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Stornoway est le village jouxtant l'édifice de la W.I.S.E. La route entre les deux se fait, à pieds, en une vingtaine de minutes et offre une vue spectaculaire des plages qui bordent l'île. Village tout près des montagnes est traversé d'une rivière se jetant dans la mer, charmant et pittoresque, Stornoway - à force de cohabiter avec la W.I.S.E. - est devenu un village entièrement sorcier où il fait bon vivre et travailler. Là-bas vous y retrouverez également le quartier Coigrich, un quartier qui, depuis quelques années, s'est naturellement développé avec l'arrivée d'étudiants aux origines multiples à la W.I.S.E. - sur la rue Goathill. Restaurants italiens, japonais, coréens et même canadiens y ont vu le jour. Salles de bowlings, de karaokés, petits salons de thé, boulangeries, bibliothèques, magasins de musique, terrains de foot, studios de danse, gymnases et bars ont pointés lentement le bout de leur nez, faisant maintenant compétition aux édifices ancestraux présent depuis bien longtemps dans les rues de Stornoway.
welcome sur Memor Mirificus, un forum University/City/HP de type fantastique ou vous pouvez incarner moldus, sorciers ou cracmols. Le jeu se déroule a Stornoway sur l'île de Lewis, là ou la première université pour sorciers et moldus a ouvert ses portes. Vous aurez sept jours pour terminer votre fiche. aucun nombre de RP par mois n'est demandé, ni de ligne minimum par réponse.
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Confrontension - B.

Ven 14 Juil - 10:34
Chenye Viungo ne vivait que pour les euphémismes. Sa vie entière en était un - si l'on cessait de la considérer comme une blague - et chaque mot qui sortait de sa bouche ne reflétait que toute la violence de sa haine. Elle connaissait bien les grands auteurs qui jonglaient entre ces figures de rhétorique comme jamais elle ne pourrait le faire. Elle les connaissait d'ailleurs mieux qu'elle ne se connaissait elle-même...

Enfin bref. Tout cela pour dire : Chenye Viungo ne vivait que pour les euphémismes. Elle les aimait, les utilisait - et comme la vie n'était sûrement pas un conte de fées, elle savait frapper. Sur une échelle de Rimbaud à Verlaine, l'africaine faisait partie des poètes maudits. Mais elle n'était ni symboliste, et loin d'être romantique... Même si son quotidien pouvait être surréaliste.

Tout ceci n'avait aucun sens. Elle n'était même pas dans l'observatoire pour parler de Corbière. Elle avait d'autres choses à faire, d'autres chats à fouetter; elle était en colère. Contre la vie, contre Berry, elle était en colère. La sorcière s'était assise face au mur le plus délabré, puisque même l'observatoire ne lui permettait même pas de se jeter dans le vide - ou d'y pousser quelqu'un. Quelqu'un aurait-il été étonné que la grande meurtrière qu'était Chenye se laisse une fois de plus aller ? Sûrement pas elle, sûrement pas le directeur - et à vrai dire, encore moins sa soeur.

Mais l'étudiante ne pouvait plus penser à cela. Dans quelques minutes, elle serait à nouveau rejoint. Son répit ne serait que de courte durée, car Adele Berry allait la trouver, et ils allaient devoir en découdre. Ils ne pouvaient plus traîner avec toutes ces traînées, les prendre en photo et les embrasser... Lorsque ce dernier mot traversa sa pensée, l'arrivante shoota dans le mur, détruisant plusieurs cartes au passage. Elle sentait son coeur battre plus fort que jamais. Elle avait besoin de l'expliquer, de l'exprimer. Elle allait en découdre. Dans quel pétrin s'était-elle encore mise ? Elle aurait dû résister, elle le savait... Mais une fois de plus, elle s'était laissée aller. La clope au bec, elle laissa ses poumons s'amenuiser tandis qu'elle toussait de plus belle. Elle finit par l'écraser de rage. Rien, en cet instant, ne suffirait à l'aider. Elle n'avait jamais voulu être aidée. Elle avait toujours renoncé. Mais elle avait renoncé. Et si...

