AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Stornoway est le village jouxtant l'édifice de la W.I.S.E. La route entre les deux se fait, à pieds, en une vingtaine de minutes et offre une vue spectaculaire des plages qui bordent l'île. Village tout près des montagnes est traversé d'une rivière se jetant dans la mer, charmant et pittoresque, Stornoway - à force de cohabiter avec la W.I.S.E. - est devenu un village entièrement sorcier où il fait bon vivre et travailler. Là-bas vous y retrouverez également le quartier Coigrich, un quartier qui, depuis quelques années, s'est naturellement développé avec l'arrivée d'étudiants aux origines multiples à la W.I.S.E. - sur la rue Goathill. Restaurants italiens, japonais, coréens et même canadiens y ont vu le jour. Salles de bowlings, de karaokés, petits salons de thé, boulangeries, bibliothèques, magasins de musique, terrains de foot, studios de danse, gymnases et bars ont pointés lentement le bout de leur nez, faisant maintenant compétition aux édifices ancestraux présent depuis bien longtemps dans les rues de Stornoway.
welcome sur Memor Mirificus, un forum University/City/HP de type fantastique ou vous pouvez incarner moldus, sorciers ou cracmols. Le jeu se déroule a Stornoway sur l'île de Lewis, là ou la première université pour sorciers et moldus a ouvert ses portes. Vous aurez sept jours pour terminer votre fiche. aucun nombre de RP par mois n'est demandé, ni de ligne minimum par réponse.
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

In Vino Veritas [RT S][ft. Hyeon Tae]

Aller à la page : 1, 2  Suivant
Dim 14 Oct - 16:28
Speak friend, and enter
elbereth ft. manwë

Il n’était pas loin de minuit, le Bloody Ghoul était maintenant uniquement éclairais de bougies éternelles ainsi que par la faible lueur des réverbères au-dehors qui transperçait les vitres. Malgré la fumée imposante qui voletait au-dessus des têtes de chaque client, on distinguait parfaitement les sorciers présents. Certains étaient là entres amis pour discuter de tout et de rien, d’autres pour se détendre autour d’un verre seul ou encore en amoureux et il y avait ceux…comme moi, qui étaient là pour oublier cette journée au plus vite, pour effacer les pensées douloureuses dans l’espoir de s’endormir au plus vite et que le jour se lève lorsque mes yeux se poseront sur les vitres.

J’avais commandé un premier Bunny, ce cocktail fruité qui, au final, ne me suffit pas qu’une seule fois. J’en pris un deuxième, un troisième, un quatrième et ainsi de suite jusqu’à ce que je ne sois plus capable de comptabiliser le nombre de verres que je venais de m’enfiler. Je commençais à crever de chaud, l’odeur de la fumée me dérangeait de plus en plus, j’avais atteint mon quota maximum pour ce soir probablement. Pendant un moment, je me demandais comment j’allais réussir à me traîner jusqu’aux toilettes du bar, simplement dans l’espoir de me rafraîchir le visage. Lorsque les souvenirs de mon frère me revinrent en tête, j’estimais que je n’avais plus le temps d’aller aux toilettes, je devais sortir pour respirer l’air frais de l’automne. Sans difficulté à ma grande surprise, je parvins à enfiler ma veste, attraper mon sac et me lever…La partie suivante ne fut pas aussi réussite.

Alors que je me levais, au moment de quitter ma table, proche du bar, mon épaule heurta violemment celle de quelqu’un d’autre, un bruit de verre se brisant au sol s’en suivis avant qu’une odeur de whisky pur feu ne s’échappe. D’un regard vague, je m’inclinais poliment avant de m’excuser et continuer mon chemin. Mon interlocuteur ne semblait pas du même avis, une poigne forte s’empara de mon bras pour me retourner d’un coup sec.

« Où comptes-tu aller ? » s’exclama-t-il

Je ne pu échapper un soupir d’agacement sortir de ma bouche, tirant sur mon bras pour qu’il le lâche.

« Je comptais rentrer chez moi, mais vous ne semblez pas vouloir me laisser y aller. »

Il éclata d’un rire sarcastique avant de serrer encore plus mon poignet.

« Rembourse-moi » s’esclaffa-t-il d’un ton fort.

« Pourquoi ? Je me suis déjà excusée…Tu veux quoi de plus ? Ts… » répondis-je sur le même ton.

Ma réponse ne sembla pas lui plaire, mais sa surprise me permis de dégager mon bras de son emprise. J’eu un léger espoir d’évasion rapide, au moment où je me retournais pour courir vers la sortie, il attrapa lance de mon sac, tirant si fort que j’en fini les fesses par terre. Là, il me cherchait vraiment et ce n’était absolument pas le moment. D’un mouvement rapide, étonnant vu le gramme d’alcool dans mon sang, je me redressais, repoussant d’un geste agacé mes cheveux en arrière avant de le regarder d’un regard noir.

« Tu vas me lâche oui ? Je t’ai dit que je m’étais excusée, je ne compte pas te rembourser ! » lui hurlais-je dessus.

C’était probablement la provocation de trop, j’eu le temps de voir sa main se lever avant que mes yeux ne se ferment, attendant le choc sur ma joue qui finalement ne vint jamais. Interloqué, j’ouvris les yeux. Son geste avait été stoppé par quelqu’un d’autre, lui serrant avec force le bras, je détournais mon regard pour remercier mon sauveur quand mon cœur rata un battement…mon sauveur n’était autre que Hyeon Tae…ce n’était vraiment pas ma journée…l’homme que j’aime en secret qui est fiancé, apparaissait au pire moment possible.
made by black arrow
Sara Kim
Sara Kim
Muggle Lover
ft. : Choi Soo Bin
crédits : @Yeonnie
Hiboux envoyés : 34
Sur MM depuis : 24/08/2018
Allégeance : Lovers
Mornilles : 71
Revenir en haut Aller en bas
Dim 14 Oct - 16:41
Affalé sur ma table du Bloody Ghoul, dans un coin reculé du fond du bar, je touillais mon verre de Wisp avec un air déconfis. La main sur le visage et le regard vague, je sentais mes quatre cocktails précédant me faire un effet bœuf. Je commençais à avoir l’habitude de cette sensation, de ces fourmillements dans les doigts, de ces jambes lourdes et de cette impression que le monde autour de soi tangue autant que lorsqu’on prend un portoloin. Si ce n’est plus. Je revoyais encore et encore la scène dans ma tête. Mathilda et Sara… L’excuse sans sentiments et l’amie pour laquelle j’en ai. Je détestais ces moments. Je détestais tout de cette situation. Mais quel autre choix j’avais ? Oh ! Je sais ! Une idée fabuleuse et fulgurante venait de me prendre. Je savais que j’allais en rêver cette nuit, en faire des cauchemars même. Je savais à quel point tout ceci m’atteignait malgré ce que je renvoyais au monde. A chaque fois que nous avions une altercation avec Sara… J’en revoyais les extraits toute la nuit.

