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Stornoway est le village jouxtant l'édifice de la W.I.S.E. La route entre les deux se fait, à pieds, en une vingtaine de minutes et offre une vue spectaculaire des plages qui bordent l'île. Village tout près des montagnes est traversé d'une rivière se jetant dans la mer, charmant et pittoresque, Stornoway - à force de cohabiter avec la W.I.S.E. - est devenu un village entièrement sorcier où il fait bon vivre et travailler. Là-bas vous y retrouverez également le quartier Coigrich, un quartier qui, depuis quelques années, s'est naturellement développé avec l'arrivée d'étudiants aux origines multiples à la W.I.S.E. - sur la rue Goathill. Restaurants italiens, japonais, coréens et même canadiens y ont vu le jour. Salles de bowlings, de karaokés, petits salons de thé, boulangeries, bibliothèques, magasins de musique, terrains de foot, studios de danse, gymnases et bars ont pointés lentement le bout de leur nez, faisant maintenant compétition aux édifices ancestraux présent depuis bien longtemps dans les rues de Stornoway.
welcome sur Memor Mirificus, un forum University/City/HP de type fantastique ou vous pouvez incarner moldus, sorciers ou cracmols. Le jeu se déroule a Stornoway sur l'île de Lewis, là ou la première université pour sorciers et moldus a ouvert ses portes. Vous aurez sept jours pour terminer votre fiche. aucun nombre de RP par mois n'est demandé, ni de ligne minimum par réponse.
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Ghost of Perdition

Mar 23 Aoû - 2:17
Tenue du Solo:

Si j’étais restée chez moi ce matin-là, peut-être que les choses auraient été différentes. Peut-être que c’est ça en fait, peut-être que c’est de ma faute. Peut-être qu’on m’a puni ; quelqu’un, quelque part ne voulait pas que j’aille me balader. Après tout, on m’en avait donné des indices. J’ai eu tout le mal du monde à lacer mes bottes – c’est pas naturel, à seize ans, et je jure que ça ne m’était jamais arrivé avant – et, quand je suis finalement sortie, il pleuvait à n’en plus finir, tant qu’il y a fallu que j’aille chercher un imperméable. Mais j’ai ignoré ces signes, malgré cette chose qui se serrait dans ma poitrine, ce sentiment indescriptible qu’il n’y aurait rien de routinier à cette marche sur cette côte que j’ai exploré mille fois auparavant.

C’était cet été. Tout juste quatre mois, bientôt. Quand j’y pense comme ça, c’est comme si cela faisait des décennies.  Il faisait bon au matin, hormis la pluie, et malgré les nuages on pouvait voir un soleil timide se dresser à l’horizon, tenter de percer ce manteau gris. Tout le monde dormait encore – d’ailleurs, je me souviens m’être demandée ce que moi je faisais debout, un vendredi matin, sept heures trente, de mois de Juillet alors que je n’avais absolument rien de mieux à faire que dormir, la tête bien au fond de mon oreiller. Je ne m’étais pas posée de question, m’étais levée, douchée, habillée et nourrie d’une tartine à la confiture de fraises sauvages et d’une banane. C’est d’ailleurs cet été que j’ai commencé à boire du café. Le verre de lait ou de jus d’orange ne faisait plus, le matin, et j’avais apprivoisé le goût amer du café, ne le buvant maintenant que noir. Au début, j’avais voulu attendre que la pluie ne se calme, mais j’ai vite capitulé, réalisant que cela durerait sans doute toute la journée et que si je ne me décidais pas à sortir maintenant, je n’allais tout simplement pas y parvenir. Et j’étais décidée à aller prendre ces photos.

C’est donc l’appareil en mains et le beanie sur la tête que je suis sortie. La maison se trouve à environ trente minutes de marche du phare et, par le passé, c’était bien là mon endroit favori. Le bruit des vagues y était assourdissant, la falaise immense et imposante, et le vent sauvage. Le bleu grisâtre de l’eau happant la pierre avait quelque chose d’hypnotisant et d’effrayant tout à la fois. Mais depuis, je n’y suis pas retournée. Pas à cet endroit en particulier, en tout cas, et je ne pense pas être capable de me convaincre de retenter le coup. C’est bien dommage, même que j’en ai le cœur serré, mais je… J’ai tout simplement trop peur.

C’est une silhouette que j’ai vu, d’abord, tout juste sur le bord de la falaise. Je n’y fis pas attention, d’abord, l’île avait bon nombre de visiteurs durant cette période de l’année, mais en remarquant l’accoutrement particulier de la personne, je me suis avancée. C’était une femme, et elle portait l’une de ses grandes robes anciennes, aux tissus riches et aux broderies qui n’aurait pu qu’être faites à la main. Elle semblait sortir d’une de ces histoires de princesses que les moldus racontent à leurs enfants avant d’aller dormir.  J’ai profité du fait que j’étais derrière et qu’il n’y avait personne autour pour prendre quelques photos d’elle. Elle semblait triste mais déterminée, ses yeux fixés sur l’océan, serrant quelque chose dans ses mains.  Je pensais m’être fait discrète, mais peut-être que le bruit de l’obturateur de la caméra eut été assez bruyant – la femme se retourna vers moi, le regard tout aussi désemparé. D’abord je ne sus pas comment réagir ; j’avais envie de me sauver, de disparaître, et de pleurer. Ce que je devais être rouge, je peux pas imaginer. Mais elle ne me parla pas, ni ne s’approcha, et c’eut été suffisant pour me convaincre qu’elle n’était pas fâchée.

Passant par-dessus ma gêne initiale, je me suis approchée encore plus avec l’intention de lui expliquer et de m’excuser auprès d’elle. Mais je n’étais plus qu’à quelques mètres d’elle lorsque j’ai remarqué qu’elle était juste au bord des traitres rochers de la côte. Ses pieds frôlaient le vide et, dans un éclair de panique, je lui ai dit, la voix chancelante alors que je m’approchais un peu plus :


« Vous ne devriez peut-être pas être aussi proche, madame. C’est… C’est qu’il vente beaucoup, vous savez, et une chute comme ç… »

Ma phrase s’est terminée en un cri strident alors qu’elle se laissait tomber du haut de la falaise, l’air finalement serein. J’ai laissé tomber ma caméra, me suis jetée au sol en étirant la main pour l’attraper, mais mes doigts se sont refermés sur eux-mêmes avant que je n’éclate en lourds sanglots, affolée et terrifiée, le cœur au bord des lèvres. Mais le pire, dans tout ça, c’était de la voir tomber, et tomber… et s’évaporer en une fine bruine. Pas de choc, pas de sang, pas de cadavre pendouillant sur une grosse pierre. Seulement un soupir lugubre à travers le claquement des vagues, qui me gela l’âme et vint sécher mes larmes, bien que ma poitrine tressautât encore de panique. Je suis rentrée en courant, la tête qui tournait, et fit taire les questions que je me pose toujours aujourd’hui d’un verre de scotch et d’une très longue sieste. J’en rêve encore, et je garde sur moi les photos que j’ai prises ce matin de Juillet.

Sur le film, la même bruine, petit nuage gris clair sur fond de tempête.
Ainsley L. Sinclair
Ainsley L. Sinclair
100% newbie
ft. : Lauren Ambrose
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Sur MM depuis : 21/08/2016
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⚓️Aedan R. O'Dwyer
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