La retenue la plus drôle du monde? [PV Shelsea]

Sur MM depuis : 20/04/2016

Je marchais vers la bibliothèque avec bonne humeur. La plupart des gens ses seraient demandés pourquoi, alors que j'étais en retenue, je sifflotai joyeusement dans les couloirs. En réalité, je m'en fichais un peu de ma retenue, parce qu'elle découlait d'une bonne action que j'avais accomplie. C'était ma deuxième si on comptait celle où j'avais dû nettoyer mes dessins et j'aimais beaucoup l'idée de me rendre utile. Bon, c'était quand même un peu agaçant de perdre ainsi du temps que j'aurais pu passer avec mes amis mais je m'en accommodai. Avais-je le choix? Non. alors autant faire avec. Et puis en fait, je m'en fichais vraiment. Je haussai les épaules intérieurement, j'avais fait sourire des gens. Et c'était tout ce qui comptait.

La porte de la bibliothèque s'approchait de moi à chaque pas. J'avais hâte de savoir ce que j'allais devoir faire, j'en sautillais presque. Plus qu'une dizaines de pas. Trois. Deux. Un. La porte s'ouvre sur le visage peut avenant de la bibliothécaire. Je lui souris joyeusement.

"Bonjour!" soufflai-je avec entrain.

Elle renifla dédaigneusement et s'effaça pour que je puisse entrer.

"Nous attendons quelqu'un d'autre." répliqua-t-elle d'un ton sec. "Mettez vous dans ce coin et taisez vous."

Mon sourire se fana un instant avant de revenir lentement. Quelle harpie! Je hochai la tête silencieusement et allai me caler sur une chaise droite là où elle m'a indiqué. Le dossier collé contre mon torse, j'observe les allées et venues dans la pièce. En attendant que la retenue commence, autant m'occuper. Je joue avec mes pastels secs que j'ai sorti de ma poche.

Encore une fois, je me retrouve en retenue, encore une fois parce que mes tocs me pourrissent la vie. Je ne suis pas une mauvaise fille, je ne suis pas une mauvaise sorcière. Je fais ce que j’ai à faire pour être dans les meilleurs et je le fais bien. Mais ces tocs, ces portes surtout me pourrissent la vie. Quoique depuis que Nash m’a enfin remarquée, ce ne sont pas les portes mes principaux soucis, non c’est ce bégaiement de gamine étourdie. Je déteste cela. J’aimerais passer plus de temps avec lui, pourquoi pas même étudier avec lui comme il me l’a proposé. Mais ce serait con que je pratique un sort et que je le transforme en bête de foire, lui qui est si beau, parce que j’ai foirer mon sort. Enfin soit, aujourd’hui, c’est un de mes innombrables retards qui me font être en retenue à la bibliothèque. Ca pourrait être pire me direz vous, j’adore ce lieu, mais bon, j’aurais pu passer mon temps à autre chose.

Mais quand j’arrive trainant les pieds, je ne m’attendais pas à être avec une autre étudiante. Donc mon « bonjour » à la bibliothécaire, c’est transformé en Bon… b… bon… Jour ! Glorieux hein avouez. Purée, pourquoi il faut que je sois ainsi ? Je ne pourrai jamais atteindre mes objectifs avec un problème pareil. Je fais un léger sourire à ma compagne de « détention » et je vais la rejoindre à la demande de la femme qui tient ce lieu du savoir.

Pas le temps de se présenter qu’elle nous indique ce que nous allons devoir faire. En gros, dépoussiérez tout un coin de la bibliothèque qui sert pas à grand-chose, vu que personne n’y foure son nez et remettre les livres dans le bon ordre. Génial, j’aurais définitivement mieux à faire ailleurs, comme étudier pour le cours de demain pour les défenses contre les forces du mal. Je regarde l’autre jeune femme et je lui dis tentant de garder mon calme et ma voix posée On y .. y va ! Plus vi… Vite commencé, plus vite fi… fini ! Pas que je ne veux pas passer de temps avec elle qui me semble bien sympathique mais bon, vous comprenez quoi.