Je me levais d’un pas chancelant après avoir vidé le fond de mon verre encore une fois et me dirigeai vers le bar. Bien que ce parcours fut un véritable défi pour moi, il me fit me sentir un peu mieux. J’atteignis l’extrémité du bar la plus proche et fit signe au barman, qui se trouvait être le propriétaire du bar, encore une fois.

« Un dream maker c’est possible ? Et un gros verre d’eau aussi, s’il vous plait. »

Il m’apporta ma potion et un morceau de parchemin, qu’il posa à côté d’un verre rempli d’eau, je le remerciai, payait la fiole et la glissais précautionneusement dans ma veste. Je fixais le morceau de parchemin tout en buvant tranquillement le liquide translucide. Je soupirai et regardai mes alentours immédiats. De quoi voulais-je rêver ? Sara… Non. Mon subconscient était un peu trop traitre à mon gout. Oh ! Si ! Je sortis un crayon papier de ma veste et griffonnai cinq mots : Parc d’attraction, Sam, Sara, Joie. Je n’avais rien besoin de plus. Mais rien que d’imaginer rêver de cet après-midi me rendit un peu moins répugné à l’idée d’aller me coucher. Pour fêter ça, j’empochai le parchemin et commandais un scotch. Je sirotais ledit scotch, adossé au comptoir du bar, bousculé dans tout les sens par les autres clients lorsque je me rendis compte qu’il y avait du mouvement, voire du grabuge dans un autre coin du bar. Je me tournai, verre à la main pour voir de quoi il s’agissait et je me figeai soudainement, mon cœur s’emballant dans ma poitrine à cause de l’inquiétude, de la peur, et d’autre chose.

Je posais mon verre sans y penser et j’allais sans même réfléchir vers l’altercation, je me sentis gauche et maladroit dans ma traversée de la foule, mon regard ne décrochait pas de ce qui se passait à quelques mètres de là. Je faillis sortir ma baguette lorsque je vis Sara tomber au sol mais je continuai ma route, le visage encore plus fermé qu’à l’habitude, le pas chancelant et l’envie horrifiante et ébranlante de l’aider courant dans mes veine, me pesant sur l’estomac et bloquant ma respiration.

Quand je la vis se relever, j’eus un regain d’énergie qui arriva à surplomber momentanément l’alcool qui courait dans mes veines et je réussis à passer le dernier barrage de foule qui me séparait de l’altercation. J’attrapai donc la main de l’homme au vol au dernier instant et lui servit mon plus noir regard. J’avais beau être un bon acteur, s’il y avait bien à un endroit de ma physionomie où ressortaient mes émotions, c’était dans mes yeux. Et là, je me retenais à grand peine de le frapper. L’alcool aidant, j’avais envie de devenir violent, même si ce n’était pas quelque chose que j’avais l’habitude de faire.

« Tu crois faire quoi, là ? Frapper une fille qui fait la moitié de ta taille c’est ce que tu appelles être un homme viril ? Ou alors tu veux passer pour une fillette ? » Ce n’était pas très malin mais ce genre d’hommes n’aimaient pas qu’on rabaisse leur virilité, leur rappeler leur ridicule pouvait aider – peut-être – à les calmer. Surtout si c’était dit d’un ton aussi acide que pouvait l’être le mien en cet instant. Je fis un signe au videur qui s’approcha en jouant des coudes.

« Il me semble qu’elle s’est excusée, donc je crois que tu devrais ramasser ta fierté quelque part au niveau de tes chaussures et t’en aller maintenant, on va faire pareil… »

Sur ces mots, je me tournais face à Sara et fis mine de lui prendre le bras.
Hyeon Tae Park
Hyeon Tae Park
Neutral
ft. : Park Hyung Sik
crédits : Yeonnie
Hiboux envoyés : 40
Sur MM depuis : 14/10/2018
Allégeance : sorcier*neutral
Mornilles : 77
DC : Keir + Sican + Asaki + Maddy + Eron
Revenir en haut Aller en bas
Dim 14 Oct - 17:47
Speak friend, and enter
elbereth ft. manwë

Heureusement qu’on ne pouvait pas entendre les battements de mon cœur actuellement, car il aurait trahi mes sentiments pour celui en face de moi. Pendant un cours instant, je suis certaine que tout ce que je pensais passa à travers mes yeux. Tout un tas de sentiments et d’envie passèrent en moi alors que je le regardais et analysais cet homme. J’avais envie de lui hurler dessus, de lui demander de partir, de ne pas s’occuper de moi comme il l’avait fait pendant tant d’année. Qu’il retourne auprès de sa sang-pur de fiancé et qu’il m’oublie…qu’il arrête de me torturer avec ses yeux d’un noir profond, cette oreille pointue et ce sourire ravageur. Mais, en même temps, là, tout de suite, je retenais une irrésistible envie de lui sauter au cou, de l’embrasser comme jamais je n’avais embrassé quelqu’un, lui faire passer toute ma frustration, mes sentiments refoulés depuis tant de temps. Je voulais lui dire de tout laisser tomber, qu’on parte tous les deux et qu’on se fasse oublier du monde. Mais tout ça, tout ça ce n’était qu’un rêve. Il avait une autre femme auprès de lui, ce n’était pas moi, ce ne serait jamais moi.

Alors que mon cœur se déchirait en deux, essayant de me faire agir, j’écoutais mon cerveau et reprenais conscience de la réalité. Sam n’était plus là, le Hyeon Tae de mon enfance n’était plus là non plus…seul le Hyeon Tae adulte était présent. Lorsque je l’entendis répondre à cet individus, mon cœur fini en miette…ce « on », ce « on » n’existait plus depuis bien longtemps. Comment pouvait-il l’utiliser aussi simplement…il ne se rendait pas compte du poids de ce simple pronom pour moi. Lorsque je le vis approcher pour prendre mon bras, je me dégageais instinctivement de lui. Je ne songeais soudainement plus qu’à me protéger, protéger mon cœur et mon corps de lui…s’il prenait mon bras à cet instant, je serais capable de le suivre partout et j’avais peur de lui dévoiler ce que je ressentais. Un voile se posa sur mon visage, je devais reprendre le contrôle, je me rappelais de qui il était maintenant.

