Transfert de la situation du
petit déjeuner. Voilà qui va être fort amusant...
Le thé était toujours aussi infect pur, il allait encore devoir demander à sa grand-mère de lui en envoyer... Avec un peu de miel ça passait pourtant. Mais au moins c'était chaud. Il ne s'était pas rendu compte qu'il avait les mains gelées avant de les poser sur la tasse brûlante. Il soupira et leva les yeux vers le plafond. Comme il le présageait, le temps serait au beau-fixe aujourd'hui. Et puis de toute façon, c'était samedi, donc, il avait le temps de faire ce qu'il voulait.
Deux minutes. Pourquoi s'était-il donné la peine de mettre cet ignoble uniforme si on était samedi ? Parce qu'il était persuadé qu'aujourd'hui il y avait des cours, ce qui était ridicule. Tout comme cette tradition du premier septembre d'arrivée à Poudlard peu importait le jour de la semaine. Bon okay, tant pis, il allait l'enlever dès que possible. Complètement dans ses pensées, il n'entendit pas clairement ce que disait la personne à côté de lui, bien qu'elle le fit retomber sur terre.
Il se tourna vers son camarade. Ah, c'était un septième année, Drystan quelque chose. Il écarquilla les yeux et pris une longue et profonde inspiration pour ne pas se mettre à crier.
« Pose. Ça. Tout. De. Suite... S'il-te-plait. » dit-il enfin, fixant son précieux bien entre les mains de ce barbare.
L'appareil déposé sur la table, il relâcha sa respiration. Et hocha la tête pour signifier un -petit- remerciement.
« Ceci, est un appareil photo. » expliqua-t-il en effleurant doucement le boitier.
« C'est la septième merveille de ma vie, et l'objet le plus précieux que je possède. Je t'aurais tué si tu l'avais ne serait-ce que rayé, compris ? » ajouta-t-il avec un demi-sourire.
Il repris sa tasse et bu lentement, le visage impassible, il dévisageai Drystan, surpris qu'un de ses camarades de serpentard aie pu être intrigué par un tel objet. Trouvant tout de même dommage de rester sur une note désagréable -après tout il était de bonne humeur à la base- il enchaîna.
« Ça sert à prendre des photos, moldues. Mais c'est cent fois mieux que les photos sorcières pour tout ce qui est paysages. Ça a plus de profondeur, de charisme... Leur immobilité fait leur inaccessibilité... Bref. Voilà pourquoi je me balade avec ça. »