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Je vis la fille arriver, l’air un peu mal à l’aise. La bibliothécaire se débrouille pour toujours avoir l’air antipathique au possible, mais bon, je souris gentiment à ma compagne de « malheur ». Je me lance avec entrain dans le rangement/dépoussiérage des livres avec elle. Elle m’a l’air sympathique, elle bégaie la pauvre, j’ai presque envie de lui faire un petit câlin pour l’inciter à se calmer, respirer profondément.

La vieille peau est partie ailleurs et ce coin est suffisamment éloigné du reste principal de la bibliothèque pour pouvoir parler à mi-voix plutôt qu’en chuchotant. Tant mieux, j’aime pas trop chuchoter, j’ai toujours l’impression de bloquer ce que je veux vraiment dire en faisant ça.

« Dis… Moi c’est Sican, et toi ? » demandai-je en tendant la main. « Je sais pas si t’aime chanter mais parait que ça aide à arrêter de bégayer. » dis-je sincèrement inquiète qu’elle ait du mal à aligner deux mots.

Je n’aime pas les gens qui semble souffrir de leur condition particulière, j’aimerais lui faire un câlin, mais les anglais sont parfois un peu tatillons sur ce genre de réactions alors je me contente de lui faire mon sourire le plus lumineux qui soit.

« Au fait t’es ici pourquoi ? Moi, c’est parce que j’ai dessiné sur les mur du grand hall pour rendre la joie de vivre aux gens… » Je lui fis un clin d’œil.

Je rends un léger sourire, assez timide et lointain à ma compagne de retenue. Et puis, nous ne perdons pas de temps et nous nous lançons dans notre travail. Pourquoi ? Parce que déjà ça passe plus vite quand on bosse et puis aussi parce que ça m’évite de trop croiser son regard et de bégaier comme une idiote toutes les cinq minutes. Je me remets lentement de mes émotions, je reprends un peu de contenance puis je lâche, très doucement de peur de me faire capter et d’être encore plus punie que maintenant Enchant… tée Sican, moi c’est Shell ! Ca va aller de mieux en mieux, ca doit aller de mieux en mieux, je devrais dire. Il faut que je prenne de l’assurance, il faut vraiment aussi que je reste calme, que je respire lentement, que je ne saute pas une étape.

Elle semble mal à l’aise pour moi. Je le vois dans son regard. Je lui fais alors un sourire franc et sincère, pour lui faire comprendre que ce n’est pas grave, que j’ai l’habitude. Par contre, devant tellement d’attention, je finis par rougir, mais ça encore, je peux gérer. A la raison de sa présence ici, j’ouvre de grands yeux. Je n’aurais jamais osé faire cela, je crois que je suis bien trop … trop réservée, sage ou je ne sais quoi pour faire une chose pareille. Mais Sican semble être une jeune femme qui bouillonne d’énergie, qui rayonne de gaieté, ç a fait du bien d’être face à de telles personnes. Son aura est tellement positive Alors moi, c’est bien m… moins glorieux. J… Je suis toujours en retard ! Moi qui déteste les gens en retard, j’ai honte de tout le temps l’être, mais il faut que tous les gens évoluant dans cette école prennent l’habitude de ne pas fermer leurs portes derrière eux. Et ceux qui ont déjà eu des tocs ou des manies savent à quel point c’est frustrant de ne pas pouvoir effectuer ce qui nous rend malade et moi, bah, c’est ridicule mais c’est de voir une porte ouverte, je dois la refermer immédiatement ou ça pourrait me rendre malade.

Je prends une grand respiration, je travaille ma phrase dans mon esprit avant puis je lance un sourire gravé sur le visage Tu avais dessiné quoi sur le mur du grand hall ? Pas une seule fois j’ai bégayer. Bon par contre, je m’excuserai après si j’étais censée avoir vu de quoi, parce que je suis plus du genre à regarder mes godasses quand je suis dans les couloirs ! Et oui, on ne me changera pas facilement.