« On ? Comment ça "on" ? Il n’y pas de "on" entre nous hein ! Depuis bien longtemps il n’y en a plus » lui lançais-je d’un regard froid.

Le client avec qui je venais d’avoir une altercation semblait complètement perdu du retournement de la situation. Il avait complètement oublié l’objet de notre discorde et nous regardait comme s’il assistait à un passage hyper important d’une série…genre quand Rachel et Ross s’embrassent pour la première fois dans FRIENDS. C’était la scène à ne pas louper. Hyeon Tae lui, ne semblait pas plus que ça perturbait par ce que je venais de lui dire, ce qui me rendait dingue. Comment faisait-il pour rester impassible à mes propos ? J’étais blessante, froide et il ne disait rien ? Une vague de colère me submergea. J’avais envie de lui faire mal, j’avais envie de le repousser dans ses retranchements pour voir quand il allait enfin réagir, quitte à ce qu’il me hurle dessus, me dise qu’il me hait…je voulais l’entendre me parler…au moins une fois.

Je me reculais de quelques pas, d’un regard hautain je l’examinais de haut en bas avant de m’exprimer haut et fort pour que tout le monde m’entende.

« Quoi ? Monsieur Park Hyeon Tae a peur de voir son image de petit parfait sang-pur abîmé parce qu’il se retrouve avec une sang-pur ? Tu me prends pour qui ? Tu penses que je vais te suivre sans rien dire comme ta chère et tendre fiancée ? Elle est où d’ailleurs ta parfaite petite sang-pur ? Hein ? Si je veux rester ici et discuter avec ce monsieur c’est mon droit, je ne te suivrais… »

Je n’eu pas le temps de finir ma phrase, que mes pieds quittèrent le sol et je me retrouvais le regard fixé au sol, admirant le sol du bar ainsi que les pas de Hyeon Tae, qui semblaient rapide pour sortir de cet endroit.  Au passage, je pouvais admirer son joli fessier, mais l’air frais me remis les idées en place. Je ne sais pas comment, mais il avait réussi à me mettre sur son épaule pour me forcer à quitter les lieux. Je me mise à gesticuler dans tous les sens.

« Lâche-moi ! Lâche-moi je te dis ! PARK HYEON TAE FAIS-MOI DESCENDRE » m’exclamais-je en colère.

Mais il ne sembla pas ébranlé par mon agacement, il continua de marcher ainsi pendant plusieurs minutes avant que mes pieds ne retrouvent à nouveau le sol. Je ne sais pas où il nous avait emmené, mais nous n’étions plus dans le bar, les bruits de la rue semblaient quelques peu éloignés, nous étions seuls et je devais à tout prix ne pas le frapper, malgré l’envie démangeant que j’avais. Je levais les yeux vers lui.

« Quoi ? Tu n’as jamais vu une fille boire ? Ta fiancée ne boit que de l’eau je présume. »

Mon ton était froid, sec et je ne voulais pas baisser le regard.

made by black arrow
Sara Kim
Sara Kim
Muggle Lover
ft. : Choi Soo Bin
crédits : @Yeonnie
Hiboux envoyés : 34
Sur MM depuis : 24/08/2018
Allégeance : Lovers
Mornilles : 71
Revenir en haut Aller en bas
Lun 15 Oct - 5:29
Elle se dégagea et mon cœur tomba dans mes chaussettes. Je dus faire un effort colossal pour m’empêcher de grimacer, pour ne pas manifester la moindre émotion. Comme à chaque fois c’était si dur ! Et ces mots me perçaient le corps comme des milliers de flèches acérées. Son regard me donna envie de m’enfoncer dans un trou de niffleur. Mais plus encore que tout cela, c’était le lieu. Je lançai un bref coup d’œil autour de nous pour voir à quel point nous étions le point de mire… Et nous l’étions un peu trop à mon gout. Je ne voyais pas un visage qui ne soit tourné vers nous. Je ne supporterais pas une telle conversation – dispute – dans un lieu tel que celui-ci. Je n’avais pas besoin de cela.

L’autre lourdaud nous fixait, les yeux ronds, ayant complètement oublié l’altercation. Au moins quelque chose de positif dans tout ce fatras démentiel. Je poussai un soupir lorsqu’elle commença la tirade. Je retins point par point les reproches qu’elle me faisait, je savais que je ne les oublierais pas. J’avais besoin de les entendre, ils prouvaient que j’avais réussi, que j’avais agis comme il fallait pour l’éloigner de moi. Il prouvait aussi à quel point mon chemin s’était dévoyé par rapport à qui j’ai pu être. Et ça me terrifiait parfois. Je lançai encore un coup d’œil autour de nous, regardais le videur et lui soufflai de manière qu’il soit le seul à l’entendre :

« On doit discuter, je l’emmène ailleurs. »

Elle n’avait pas fini de parler que je la pris par la taille, la mis sur mon épaule et quittai le bar d’un pas décidé. Je m’efforçai vainement de me concentrer sur ma destination. Ce qu’elle était légère ! Son odeur m’enveloppait comme une douce couverture, chaude, florale, sucrée, rassurante et délicieuse. Elle se débattait et je devais me retenir de la serrer encore plus contre moi, de telle façon qu’elle ne s’échappe jamais. Je ne devais pas. Tout cela, je ne devais pas. La toucher. Lui parler. J’avais beau avoir le regard fixe, le pas vif, je n’étais plus connecté au même monde. J’avais une conscience terriblement aigue de son corps contre le mien, quand bien même souhaitait-elle plus que tout s’éloigner de moi. Un frisson me remonta le long de la colonne vertébrale lorsque je la posais. Une vague de froid m’envahit, comme si l’on venait de m’arracher un manteau de douceur. Je ressentais physiquement la distance entre nous, cette distance que j’avais instaurée pour la protéger.

Je raffermis mon expression lorsqu’elle leva les yeux vers moi. Je ne devais rien laisser transparaitre. Jamais. Je pris donc le parti de répondre à sa dernière remarque comme si tout le reste n’importais pas. Mensonge éhonté mais nécessaire.

« Mathilda boit fort bien, du vin. Mais elle sait se contenir et rester digne, elle. Là n’est donc pas le problème. » dis-je d’un ton sec et froid.