Et si elle avait changé ? Chenye contempla son trésor gâché un peu plus loin, et d'autres mégots qu'elle avait tenu dans sa main. Elle n'était pas quelqu'un, elle n'était rien. Qu'une gamine en manque de tout, qui ne voulait plus de rien. Elle n'allait pas bien... La première année entendit un grincement. Etait-ce la porte ? Elle ne bougea cependant pas, fixant le mur comme elle l'avait fait déjà. Si elle n'était rien... Alors Berry, c'était quoi ?
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Ven 14 Juil - 11:28
A une heure du matin, Adele grimpait les marches quatre à quatre pour se rendre à l’observatoire. Chen l’y avait convoqué avec froideur et avant même d’en connaître la raison il était agacé. Il n’était pas un chien, bordel. Il détestait la manie viscérale que les gens avaient de lui donner des ordres. Et il se détestait tout autant pour leur obéir. En servile serviteur, il arrivait toujours à l’heure et avec le sourire, même la nuit, même quand il devait quitter son pyjama pour s’habiller convenablement. Dans une autre vie, il était elfe de maison.

II ouvrit la porte et découvrit sa chère et tendre Chen attendre.

— Yoh. C’est moi.

Il se balança d’avant en arrière, gêné. Il faisait nuit noir. Les étoiles brillaient sous la voute, éclairaient la scène de leurs milliers d’aiguilles brillantes. Adele avait toujours trouvé cet endroit magnifique. Le spectacle de Chen sous la nuit, sa peau noire piquetée de points blancs le bouleversa et il en oublia complètement son énervement.

Adele ne comprenait pas grand choses aux poésies de Chen mais il s’émouvait des paysages et des filles. Une chaleur lui grimpa le long du corps. L’absence de lumière ne l’aidait pas à distinguer la figure colérique de sa belle. Il vola presque jusqu’à elle, pinça ses hanches et roucoula, un sourire carnassier sur le visage.

— Hhihihihihi, qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? ♥

Elle sentait la clope, était raide sous ses doigts. Ca ne cadrait pas du tout avec les plans d’Adele. Il sentit son ardeur s’éteindre mais ne bougea pas, attendant un signal.


Ô Espoir !:
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Ven 14 Juil - 14:29
Avait-elle passé une formation de chirurgienne ? Car à cet instant précis, dans ce lieu donné, Chenye était pratiquement sûre qu'elle venait de performer une opération sur le cerveau de Berry. Elle était peut-être magicienne, était-ce pour cette raison que sa conscience venait de disparaître ? L'africaine se leva, retirant lentement les mains de sa taille pour lui faire réaliser son geste. L'étudiante parcourut la pièce, n'invitant pas le garçon à la suivre. Elle ne supportait de rester sans mouvement, sans occupation, et n'avait définitivement plus envie de gaspiller son temps à détruire le rictus de son visage - qu'elle avait déjà prévu de détruire avec ses mots.

« Yo » déclara-t-elle froidement, sachant pertinemment que ce mot, qui ne faisait pas parti de son vocabulaire, ne faisait pas parti de ses préférés. Chen en avait marre, Chen avait assez joué. Elle se retourna, dans un regret, et s'approcha de sa personne avant de la massacrer. L'instant d'un regard, elle se vit tomber amoureuse, l'embrasser, leurs étreintes qu'ils partageaient; et les fois où ils avaient été collés... Bibliothèque, cuisine, rez-de-chaussée. Si St-Barnaby avait été une maison close, ils l'auraient faite décoller. Et puis tout redevint inchangé. Elle était là, ils étaient là, se regardaient. Non, elle n'avait plus l'ombre d'un regret. Elle se souvenait d'un temps révolu, ils n'étaient plus les mêmes. Un an venait de passer, et ils avaient définitivement des problèmes.

