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Stornoway est le village jouxtant l'édifice de la W.I.S.E. La route entre les deux se fait, à pieds, en une vingtaine de minutes et offre une vue spectaculaire des plages qui bordent l'île. Village tout près des montagnes est traversé d'une rivière se jetant dans la mer, charmant et pittoresque, Stornoway - à force de cohabiter avec la W.I.S.E. - est devenu un village entièrement sorcier où il fait bon vivre et travailler. Là-bas vous y retrouverez également le quartier Coigrich, un quartier qui, depuis quelques années, s'est naturellement développé avec l'arrivée d'étudiants aux origines multiples à la W.I.S.E. - sur la rue Goathill. Restaurants italiens, japonais, coréens et même canadiens y ont vu le jour. Salles de bowlings, de karaokés, petits salons de thé, boulangeries, bibliothèques, magasins de musique, terrains de foot, studios de danse, gymnases et bars ont pointés lentement le bout de leur nez, faisant maintenant compétition aux édifices ancestraux présent depuis bien longtemps dans les rues de Stornoway.
welcome sur Memor Mirificus, un forum University/City/HP de type fantastique ou vous pouvez incarner moldus, sorciers ou cracmols. Le jeu se déroule a Stornoway sur l'île de Lewis, là ou la première université pour sorciers et moldus a ouvert ses portes. Vous aurez sept jours pour terminer votre fiche. aucun nombre de RP par mois n'est demandé, ni de ligne minimum par réponse.
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Sometimes to stay alive you've got to kill your mind

Ven 19 Aoû - 12:58
Wojciech au bord du gouffre.

Wojciech anorexique.

Wojciech dépressif.

Wojchiech avec un putain de CH qui n’a rien à faire là.

A l’humiliation on ajoutait le foutage de gueule complet jusqu’à même écorcher son nom.

Ce n’était qu’un torchon. Un tissu de mensonges. Une blague pour ado décérébrés qui n’avaient rien de mieux à faire de leur temps que de propager des commérages hideux et nocifs.

Alors pourquoi est-ce que ces articles putassiers, ce mensonges grotesques le remuaient autant de l’intérieur ?

Minuit et demie. Le château était endormi. Mais pas Drystan. Si l’on en croyait le L&H, il devait être dans son lit à pleurer comme une fillette, empêchant ses camarades de dortoir de dormir.

Au lieu de cela, il filait, silencieux, vers un nouveau lieu auquel il n’avait supposément pas accès, dont il avait arraché le mot de passe à Clover, force de harcèlement. C’était probablement le dernier service qu’il obtiendrait jamais de son amie —s’il pouvait encore l’appeler ainsi— à en juger par sa détermination à ignorer son existence.
Il ne comprenait pas ce qui avait poussé Clover à retourner sa veste si brusquement, mais cela n’avait certainement pas aidé l’impression grandissante de vide qui lui grignotait le ventre.

Cette nuit là, il grignotait bien plus que d’habitude, le vide. Comme pour conjurer le sort, au lieu de se rendre chez Ludo comme il le faisait lorsque la Solitude s’asseyait sur le bord de son lit, il avait décidé d’utiliser la dernière chose que Clover lui avait donnée.

La salle de bain des préfets était aussi luxueuse que ce qu’il en avait entendu. S’il n’avait pas été aussi fainéant et bon à rien, il aurait pu devenir capitaine de son équipe et y avoir accès lui aussi. Il aurait pu nager dans ce grand bassin avec Olivia.
Mais il n’était qu’un loser parmi les losers, et Olivia n’avait probablement pas plus envie de nager avec lui que Clover de lui parler.

Il laissa tomber ses vêtements au sol pour se retrouver en short de bain. Il détourna rapidement son regard de l’un des grands miroirs lorsqu’il y aperçut son reflet : une longue silhouette maigre, inspirant plus le dégoût que la virilité.

Il se laissa glisser sous la surface. La chaleur était réconfortante, agréable, protectrice. Un foetus dans le ventre de sa mère. Il ferma les yeux et s’imagina un instant dans l’eau cristalline du Pacifique. Ces temps là, son enfance protégée, insolemment heureuse, tout était révolu, et il n’y avait aucune raison pour que les beaux jours reviennent.
Il ne restait plus que la grisaille et la pluie de l’Ecosse, et rien à l’horizon pour lui donner envie de continuer à avancer.

Relaxant son corps, il se laissa couler en profondeur. Lentement, paisiblement, jusqu’à ce que son dos touche le marbre au fond du bassin. Il expirait doucement, dans un souffle calme, controlé.

Et s’il ouvrait la bouche ? S’il laissait l’eau rentrer dans ses poumons ?
Est-ce que ce serait une fin suffisamment digne, mourir en short de bain dans la salle de bain des préfets ?
De la dignité. Comme s’il lui en restait encore.

Pendant une absurde seconde, il eut une pensée pour Mimi. Est-ce qu’il hanterait les salles de bain du château à ses côtés pour l’éternité ?
Ca paraissait long, l’éternité. Mais pas autant que terminer cette foutue année de merde à Poudlard. Et puis avec Mimi, au moins il ne serait plus seul.

Il convulsa.

L’air était enfin venu à lui manquer.

Résiste.

Ses poumons étaient en feu. Son coeur se débattait violemment, essayant de sortir de son thorax. La panique foudroyait toutes les cellules de son corps comme un choc électrique.

Sois pas un bon à rien.

Contre sa volonté, il happa l’air à la recherche désespérée d’oxygène, mais seule l’eau pénétra dans sa bouche.

L’instinct de survie avait pris les commandes.

Il s’élança du fond du bassin et jaillit hors de l’eau. Il s’agrippa au rebord comme à sa vie, toussa violemment, cracha ses poumons, vomissant ce qui avait le goût d’eau chlorée, de bile et de honte.

Il aspira l'air à grandes goulées, gémissant, au bord des larmes.

S’il n’était capable ni de vivre, ni de mourir correctement, qu’est-ce que ça faisait de lui ? Un bon à rien.
Lorsque son heure viendrait, il en était sûr, il finirait avec sa tête à moitié attachée au reste de son corps comme Sir Nicholas, pitoyable.

Il ne sut exactement combien de temps il était restait là, accroché au bord de ce bassin, à contempler sa défaite.

L’existence du monde réel lui revenait peu à peu, comme au sortir d’un long sommeil.

Il ramassa ses affaires et ce qu’il restait des miettes de sa dignité, tremblant.

Il avait été con. Il n’y avait pas de mot pour décrire à quel point il avait été con.

Lorsqu’il se glissa dans ses draps, il tremblait toujours.

Demain serait un autre jour, et il remettrait sa panoplie de Dryslut, Drysatan, ou celle du surfeur de la Manche. Ce gag absurde, ce personnage non-existant, mais c’était son rôle, sa place dans la sorciété. Plutôt crever que laisser le monde savoir que c’était ce qu’il avait voulu —crever.
Anonymous
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