Comme il était difficile de se montrer condescendant ! Alors que je m’inquiétais tant pour elle ! Je fermais les yeux quelques instants en me tenant l’arrête du nez. Elle croirait que c’était parce qu’elle m’exaspérait. C’était surtout pour reprendre contenance. C’était si dur, je ne devais plus la regarder dans les yeux. Fixer son épaule ou son oreille serait une bonne idée. Si je ne laissais pas mes pensées partir faire leur vie, ça pouvait fonctionner.

« Tu te rends compte que cet homme aurait pu réellement te faire du mal ? Tu n’es pas vraiment en état de te défendre ! Pourquoi faut-il toujours que tu provoques les gens ? Tu ne sais pas ce qu’est la diplomatie ? Ou le pacifisme ? C’est absurde ! Comment as-tu pu croire un instant avoir une chance de t’en sortir indemne. Le videur a tellement de boulot qu’il ne vous avait pas remarqué ! Est-ce trop compliqué de demander de l’aider à ceux qui sont payés pour cela ? » débittais-je d’un ton sec et sarcastique en haussant un sourcil qui se voulait méprisant.

Je posais mes poings sur mes hanches.

« Et étais-ce d’autant plus nécessaire de me faire une scène devant tant de monde ? Premièrement : tu ne discutais pas avec cet homme, tu étais sur le point de te faire agresser par lui ; Deuxièmement : je ne vois toujours pas ce que ces histoires de sang viennent faire ici ; Dernièrement : je n’attends rien de toi, à quoi bon ? Mais fait un peu attention quand même… »

Je fis une légère pause, me détestant pour que ce que j’allais dire ensuite. Je pris une légère inspiration pour me donner du courage, si je devais laisser mes larmes couler, ce serait dans l’intimité de mon appartement, de ma chambre individuelle.

« … Je ne pense pas que Sam aurait aimé te voir agir de la sorte. Respecte un peu sa mémoire. Souviens-toi qu’il n’est plus là pour te protéger maintenant. »

Je me serais étranglé moi-même. Si elle me frappait je l’aurais bien mérité. Et franchement ? Je le cherchais un peu. Mais plus elle me détestait, plus elle était en sécurité. Loin de ma famille, et de leurs amis.
Hyeon Tae Park
Hyeon Tae Park
Neutral
ft. : Park Hyung Sik
crédits : Yeonnie
Hiboux envoyés : 40
Sur MM depuis : 14/10/2018
Allégeance : sorcier*neutral
Mornilles : 77
DC : Keir + Sican + Asaki + Maddy + Eron
Revenir en haut Aller en bas
Lun 15 Oct - 6:51
Speak friend, and enter
elbereth ft. manwë

Tiens donc, la petite sang-pur avait donc un prénom tout aussi ridicule qu’elle. Elle savait tenir l’alcool, tant mieux pour elle. En quoi cela me concernait donc ? Il était si fier que ça de me venter les qualités alcooliques de sa fiancée ? Voulait-il que je m’éteigne encore plus avec ses déclarations ? Aimait-il jouer avec mes sentiments autant ? Mais quels sentiments ? Il n’était absolument pas au courant de ce que je ressentais pour lui. Et ce qu’il me débita par la suite ne fit qu’accroître mon agacement et ma colère.

« Tu te rends compte que cet homme aurait pu réellement te faire du mal ? Tu n’es pas vraiment en état de te défendre ! Pourquoi faut-il toujours que tu provoques les gens ? Tu ne sais pas ce qu’est la diplomatie ? Ou le pacifisme ? C’est absurde ! Comment as-tu pu croire un instant avoir une chance de t’en sortir indemne. Le videur a tellement de boulot qu’il ne vous avait pas remarqué ! Est-ce trop compliqué de demander de l’aider à ceux qui sont payés pour cela ? »

Son ton était sec, cassant et sans aucunes émotions…pourtant j’avais eu l’espoir qu’il s’inquiète ne serait-ce qu’un peu de moi au début de son monologue. Mais non, encore une fois j’étais en tors, à l’écouter, j’étais une pauvre fille paumée sans éducation alors que lui était l’enfant modèle parfait. Il ne voyait donc pas la douleur au fond de moi ? Non, il n’était plus le même. Je n’étais pas paumé, je n’en avais simplement rien à faire de ce que les autres pensent de moi. La diplomatie ? Je la connaissais mais en ce soir, je n’avais aucune envie de diplomatie. Je n’étais pas non plus une pauvre petite chose sans défense, je savais me battre et probablement mieux qu’il ne l’espérait. J’éclatais de rire avant de lui répondre.

« 바보야*. Tu crois vraiment que je suis une pauvre fille sans défense ? Je ne suis pas une princesse enfermée dans sa tour qui a besoin qu’un prince charmant vienne me délivrer. Tu n’as d’ailleurs plus rien d’un prince charmant. Tu me parle de pacifisme et de diplomatie ? Connais-tu vraiment la signification de ceux-ci ? Tu dois connaître mieux la lâcheté que ces termes. Je sais me défendre contrairement à ce que tu penses, je suis la meilleure dans mon club de duel, alors tes remarques, garde-le pour toi. Je ne t’ai rien demandé. » lui lançais-je avec hargne.

Il fit mine de ne pas entendre ma réponse et continuer à débiter son flot de paroles toutes plus agaçante les unes que les autres…Ce qu’il pensait m’importait peu, si j’avais envie de m’embrouiller avec cet homme, c’était mon droit tout ceci me laissait de marbre…le fait qu’il n’attende rien de moi n’était qu’une autre pique de sa part et je restais infaillible devant lui.

« Je n’attends plus rien de toi depuis bien longtemps. » lui répondis-je.

Mais ce qu’il exprima ensuite me fit l’effet d’un couteau qu’on me plantait lentement en pleins cœur. Comment osait-il parler de lui ? Comment se permet-il de juger mes actes et d’y inclure mon frère ? Lui qui était parti sans être venu à son enterrement, lui qui n’avait même pas eu une larme aujourd’hui pour mon frère parti trop tôt. Qu’il m’attaque moi, je m’en fichais, mais qu’il ne mêle pas mon frère à tout ceci. Je n’avais pas besoin de protection, je n’avais pas besoin de celui qu’il était devenu, j’avais besoin de mon meilleur ami…mais il n’était plus là depuis longtemps. Sans que je ne m’en rende compte, ma main gifla sa joue avec une force que je ne me connaissais pas, mes yeux se remplirent de larmes que je tentais de retenir le plus possible. Il ne méritait pas que je pleure devant lui. Je me rapprochais de lui, l’attrapait par le col de son manteau pour le regarder droit dans les yeux, nos visages n’ayant jamais été aussi proche.