Chen passa une main dans ses cheveux, sur son visage. Elle voyait ce qui lui avait plu, lui plaisait et pouvait toujours lui plaire. Mais quel intérêt ? Quel prix ? Elle n'avait pas fuit le Kenya pour fuir le peu de ses relations sociales en Angleterre. Ou peut-être que si, mais cela n'avait aucune importance; elle devait parler à Berry et ne laissait pas passer sa chance. « Devine » Lança-t-elle sans autre émotion que l'irritation dans sa voix. « Je ne sais pas, Berry, on pourrait se faire du cricket et se rouler des patins devant un terrain de mini-golfs » Ou une usine de trombones, pensait ironiquement la jeune femme comme si elle s'apprêtait à partir en vacances. « Qu'est-ce que tu penses qu'on pourrait faire au milieu de la nuit dans l'observatoire ? » Questionna-t-elle en prenant un air volontairement stupide tandis qu'elle passait momentanément ses bras autour de son cou dans un geste faussement amoureux. Chen n'avait jamais été douée en amour, elle n'avait su que tomber dedans; les pieds dans le plat. Elle s'approcha délicatement de lui, manquant de lui voler un baiser...

Avant de se dégager, dans un soupir énervé, pour aller un peu plus loin taper du pied. Car à cet instant précis, dans ce lieu donné, Chenye Viungo n'aurait pas pu être d'avantage révulsée.
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Ven 14 Juil - 15:06
Chen le repoussa avec brutalité, laissant Adele désemparé. Il venait au beau milieu de la nuit comme le dernier des idiots pour se faire jeter par sa propre copine ! Le regard qu’elle lui lançait, le « yo » comme un couteau…

Il avait les yeux écarquillés, les pieds plantés dans le sol. Elle se foutait de lui. Il se laissa caresser le visage, à la manière d’un chaton qu’on s’apprête à noyer. Il ne comprenait rien aux blablas de Chen, et n’avait d’ailleurs jamais rien compris à ce qu’elle lui disait. Pourquoi elle se fichait de lui en parlant de cricket, bordel ? C’était quoi son problème ?

Elle joua les idiotes en se pendant à son cou, ce qui finit d’énerver Adele. Elle le prenait pour un imbécile. Il la repoussa, gronda quand elle fit mine de l’embrasser.

— Arrête ça, je suis pas un jouet, se fâcha Adele. Et arrête de m’appeler « Berry » putain. C’est Adele mon prénom, me parle pas comme à un chien. Je me réveille en pleine nuit pour toi, qu’est-ce que t’as à te défouler sur moi là ? Et WOH ! Calme-toi ! Ragea Adele en la voyant donner un violent coup de pied dans le décor.

L’agacement lui vrilla l’estomac.

— T’es encore défoncée, c’est ça ? Eclata-t-il. J’en ai marre de jouer les infirmiers, je me tues à essayer de te garder en vie, putain ! Si tes parents te voyaient ils en pleureraient !

La colère avait parlé, et il était inconscient de la bombe qu’il venait de lancer.
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Ven 14 Juil - 17:36
Tout était perdu, Chenye ne verrait plus son cul Berry comme avant. Quelque chose s'était brisé en elle, comme il s'était brisé en lui. La jeune femme ne put s'empêcher de fixer un visage qui lui était à présent étranger. Elle était musclée et pourtant elle ne savait pas si elle aurait la force de continuer. Un sourire parcourut ses lèvres à l'annonce des premières phrases. « Tu as joué avec moi » déclara-t-elle simplement lorsqu'elle pouvait encore contenir sa colère - même si elle n'avait guère besoin d'un occlumens pour se rendre compte que ce n'était qu'avec peine. « Et je m'appelle Chenye. » Elle s'approcha, pointant un doigt accusateur sur la poitrine du jeune homme. « Ce n'est pas ton nom que l'on écorche à longueur de journée » Se défendit-elle avant de laisser tomber sa main sans pour autant reculer. L'africaine n'était pas une lâche, elle ne reculerait devant rien.

