserve de Crabes de Feu. Je m’y rendais presque tous les jours pour donner un coup de mains aux bénévoles de la réserve. Mais cette période idyllique a pris fin, lorsque Drystan a été en âge d’aller à l’école. Ce fut le premier coup dur pour moi.
Mes parents ont décidé de s’installer en Angleterre, pour que nous puissions être scolarisés à la meilleure école de sorcellerie qui soit, Poudlard. Ils ont acheté une ferme dans un village moldu, mais tout de même assez isolée pour pouvoir continuer à pratiquer la magie. Mon père a racheté un fond de commerce de whisky Pur Feu sur le Chemin de Traverse, et maman est restée à la maison avec moi.
De retour au pays de la pluie et de la grisaille, elle n’avait plus d’excuse pour éviter les visites familiales embarrassantes. A mon grand désespoir, les visites chez les Malfoy se firent de plus en plus fréquentes. Malgré mon âge, j’avais parfaitement conscience des remarques déguisées —et parfois pas déguisées du tout— envers ma mère. Je compris rapidement qu’avoir épousé un sorcier qui ne faisait pas partie de leur clique et d’avoir mis bas à deux enfants de sang impur était considéré comme une terrible erreur à leurs yeux.
Ce qui me sidérait encore plus, c’est le calme avec lequel ma mère ignorait ces remarques et conservait ses bonnes manières et son sang froid.
Je finis un jour par lui demander comment elle pouvait accepter d’être traitée ainsi. Tout ce qu’elle me répondit fut : « Ne laisse pas une bande de vieux réac ruiner ton joli sourire, trésor. » Sur le coup, cette réponse me frustra. Je ne démordis pas de ma colère pendant plusieurs jours. C’était une réponse digne de ma mère : tout juste bonne à contourner le sujet, à éluder la question. Mais avec le temps, je finis par comprendre ce qu’elle voulait dire, au fond : « On n’a qu’une seule famille. Deal with it. »