« De quel droit parles-tu de lui ? Quel droit as-tu pour parler de Sam ? Tu ne mérites même pas de penser à lui. Tu me parles de respecter sa mémoire, je la respecte chaque jour, chaque matin quand je me lève je pense à lui. Encore plus aujourd’hui. Mais tu as probablement oublié quel jour nous étions aujourd’hui. Ne parle pas de lui comme si tu le connaissais mieux que moi, tu n’es plus rien. Crois-tu qu’il soit fier de toi hein ? Tu avais juré auprès de lui de me protéger. Oh tu pensais que je ne le savais pas ? Je vous ais entendu. Mais où étais-tu durant toutes ces années où j’avais besoin de toi ? Tu n’étais pas là…Je n’ai besoin de la protection de personne et surtout pas de toi. Alors avant de me parler de respecter la mémoire de Sam…respecte toi d’abord. » mon ton était cassant et sec, ma voix tremblait légèrement de colère et je sentais une larme couler le long de ma joue.

D’un mouvement brusque, je le repoussais et laisser échapper ma pensée sans m’en rendre compte.

« La seule chose que tu sais faire, c’est me blesser. »

Je me rendis compte de ce que je venais de dire et reculer de quelques pas pour m’appuyer contre le mur, levant les yeux vers le ciel en espérant y voir un signe de mon frère tout en m’essuyant les quelques larmes qui étaient parvenus à s’échapper.

*바보야 = idiot

made by black arrow
Sara Kim
Sara Kim
Muggle Lover
ft. : Choi Soo Bin
crédits : @Yeonnie
Hiboux envoyés : 34
Sur MM depuis : 24/08/2018
Allégeance : Lovers
Mornilles : 71
Revenir en haut Aller en bas
Lun 15 Oct - 8:40
L’espoir dans ces yeux que je me refusais de regarder trop longtemps, la douleur aussi, très vite, la colère. Toutes ces émotions que je voyais défiler tant dans son regard que son visage. Merlin, que c’était dur. Un coup de hache, un doloris, oui, je savais qu’elle n’attendait plus rien de moi non plus. Mais je… Pourquoi étais-je ici ? A supporter tout ça quand être loin d’elle était le plus facile pour moi ? Pourquoi n’arrivais-je pas à l’ignorer pleinement ? A rester dans mon coin ? A ne pas venir la voir, la rencontrer ? Comment en étais-je arrivé là ce soir ? Je tremblais légèrement, mais j’arrivais encore à me contrôler. Je vacillais sur mes jambes et je me rappelais soudainement mes cinq cocktails, mon scotch à peine fini. Je me souvins aussi de ma potion bienfaitrice cachée dans la poche de ma veste. Je posais vivement la main sur ladite poche et en sentis la forme. Une bouffée de soulagement remonta le long de mes poumons. J’avais toujours la possibilité de faire un beau rêve ce soir. C’était si peu. C’était tout ce dont j’avais besoin.

Je tenais encore ma poche dans la main quand la gifle me fit reculer de quelques pas. Je l’avais cherché, je devais être un peu maso, je l’avais cherché mais qu’est-ce qu’elle faisait mal. Je baissai les yeux malgré moi et encourait sa furie. Je l’avais mérité. C’était nécessaire mais combien de fois devrais-je endurer cela ? Mes épaules se tendirent sous le reproche, comment pouvait-elle croire que je ne sache pas quel jour nous étions ? Comment pouvait-elle ? Je dus reprendre plusieurs fois ma respiration pour ne pas que mon indignation sorte. Inspirer profondément, souffler par le nez. Un exercice dans lequel j’étais passé maitre. Je fermais mes barrières mentales pour renforcer ma volonté. Ne pas céder. C’était ce qui importait le plus. Surtout si elle était si proche, elle allait déformer mon manteau mais je m’en fichai, il fallait que j’esquive son regard, que j’affermisse ma résolution. Je redressais cependant vivement la tête lorsqu’elle mentionna la promesse que j’avais faite à son frère. La surprise qu’elle le sache, je ne pus la cacher, je la fixais un instant, les yeux écarquillés. Je déglutis mais réussis tant bien que mal à me reprendre. J’espérais qu’elle ne sentait pas à quel point je tremblais, je ne voyais plus que ses lèvres, n’entendais plus rien que ses mots, mon regard glissais entre sa joue où une larme coulait, sa bouche qui crachait son venin et ses yeux qui cherchaient des réponses. Et je n’arrivais pas assez à rester stoïque, il ne fallait pas que nos regards se croisent, elle y verrait trop de choses. J’avais trop bu pour tenir le coup si nous continuions ainsi…
« La seule chose que tu sais faire, c’est me blesser. »

Je me tendis encore plus, et cachai mes mains tremblantes derrière mon dos. Je désirais tellement les tendre vers elle, m’excuser. Ces mots me firent plus mal que les autres encore, parce qu’ils étaient vrais mais en même temps tellement faux ! Tout mon être me criait de lui révéler la vérité. Et ma logique, elle se battait contre ça. Parce que la blesser, de blessures réparables, la protégeait de tant d’autres.

« Pardon… » soufflai-je d’une voix presque inaudible comme si quelqu’un d’autre avait pris possession de ma voix. Je me raidis, je ne devais pas. Encore une fois, je devais me contrôler. C’était si compliqué ! Plus que d’habitude. J’entendais les battements de mon cœur dans mes oreilles. Elle était si proche et si lointaine. Nous avions tout deux tellement changés. Pour le pire pour moi, pour le meilleur pour elle, qui était devenue si forte, et lumineuse.

Je détournais les yeux et lui tournais le dos. Je levais moi aussi le regard vers le ciel nocturne anglais, si différent de celui que j’avais connu pendant tant d’années. J’aurais dû rester là-bas. Je n’aurais pas dû écouter ma curiosité et venir ici. Mes parents continuaient à mal-voir le fait que je sois dans une université ouverte aux moldus. Des moldus ! Encore pire que des sorciers nés-moldus. De vrais moldus ! Et des cracmols ! Alors que ça donnait une telle profondeur et une telle richesse à cet endroit.

