Chen restait une personne incomprise, comme tous les artistes. Je la laissais nous asseoir et faire ce que son âme lui dictait de faire, rien de tel pour éveiller tous ses sens et libérer son esprit. Ses gestes auraient pu paraître un peu trop amicaux aux yeux de n'importe qui mais elle et moi n'étions pas de ce genre de personnes. Je scrutais ses prunelles en proie à la tourmente, prunelles qui malgré l'émotion qu'elles dégageaient se révélaient étrangement apaisantes.
Artiste, grande âme égarée, esprit enCHENteur, souffle à la fois de création et de néant, ombre et lumière. Au fond, toutes ces appellations étaient finalement des synonymes et possédaient un dénominateur commun : La belle africaine. Elle était tout cela, elle était merveilleuse, elle était unique, elle était Chen.
« Je pourrais te demander la même chose. »Touché.
Un silence s'installa. Simple silence pour autrui. Dialogue muet pour les deux incompris.
Il fut rapidement brisé par la douce voix de la jolie brune, voix mélodieuse aux paroles d'or. Mes paupières se fermèrent par automatisme tandis que je savourais la beauté du flot de paroles qui se déversaient du cœur de Chen à travers ses lèvres.
Mon coeur se serra lorsque le silence s'installa de nouveau, un silence bien plus pesant que le précédent qui laissait le deuil affectif s'implanter dans nos deux coeurs meurtris à l'unisson.
« Et je vois devant moi un homme qui pleure dans son coeur. »Coulé.
Je ne savais que répondre parce que de toute façon, elle était Chen, elle était mon amie, elle avait déjà tout compris. Elle m'avait compris comme je comprenais le chagrin qui se cachait derrière son visage dur aux traits pourtant si doux.
Les gestes ont toujours été plus simples à manier que la parole, ils sont d'ailleurs la source primaire de la communication c'est pourquoi je n'avais pas honte d'y avoir recours. Lentement, je soulevais ma main et allait la poser délicatement au niveau du cœur de l'africaine. Un geste à la fois de libération, de remerciement, de compréhension et de compassion. Un homme sensible.
"On bouge ?" Et un homme spontané. Parce que
refouler ses peines dans un grenier c'était bien mais
vivre ses peines en se baladant aux côtés d'une muse, c'était mieux.
- HRP:
Pardon je suis hyper longue pour en plus répondre des trucs nuls à déféquer... Les cours me pompent le cerveau, j'suis sorry