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Stornoway est le village jouxtant l'édifice de la W.I.S.E. La route entre les deux se fait, à pieds, en une vingtaine de minutes et offre une vue spectaculaire des plages qui bordent l'île. Village tout près des montagnes est traversé d'une rivière se jetant dans la mer, charmant et pittoresque, Stornoway - à force de cohabiter avec la W.I.S.E. - est devenu un village entièrement sorcier où il fait bon vivre et travailler. Là-bas vous y retrouverez également le quartier Coigrich, un quartier qui, depuis quelques années, s'est naturellement développé avec l'arrivée d'étudiants aux origines multiples à la W.I.S.E. - sur la rue Goathill. Restaurants italiens, japonais, coréens et même canadiens y ont vu le jour. Salles de bowlings, de karaokés, petits salons de thé, boulangeries, bibliothèques, magasins de musique, terrains de foot, studios de danse, gymnases et bars ont pointés lentement le bout de leur nez, faisant maintenant compétition aux édifices ancestraux présent depuis bien longtemps dans les rues de Stornoway.
welcome sur Memor Mirificus, un forum University/City/HP de type fantastique ou vous pouvez incarner moldus, sorciers ou cracmols. Le jeu se déroule a Stornoway sur l'île de Lewis, là ou la première université pour sorciers et moldus a ouvert ses portes. Vous aurez sept jours pour terminer votre fiche. aucun nombre de RP par mois n'est demandé, ni de ligne minimum par réponse.
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Bring your love, baby, I could bring my shame [~S]

Mar 16 Aoû - 20:30
L’air qui lui entrait dans les bronches à chaque respiration régulière était lourd de moiteur et de nicotine. Y lambinait l’odeur distincte de peaux frottées, de corps comblés, de morsures et de salive. Les yeux fermés, l’anglais s’y laissait flotter, profitant de la chaleur du corps fin qui reposait contre le sien, la lourdeur d’une tête blonde sur son torse apaisant pour l’espace d’un moment la rage de ses démons. Parce qu’il fallait bien qu’il en profite – ces moments ne duraient jamais longtemps. Il ne voulait pas qu’ils durent, ou du moins, il arrivait à se faire croire à une telle absurdité. L’extase post-coïtal s’estompait peu à peu, laissant doucement place à la réalité que tout cela était sur le point de se terminer. Les lèvres de l’Anglais vinrent attraper la cigarette qui se logeait entre ses doigts, volant à la clope une bouffée de toxine avant de la déposer dans le cendrier à moitié plein qu’il gardait sur sa table de chevet. Il expira la fumée, laissa le silence l’habiter un instant avant qu’il ne tourne la tête vers son amante d’un soir, ses doigts se glissant une dernière fois dans sa chevelure bouclée avant d’aboutir contre le haut de son dos.

« You have to go*, » souffla-t-il, sa voix basse, légèrement endormie.

Qu’elle parte, qu’il puisse avoir une nuit de sommeil relativement normale – sans prendre en compte qu’il était déjà deux heures du matin et qu’il devait se rendre à l’université pour huit heures. Mais elle ne voulait pas partir. Son visage était venu se nicher encore davantage contre le creux de son épaule alors qu’elle murmura une protestation. Elle voulait dormir ici, se réveiller à ses côtés, baiser une dernière fois à leur réveil avant de prendre le p’tit dej. Quelque connerie du genre. Le genre qui lui mettait le feu à l’âme et qui lui déchirait les tripes de frustration. Mais qu’est-ce que les gens ne comprenaient pas? Ça avait pourtant été clair. Il l’avait ramené en bas à la fin de son quart, lui avait clairement dit qu’elle devait partir après, que ça n’était que ça. Besoin de se défaire de cette tension qui lui grugeait la colonne. Elle était belle, des lèvres à croquer, et il s’était laissé tenter.

Phil lâcha un soupir sec alors que, sous sa peau, ses muscles se tendaient. Et ça lui prenait tout pour ne pas la pousser hors du lit, pour ne pas lui lancer ses vêtements au visage et la traiter de sale petite pute. C’est ce qu’il aurait fait avant, et c’était tellement plus facile. Ce contrôle qu’il venait tout juste de commencer à apprivoiser alimentait dangereusement le brasier de sa haine, maintenant contenue par la honte qui s’était construite au plus profond de son être. Il aurait tout donné pour s’en foutre.