Penser à autre chose, oui, c’était toujours la solution, réfléchir à mes choix, à leur pourquoi. Valait mieux que de sombrer dans tant de sentiments négatifs, résultats de ces choix. Au moins n’étais-je pas dans sa promotion. CEART n’était pas pour moi. Si j’avais dû suivre mes envies, j’aurais été en MONARAITH. Mais c’était encore quelque chose que je ne devais pas faire, pour ne pas attirer l’attention de mes parents sur moi, sur le fait que je puisse toujours être différent. Je devais continuer à entrer dans le moule. Embrasser Mathilda, une femme que je n’aimais pas plus qu’elle ne m’aimait. Un échange de bons procédés, une connaissance tout au plus. Je serais les poings et essuyai l’unique goutte d’eau qui avait réussi à passer le barrage de mes yeux avant de me retourner vers elle. Reprendre là où j’en étais. Ne pas m’éparpiller, contrôler ces mots en rafales qui veulent sortir de mes lèvres. Respirer profondément.

« Je… » Je me mordis la lèvre, je ne devais pas hésiter. Hésiter lui donne trop d’indication sur mes véritables pensées. Aller. Courage Hyeon Tae ! « Je me respecte. Et je respecte plus sa mémoire que tu ne sembles le penser. » J’en dis trop… Ou pas assez. Je désignai la direction du bar. « J’aurais pu te laisser te débrouiller. J’aurais pu te laisser te faire frapper. Mais non, en réalité, je ne pouvais pas. »

Je rangeais mes mains dans mes poches et rentrais les épaules. Je fermais les yeux brièvement, pour me redonner encore de la force, pour graver dans mon esprit l’image de cette silhouette, de cette situation. Je restai bien sagement là où j’étais et conservais au maximum la maitrise de ma voix lorsque je repris d’un ton qui se voulait distant.

« Je sais quel jour nous sommes. Je me souviens. J’ai beau avoir changé, comment pourrais-je oublier ? Me crois-tu insensible au point que je ne me souvienne pas de cela ? »

Merde. Ma voix avait tremblé sur les derniers mots ! Je soupirai et me passai une main dans les cheveux.

« Je ne cherche pas à te blesser et je te prie de m’excuser si c’est le cas. Je devrais plus réfléchir avant de parler. » dis-je d’un ton formel en m’inclinant devant elle.

Si seulement elle savait combien je pesais chaque mot. Justement, je réfléchissais beaucoup trop avant de parler. Encore un mensonge à ajouter à ma très longue liste.
Hyeon Tae Park
Hyeon Tae Park
Neutral
ft. : Park Hyung Sik
crédits : Yeonnie
Hiboux envoyés : 40
Sur MM depuis : 14/10/2018
Allégeance : sorcier*neutral
Mornilles : 77
DC : Keir + Sican + Asaki + Maddy + Eron
Revenir en haut Aller en bas
Lun 15 Oct - 12:59
Speak friend, and enter
elbereth ft. manwë

Si seulement Sam était là, tout aurait été différent. Je l’avouais rarement, mais il était mon âme sœur, celui qui me comprenait mieux que personne, il aurait su trouver le moyen d’arranger les choses entre nous. Peut-être aurait-il réussi à me faire lui avouer mes sentiments. Mais Sam n’était plus là, il était probablement au milieu de ces étoiles entrain de désespérer de voir ce qu’était devenu notre relation. Qui aurait cru que sa sœur et son meilleur ami puissent se détester à ce point alors qu’ils étaient si proche. Je fus ramenée à la réalité lorsque j’entendis sa faible demande de pardon. Ce n’était pas grand-chose, c’était inaudible pour les autres, mais ça toucher mon âme au plus profond de moi…on aurait dit qu’une part de l’ancien Hyeon Tae venait de s’échapper pour un cours instant.

Il détourna son regard du mien, fixant le ciel étoilant, me permettant alors de l’admirer. J’avais peu eu l’occasion de le regarder en détail, j’avais peur qu’il ne se retourne et découvre tout ce qui traversais mes yeux. Alors, pendant ce réduit laps de temps, je décidais de l’observer. Il n’avait rien du Hyeon Tae de mon enfance, il avait grandi, il aurait été plus grand que Sam s’il était encore parmi nous. Il avait toujours cette petite oreille pointue qui lui donnait un air elfique, même si enfant il détestait que je lui dise ça. Déteste-t-il toujours autant ? Je ne connaissais presque rien de lui. Trop d’années avaient passé et pourtant…mes sentiments étaient toujours intact. Je m’attardais sur ses mains, elles étaient fines et longues, mais dégageait une certaine virilité. Ces mains devaient si souvent toucher le corps de cette autre femme. Un élan de jalousie me parcouru…je la haïssais…au plus profond de mon âme…je souhaitais être à sa place.

Lorsqu’il se retourna, je détournais rapidement mon regard de ses mains pour écouter ce qu’il me disait. Il se souvenait…il savait que c’était le jour de sa mort. Alors pourquoi n’était-il pas avec moi ? Pourquoi ne pas se soutenir tous les deux ? Il n’avait pas pu me laisser…pourtant il passait son temps à m’abandonner. Il m’évitait dans les couloirs, les rares fois où nous nous croisions, il me parlait froidement. S’il était le Hyeon Tae que je connaissais, bien entendu qu’il m’aurait été impossible de l’imaginer aussi insensible…simplement, je ne le connaissais plus. Il n’était plus, il avait disparu…comme mon frère.

« Je ne sais plus qui tu es… » dis-je d’une voix légèrement tremblante.

Et je l’avais perçu, ce petit tremblement dans la sienne également, mais je n’en fis aucunes remarques.

Il s’inclina alors devant moi, chose que je ne l’avais jamais vu faire. Je marquais un temps de surprise devant son attitude. Comment pouvait-il me rendre folle en un rien de temps. Je n’arrivais pas à déceler le vrai du faux dans ses paroles, il agissait comme protecteur puis soudainement me mettait plus bas que terre. Mon cœur ne le supporterait pas plus longtemps et le taux d’alcool dans mon sang commençait à faire effet. Ma vue se troublait parfois…était-ce les larmes ou l’alcool ? Je ne savais pas. Je ravalais un sanglot avant de resserrer mes bras autour de moi, il commençait à faire froid. J’inspirais profondément pour me donner du courage et levais de nouveau mon regard vers le ciel avant d’avoir un léger rire.