Les secondes paroles de l'élève furent cependant plus dures à encaisser. Au fur et à mesure que son discours s'intensifiait, la sorcière repoussait le garçon vers le mur. De gré ou de force, puisque avec eux cela avait toujours été leur motto. Sans en avoir la moindre envie elle l'avait frappé, et elle le conviait en pleine nuit alors qu'il était forcé. La vie était loin d'être juste ou même équitable, et Berry était loin de pouvoir s'en plaindre. Elle l'avait à présent plaqué contre le mur, ne pouvant contenir toute sa rage qui ne demandait qu'à être canalisée. Ne pas le frapper, ne pas le frapper... Si mes parents me voyaient, ils pleureraient ? Chen frappa.

Dans le mur, à côté de son visage. Si elle avait été solide, elle n'était plus sûre de pouvoir en dire autant aujourd'hui. Elle laissa son poing, là, décidant à juste titre que sa douleur n'était pas ce qui importait sur le moment. L'étudiante obtenait souvent le même genre de réflexion, mais elle ne se serait jamais imaginée recevoir celle-ci de Berry. Elle sentit son coeur se compresser dans sa poitrine, se demandant encore si elle pouvait respirer. Elle refusa d'y appuyer sa main. On apprenait sur le terrain à ne jamais laisser entrevoir un signe de faiblesse. Elle se contenta de le fixer, sans savoir par où commencer. Devait-elle aller chercher le balai pour son coeur brisé ? Pour son poing ou son coeur, elle aurait droit à un tour à l'infirmerie tout à l'heure...

« SI MES PARENTS ME VOYAIENT, ILS ME TUERAIENT » Hurla-t-elle sans avoir aucune idée de l'intensité de sa voix. Toutes les émotions qui traversaient son corps à cet instant lui étaient inconnues. Et pourtant bien trop familières... « PARCE QUE CELA IMPLIQUERAIT QUE JE LES AIE RATÉS ! » Elle se sentait trembler comme jamais, elle était incapable de se contrôler. Ses genoux allaient lâcher... « NE T'ACCROCHE PAS TROP A LA VIE, ADELE BERRY » Cria-t-elle de plus belle. Sa voix, elle aussi, commençait à avoir du mal à assurer ses arrières. C'était le black out assuré. « SINON TU POURRAIS BIEN LA PERDRE AUSSI ! » Finit-elle, plus détruite que jamais. Elle avait résisté aux hôpitaux, aux abandons... Elle ne survivrait pas à un coup du rejeton.
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Ven 14 Juil - 18:43
Plaqué au mur, dents serrées, il retint un cri de colère quand le poing de Chen s’abattit à deux centimètres de son visage. Ses yeux brillaient de larmes de rage. Putain, comment en était-ils arrivés là ? Il ne reconnaissait pas la fille en face de lui. Ce n’était pas sa jolie copine qui portait des robes moulantes pour lui faire plaisir, qui dansait et qui pique-niquait avec lui, ce n’était pas elle…

Les mots crachés par Chen firent l’effet d’une bombe dans le cœur d’Adele. Lui ouvrant les yeux devant la vérité nue et affreuse. Chen était la fille défoncée et violente qu’il avait rencontrée au Bloody Ghoul. Ni plus ni moins. Il avait été fou d’essayer de la sauver, de la maquiller en fille civilisée, de la soigner avec Phil.

Cette histoire ne menait à rien, n’avait aucun sens, aucun avenir… Il ravala ses larmes tandis que sa voix intérieure lui chuchotait des mots qu’il ne pouvait pas entendre. Rompre.

Non. Il en mourrait de chagrin. Il aimait Chen, il l’aimait, ils s’aimaient, il le savait… Une larme roula sur sa joue. L’instant d’avant il était prêt à l’aimer sous les étoiles… Il tremblait. Ses mots d’après achevèrent Adele.