« This isn’t what we talked about. You need to leave, now**, » réenrichit-il, son ton maintenant teinté de hargne alors qu’il se glissait de sous l’étreinte de la jeune femme pour s’asseoir au bord du lit, le drap couvrant tout juste son intimité.

Mais elle ne lâchait pas prise, la salope. Elle s’accrochait, littéralement, ses seins appuyés sur le dos tatoué de l’Anglais, ses bras autour de ses épaules, ses lèvres à son oreille. Elle minaudait, suppliait, se voulant tentante avec ses promesses et ses doigts agiles. Et lui perdait la tête, un élan malsain lui traversant le sang et les nerfs, le poussant à se lever rudement du lit et à se retourner face à la blonde. Elle n’eût pas le temps de lui offrir un de ses sourires ravageurs qu’il chassa d’une gifle du revers de la main, sèche et retentissante. La claque avait été presque aussi bruyante que le sanglot étouffé qui était resté pris dans la gorge de la jeune femme, maintenant agenouillée sur le lit, ses yeux verts emplis de larmes. Mais ça n’aida rien, la bête déjà relâchée et livide.


« Get the fuck out! Right now***, », rugit-il, les poings serrés et tremblants.

Elle ne se fit plus prier. Deux minutes plus tard, elle sortait en trombe de l’appartement, une main sur sa joue meurtrie, larmoyante et humiliée. Il ne put se retenir qu’une seconde de plus et, dès que la porte se referma derrière elle, il agrippa fermement le cendrier et le lança de toutes ses forces contre un mur, un grognement profond accompagnant le bruit strident du verre éclaté. C’était trop. Il lui en voulait. Il lui en voulait d’avoir cambré le dos, de l’avoir embrassé, de lui avoir offert sa compagnie et surtout, d’avoir ignoré son avertissement. Mais encore plus que ça, il s’en voulait. Il s’en voulait d’être lui, d’être si complètement et absolument malade, il s’en voulait d’avoir besoin de cette chaleur humaine, lui qui ne méritait rien d’autre qu’un regard de dégoût.

Ce n’est qu’une fois son souffle calmé que le châtain ramassa le cendrier brisé d’un coup de baguette et aéra la pièce d’un sortilège. Il savait qu’Aglae devait passer faire un tour au labo à la fin de son quart au Bloody Ghoul, et il ne voulait pas qu’elle soit témoin de ce piètre spectacle. En quelques minutes, l’appartement était rangé, au cas où elle devait se rendre à la cuisine pour quelque chose. Tout était parfait, sauf lui. Le malaise lui mâchouillait la peau, lui donnait envie d’en sortir, de se l’arracher. Ses mains glissèrent machinalement contre ses propres bras – tic nerveux – avant qu’il ne se décide à faire quelque chose. Peut-être qu’une douche aiderait ce sentiment de souillure. Il tenta la chose, passa vingt minutes sous le jet, s’habilla d’un simple t-shirt noir et d’une paire de sweatpants gris foncé. Mais rien n’y faisait. Il n’y avait qu’une seule chose qui l’apaisait comme il avait besoin d’être apaisé. Et comme à presque tous les soirs, c’est là qu’il allait trouver refuge.

C’est en ouvrant la porte de son laboratoire qu’il croisa Aglae alors que la jeune femme entrait au sous-sol. Leurs regards se croisèrent, celui du châtain lourd de honte et de rancœur. Et pour l’espace d’un instant, à peine, Phil eu envie de se perdre dans les bras de celle qu’il avait commencé à voir comme une amie. Il aurait voulu qu’elle le serre, qu’elle le rassure, qu’elle passe ses doigts dans ses cheveux comme aurait dû le faire sa mère lorsqu’il était enfant. Il aurait voulu de sa compassion et de sa force d’esprit. Mais il ne réussit qu’à esquisser un sourire, amer et triste à la fois, avant d’entrer dans son laboratoire sans un mot et de verrouiller la porte derrière lui.

Cette nuit, encore, il ne trouverait sommeil que dans une seringue bien remplie.


Pour les francophiles:
Phillip Harker
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