« Que penserais Sam en nous voyant ainsi ? Son meilleur ami et sa sœur qui se traitent comme des ennemis jurés. Il doit tellement être déçue de notre attitude… » chuchotais-je

Je ne pouvais m’empêcher de penser à lui. Sam…quelle image avait-il de nous de là-haut ? Lui qui était si fière de notre relation. Tout n’était plus que poussière, notre relation, notre amitié…alors pourquoi mon amour restait-il intact ? En cette nuit, en ce jour, j’avais besoin de soutient et non d’une nouvelle dispute…mais rien n’était plus comme avant. Mon regard se posa à nouveau sur l’homme de mes tourments, qui semblait en proie avec lui-même, je distinguais ses poings se serraient de temps à autre, il ne regardait plus en ma direction. Était-ce l’alcool, la fatigue ou tout autre acte magique inexpliqué, mais je n’avais pas envie de rester là, à nous chamailler ou ne pas se regarder. Je crois qu’à ce moment, je n’ai jamais autant bien représenté ma maison de Poudlard, l’alcool aidant certainement, je pris mon courage à deux mains et avant qu’il ne se décide à partir et me planter-là…me laissant dans mon chagrin, je me jetais dans ses bras. C’était stupide, il allait certainement me repousser aussi vite que possible, répugnait par ma proximité avec lui, mais je m’en fichais. J’en avais besoin.

J’encerclais sa taille de mes bras pour le serrer contre moi, enfouissant mon visage contre son torse, le pull qu’il portait dégageait une odeur apaisante, chaleureuse et faisait battre mon cœur à vive allure. Je regretterais mon geste plus tard, je le savais, il s’en servirait certainement contre moi mais qu’importe, il pourrait bien m’écraser que cela m’importait peu.

« Je te pardonne » soufflais-je.

Je restais encore quelques minutes contre lui, avant de réaliser l’impact de mon acte. Je venais de faire paraître ma faiblesse. Je me dégageais doucement de lui, n’osant croiser son regard, je risquais de perdre mes moyens à nouveau.

« Excuse-moi…Je n’aurais pas dû »

J’essuyais rapidement quelques larmes qui coulaient le long de mes joues avant d’inspirer profondément pour tenter d’évacuer le stress et le trop pleins d’émotions en moi. J’avais une envie irrésistible de replonger dans ses bras et qu’il ne me lâche plus jamais. Je voulais lui crier mon amour, mais c’était peine perdue, je n’en sortirais que perdante, je le savais au plus profond de moi. Alors pourquoi je n’arrivais pas à me raisonner et l’oublier pour rencontrer quelqu’un d’autre ? Sam m’aurait certainement dit que j’étais bien trop sentimentale.


made by black arrow
Sara Kim
Sara Kim
Muggle Lover
ft. : Choi Soo Bin
crédits : @Yeonnie
Hiboux envoyés : 34
Sur MM depuis : 24/08/2018
Allégeance : Lovers
Mornilles : 71
Revenir en haut Aller en bas
Lun 15 Oct - 13:31
Je profitai qu’elle ne me regarde plus pour laisser s’échapper cette douleur que j’avais besoin d’exprimer, si ce n’est par les mots au moins physiquement. L’envie de lui hurler que j’étais toujours le même, que je ne pouvais pas l’être aussi. Tout ça me rendait fou, me serrait le ventre et me bloquai la respiration. Je soupirai en regardant dans la même direction qu’elle, les yeux tristes perdus dans le vague.

« Ou peut-être qu’il voit les choses dans son ensemble et comprend les raisons de chacun. » répondis-je avant d’avoir eu le temps d’y penser. C’était un espoir fou qui étreignait mon cœur, que Sam sache pourquoi, qu’il comprenne la raison pour laquelle je mettais tant de distance entre nous. Alors que tout mon être me hurlait de la protéger et de la rendre heureuse. Je soupirai encore, regardant la légère buée émanant de mon souffle se perdre dans l’air nocturne. J’étais éreinté par cette dispute qui me paraissait durer éternellement. Je n’avais pour autant pas le courage de partir, de la laisser, de m’éloigner. C’était déchirant, comme toute cette situation, comme tout ce bazar qui durait depuis tant d’années. Combien de fois avait fixé le ciel en espérant voir arriver une chouette ? Combien de lettres avais-je raturée ? Elle avait raison, nous étions ridicules. Sam m’aurait mis une bonne taloche sur la tête avant de me pousser dans ses bras.

Je me figeai un instant, retenant ma respiration brusquement lorsqu’elle passa ses bras autour de ma taille. Je déglutis discrètement et fixait le haut de son crâne, halluciné. Comment ?! Quoi ?! Mon cœur battait à cent à l’heure. Son parfum revint à mes narines dans une bouffée de douceur. Mes résolutions si importantes s’envolèrent momentanément. J’avais laissé mes bras le long de mon corps mais je l’entourais des miens et serrais autant que je le pouvais sans lui faire mal. Je me retins de plonger mon nez dans ses cheveux, je me retins de me recroqueviller sur elle. Je profitai de cet instant volé, perdu, interdit. J’avais chaud, j’avais froid, je n’arrivais plus à réfléchir. Je sentis les larmes traitresses couler le long de mes joues. Je voulais rester comme cela éternellement.

« Merci » soufflai-je dans ses cheveux, ils avaient l’air si doux… Ma main remonta le long de son dos sans que j’y pense vraiment et effleura l’une de ses mèches. Je commençai lentement à reprendre conscience de la situation, mon cerveau avait été déconnecté par la soudaineté de son action. Je réussis à m’empêcher de porter cette simple mèche à mon visage, pour m’imprégner de cette odeur que j’aimais tant et que j’allais encore devoir perdre dans quelques instants. Je n’arrivais pas pour autant à faire le moindre geste pour la repousser. Je voulais l’embrasser, je voulais la garder contre moi éternellement. Je voulais que ce moment perdure, mon cœur se déchirait d’en sentir la fin arriver. Je vis le moment où elle émergea, où elle réalisa. La voir s’éloigner me fit plus mal que je ne l’aurais pensé. J’aurais dû partir plus tôt. J’aurais dû partir avant que ça n’arrive, ça ne devrait pas arriver. Mathilda devait déjà dormir mais j’avais beau ne pas l’aimer, je me sentais coupable. Ce sentiment avec lequel je vivais depuis des années, dont je ne me déferais sans doute jamais. J’avais oublié mes larmes, je laissai mon regard parcourir son visage, en graver encore une fois chaque détail dans mon esprit. La voir chaque jour ne me serait jamais suffisant.

Mes bras étaient retombés le long de mon corps, ballants, perdu sans personne à serrer. Mon cœur ne voulait pas se calmer, j’avais le souffle cours. Je n’arrivais pas à reprendre le contrôle plein de mon corps, de mes émotions, de mon visage, de ma voix. Je devrais partir avant qu’elle n’en voie trop, mais je n’arrivais même plus à bouger. Mes jambes étaient de plomb. J’arrivai tout juste à secouer la tête pour signaler que ce n’était rien. Je désirais lui dire que j’en voulais plus mais mes lèvres restèrent closes sur le moment. Je mis quelques instants à retrouver ma voix, une voix qui n’était plus aussi assurée que précédemment.