Elle avait assassiné ses parents. Il inspira comme un noyé devant l’horreur.

— Non…

Il plaqua une main sur sa bouche. Non, non, non… Il se voûta comme pour vomir. Ce n’était pas possible, c’était un cauchemar… « NE T'ACCROCHE PAS TROP A LA VIE, ADELE BERRY SINON TU POURRAIS BIEN LA PERDRE AUSSI ! ». Une meurtrière, une droguée, une boxeuse le menaçait, lui avouait ses crimes.

—Chen, je… Arrête, stop, ne me frappe pas, je t’aime, je t’aime…, bégaya Adele, incohérent.

Il tituba, se dégagea de la prise de l’Africaine.

— Putain…, gémit-il le cœur coincé dans la gorge.

Il se mordit le pouce, détournait le regard. Il ne pouvait pas faire ça, c’était impossible, c’était absurde.

— Alors quoi… On va se séparer ?...

Les mots lui arrachaient la gueule. Il n’était pas certain de savoir ce qu’il voulait qu’il sentait qu’il perdait déjà quelque chose pour toujours. Son instinct hurlait de rattraper Chen avant de la voir disparaître.

« PARDON EXCUSE-MOI, RESTE AVEC MOI, JE NE VEUX PAS QU’ON SE QUITTE, J’AI PEUR D’ETRE ABANDONNÉ, JE NE VEUX RIEN PERDRE, JE NE VEUX RIEN PERDRE ! »

Quelque chose de plus fort cependant l’empêchait de se jeter à plat ventre et d’avouer qu’il allait crever d’avoir perdu. Un dernier bastion de froide conscience lui intimait de couper net. Les déchirements tuaient Adele.

— On va se séparer…, reprit-il en s’efforçant de la regarder dans les yeux.

Tant qu’à avoir mal : autant mourir debout, les yeux dans les yeux avec l’adversaire.

— Chen, je peux pas, je suis désolé, j’aurais tellement aimé que ça marche… Mais là… C’est trop…, Je te quitte.

Il ne s’entendit même pas prononcer les derniers mots. Voilà. C’était fini. Il était dans le vide intersidéral. Incapable de bouger ou de pleurer convenablement.

Maintenant Il aurait fallu qu’il disparaisse. S’il voulait être raccord avec l’immense solitude qui le faisait chuter à l’infini, il fallait qu’il s’enfui. Mais non, il ne bougeait pas. Parce qu’il était interdit de suivre d’aussi lâches impulsions. Adele était un mélodrame à lui tout seul. Chen avait le droit de lui gueuler dessus, de pleurer, de lui faire mal, de jeter ses affaires au feu. Lui, maintenant il devait juste subir et attendre que ça passe. Prisonnier docile, il ne pouvait qu’espérer la libération prononcée par la juge. Dans une froide pensée, il constata que sa situation était mille fois pire que celle d’un assassin ou d’un voleur. Lui, sa juge, c’était sa victime !
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Ven 14 Juil - 19:14
Chenye n'avait plus la force de lutter. Elle fixa son regard sur son poing, enfoncé dans le bois qui rentrait douloureusement dans sa peau. Elle fixa le sang couler, le long des murs, le long des planches. Elle fixa les échardes la pénétrer de part en part. Elle fixa ses jointures, ses déchirures. Tout cela restait plus facile à voir que la dure réalité. Chen et Berry ne sortiraient plus ensemble et n'étaient pas non plus prédestinés.

L'africaine voulait le prendre dans ses bras, lui dire qu'elle l'aimait, mais elle était tétanisée. Elle n'était qu'une brute stupide, et écervelée. Cette relation n'avait jamais eu aucune chance de fonctionner. Après tout ce temps, il ne s'était jamais fait à l'idée qu'elle ne voulait plus le frapper. Qu'elle ne pouvait. C'était pour cette même raison qu'elle avait frappé dans le mur. Elle aurait préféré mourir que de l'abîmer... Si c'était la seule solution, à quoi bon résister ?