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Je souris parce qu’elle a l’air de se détendre en me parlant. Et contrairement à ce que la vieille peau semble penser ça nous empêche pas de bosser notre rétention.

« C’est la loose d’être en retard, en même temps ce château est super grand, j’ai beau y être depuis six ans, j’arrive encore à me paumer dans les couloirs, mais j’ai un fichu mauvais sens de l’orientation. » expliquai-je, compatissante et décidée à me faire une nouvelle amie. Je l’aime bien, j’ai un bon feeling avec elle.

J’ouvre un bouquin pour voir s’il était intéressant… Je plisse les yeux. J’ai une super idée ! Je m’applique à dessiner des soleils en craie jaune dans la marge, ça illuminera la journée des pauvres étudiants qui devront lire ce livre super morne un jour ou l’autre ! La bibliothécaire pensera jamais à regarder à l’intérieur. Je filai deux craies à la miss en lui répondant.

« Oh, un peu de tout, mais plus des formes abstraites, mon but était de remplir de couloir l’endroit pour le rendre plus joyeux, pas forcément de faire de l’art. Je te propose de dessiner de petite chose dans les marges des livres qu’on doit ranger, ça prendra quoi ? deux secondes par livres et ça pourrait faire du bien à la personne qui tristement devra les lire le jour où elle tombera dessus, tu en penses quoi ? » lançai-je à mi-voix avec enthousiasme.

Euh … Je … Non… J’aime pas non plus être en re… retard ! M’exclamais-je peu sure de moi. Non je n’aimais pas ça, mais toutes ces portes ouvertes, tous ces étudiants qui ne les ferment pas. Je n’arrive pas à faire comprendre à qui que ce soit que c’est vraiment un calvaire pour moi d’avoir un toc aussi idiot aux yeux des autres. Alors généralement, je me tais et je me contente de faire comme si cela ne me dérangeais pas. Enfin je dis ça, mais j’ai enfin réussi à en parler à quelqu’un qui ne se fout pas de moi. Je crois que je devrais réellement remercier Nash d’être aussi gentil et compréhensif, mais j’en serais incapable.

Mais je la regarde, curieuse, faire des dessins dans les livres, dans la marges. Je me mordille la lèvre, non pas mon style. Je suis bien trop soigneuse. Je ne pourrais pas faire ça, sauf que … sauf que après m’avoir expliqué pourquoi elle avait fait ces dessins dans le couloir, elle me tend des crées à moi aussi. Et je ne sais pas, elle me parle de rendre les gens joyeux, de rendre le sourire et de rendre moins triste la lecture d’un livre. Je prends les crées qu’elle me tend, je commence par les faire tourner dans mes mains, regardant derrière moi, pour être sûre et certaine que la bibliothécaire ne nous épie pas. Je n’ai pas plus que ça peur d’elle, mais je suis connue dans ce lieu d’étude, je suis ici, plus souvent qu’autre part.

Bon me faire une amie ou suivre mes principes qu’on ne tague pas un livre ? Je la regarde souriante, puis je me décide à faire un simple petit cœur ou un soleil dans toutes les marges, rien de bien impressionnant, surtout venant de moi. Je finis par lui demander, tentant de ne pas trop perdre ma confiance « Quelle a été t… ta pire punit.. tion depuis que tu es à Poudlard ? » Je rigole légèrement avant de continuer « Moi, je me souviens d’a… d’avoir du laver tous les chaudrons après un cours de po… potions de première année ! » Elle a l’air vraiment sympathique et ne pas me connaitre. Ni ma manie de fermer les portes derrière le dos tout le monde, ni même celle que j’ai de parler toute seule à tout moment… D’ailleurs, depuis tout à l’heure, à chaque seconde de silence, je me mords l’intérieur de la joue pour éviter de le faire. Je ne veux pas passer pour encore plus folle que ce que tout le monde croit de moi.