La solution la plus évidente semblait également être celle qui faisait le plus mal. La douleur présageait généralement un dur travail ou un accomplissement en soi. Elle n'était pas sûre de percevoir la réussite dans toutes ses idées noires. Elle aimait Berry de tout son être, contrairement à ce qu'elle pouvait laisser paraître. Elle eut à peine la force de se retenir de pleurer, impassible de ce côté. Elle sentit ses genoux céder et n'essaya même pas de les retenir. Son poing était toujours tendu, son bras n'avait pas l'air de tomber. Elle tenta de tirer de toutes ses forces afin de se donner autre chose à quoi penser, mais rien ne semblait aider : mentalement, physiquement; Chen était coincée.

Pourquoi avait-elle dû ouvrir sa grande bouche ? La sorcière avait toutes les raisons de s'en vouloir, et comprenait que le garçon ne veuille plus jamais lui parler. Elle n'avait aucune raison d'exister, puisqu'elle n'était plus désirée. Au fond, BerryAdele avait raison; elle était à en pleurer. De ridicule, de pitié... « Il y a quelqu'un d'autre ? » Espéra-t-elle d'un ton neutre, sans se laisser d'avantage aller. Elle était amère, comme un serpent avec encore tant de venin à cracher. « C'était voué à l'échec, peu importe ce que j'allais t'annoncer » admit-elle en tentant de se rassurer, qu'elle n'avait pas commise la deuxième plus grosse erreur de sa vie. « Je sais ce dont tu as besoin, et ce n'est pas de moi » Résuma-t-elle sans grande envie de s'étaler. Courageuse, elle ? Peu. « Tu veux être aimé, mais tu ne veux pas que je t'aime » révéla-t-elle. « J'ai peut-être tué mes parents en un instant mais il t'a fallu plusieurs mois pour parvenir à m'achever » conclut-elle, la respiration saccadée. « Tu veux me sauver, Berry ? Pars, le plus loin de moi » déclara-t-elle d'un ton sans réponse. « Pars. »
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Sam 15 Juil - 6:04
Les larmes roulaient à flot sur ses joues ravagées de chagrin. Il avait échoué, avait abandonné la partie, lui qui pensait être assez fort pour sauver Chen. Le constat de son échec couplé aux dernières attaques de l’africaine le tuait.

Non, c’était injuste, c’était faux, il l’aimait, lui. Elle n’avait pas le droit de lui dire qu’il l’avait à ce point blessé… Lui aussi était en miette, lui aussi aurait aimé se vider de sa colère et de sa tristesse.

« T’AS TOUJOURS AGI EN EGOÏSTE, ENTRE MOI ET TA DROGUE DE MERDE T’AURAIS PAS HESITÉ UNE SECONDE, ME DIS PAS QUE JE T’AI DETRUIT, TU T’EN SORS TRES BIEN TOUTE SEULE ! »

Il était secoué d’un déluge intérieur.

« TU CROIS QUE C’EST FACILE DE TE VOIR CREVER A PETIT FEU ? IL AURAIT FALLU QUE J’ARRETE DE VIVRE POUR TOI, POUR TE REGARDER MOURIR AVEC LE SOURIRE ! »

Il avait mal à en crever.

« MOI J’ETAIS TOUJOURS LA POUR TOI, J’AURAIS TOUT FAIT POUR T’ARRACHER UN RIRE, TU M’AS BIEN PRIT POUR UN CON, T’AS JAMAIS VOULU FAIRE D’EFFORTS POUR MOI ! »

—Pars.

L’ordre l’arracha de ses pensées assassines. Sans demander son reste, il fuit à toute jambe, dévala les escaliers, se jeta au dehors, poursuivit sa course sur la plage avant de s’effondrer. Merde.
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