« Ce n’est rien. Nous avons… un peu trop bu… je crois… »

Je réussis au prix d’un effort colossal à détourner le regard. Il fallait que j’arrive à le sauver, mais j’avais l’impression qu’une gorgone était passée par là.
Hyeon Tae Park
Hyeon Tae Park
Neutral
ft. : Park Hyung Sik
crédits : Yeonnie
Hiboux envoyés : 40
Sur MM depuis : 14/10/2018
Allégeance : sorcier*neutral
Mornilles : 77
DC : Keir + Sican + Asaki + Maddy + Eron
Revenir en haut Aller en bas
Lun 15 Oct - 14:41
Speak friend, and enter
elbereth ft. manwë

Non, ce n’étais pas l’alcool, je le savais parfaitement. Bien entendu, il m’avait aidé dans mon acte, donné le courage de me jeter dans ses bras. Mais ce n’était pas l’alcool qui dictait mes sentiments à l’heure actuelle. Ce geste, j’avais envie de le faire depuis tant d’année mais n’avais jamais osé jusqu’à ce jour. Au fond, j’avais espéré qu’il me rattrape et me prenne de nouveau dans ses bras, qu’il me susurre qu’il m’avait toujours aimé, que tout ceci n’était qu’un horrible cauchemar…mais non, tout était bien réel et c’était d’autant plus difficile. Je sentis un sanglot faire son chemin jusqu’à ma gorge mais je le ravalais, provoquant une douleur intense dans mon cœur et une légère difficulté à respirer.

« Oui…peut-être… » mentis-je.

Je me mentais à moi-même, bien entendu que tout étai faux. Mais je ne voulais pas, par fierté le laisser savoir que j’avais fait ceci en toute conscience. C’est marrant à quel point l’alcool peut nous rendre stupide tout comme courageux. Je le remerciais à cet instant pour m’avoir permis de le sentir proche de moi comme jamais. Son odeur ne disparaîtra jamais de mes souvenirs, elle ne m’avait jamais quitté, c’était d’ailleurs celle que je sentais quand je respirais les volutes de l’amortencia. Tout était relié à lui, tout…sauf que lui ne se sentait plus lié à moi. Un frisson me parcouru à cause de la fraîcheur ambiante. J’ouvris mon sac à la recherche de ma baguette magique, celle-ci se trouvait au fin fond. Non, je n’allais pas lui lancer un sort, ce n’était pas mon but, je cherchais simplement un moyen de nous réchauffer sans partir d’ici. Je n’en avais pas envie, vraiment pas.
D’un mouvement précis, je fis apparaître une flamme flottante, dont se dégageait une douce chaleur, peut-être allait-t-elle réchauffer nos cœurs meurtris. Cette petite flemme représentait Sam pour moi, une chaleur vous réconfortant au plus profond de votre âme.

« Elle est comme Sam…rayonnante » m’exclamais-je.

La lueur qu’elle dégageait me permis de voir un peu mieux son visage, la nuit était de plus en plus sombre et il m’apparaissait plus nettement désormais. Je pouvais constater que ses joues étaient légèrement mouillées. Il avait donc versé une ou deux larmes lui aussi. Malgré tout ce qu’il me faisait subir, j’avais envie de le prendre dans mes bras à nouveau, de balayer ses larmes sur son visage, de passer ma main dans ses cheveux et d’enfouir mon visage dans son cou pour ne plus jamais le quitter.

« Comment en est-on arrivé là ? » lui demandais-je.

Il n’avait certainement pas la réponse, et moi non plus, mais je ne pouvais m’empêcher de me poser la question à moi-même. J’espérais une réponse qui ne viendrais jamais. Sam avait-il la solution à ce problème ? Probablement. Il devait bien se moquer de nous actuellement, nous prendre pour deux idiots incapables de communiquer. Je n’arrivais pas à décrocher mon regard de ses joues humides, hésitante, je m’approchais doucement. Ma main se leva légèrement avant de marquer un temps d’arrêt et de se poser sur sa peau, effaçant d’un geste tendre l’eau qui abîmait une si belle peau. Sa joue était douce, pas une imperfection et je pouvais de nouveau sentir son odeur si enivrante. Quelle idiote je faisais. J’étais simplement entrain de me torturer, mais si cet instant était le seul où je pouvais être aussi proche de lui, alors je voulais le saisir, même si c’était ce simple geste. Il ne pouvait pas entendre les battements de mon cœur, pourtant j’avais l’impression que celui-ci allait d’un moment à l’autre sortir de ma poitrine tellement il cognait fort.

« Tu n’es plus le même et pourtant…parfois…j’ai l’impression que tes yeux montrent le contraire. »

Je ne sais pas pendant combien de temps je suis restée là, à le regarder droit dans les yeux, à chercher une réponse. J’avais mal, tellement mal de le sentir si proche de moi et pourtant si loin. J’avais envie de hurler ma douleur et de partir en courant mais mon corps semblait comme figé à cet endroit. Avec un énorme effort, je retirais ma main de sa joue, la laissant glisser d’un geste dépité le long de mon corps. Je détournais mon regard du sien, les larmes pointaient de nouveau leur nez et je ne voulais pas pleurer, j’avais assez pleuré. Je pleurais Sam, je pleurais mon meilleur ami disparu, je pleurais mon amour impossible. Je devais être maso à rester là, planter comme une potiche. J’attendais qu’il m’achève par une phrase cinglante dont lui seul avait le secret.

« Je suis stupide tout simplement… » me dis-je à moi-même.

J’étais stupide de rester là. Je devais remettre mes idées en place et courir vite loin de lui. Je devais me protéger car je savais que si je perdais pieds à nouveau, j’allais débiter un flot de paroles que je ne devrais pas, auxquelles il répondrait par la négative. Je ne devais pas le convoiter, il était fiancé, il ne m’aimait pas. Il me haïssait, il n’y avait plus aucuns sentiments envers moi de sa part. Pourquoi n’existait-il pas un sortilège pour effacer l’amour qu’on a pour quelqu’un ? Cette douleur est tellement dure parfois.

made by black arrow
Sara Kim
Sara Kim
Muggle Lover
ft. : Choi Soo Bin
crédits : @Yeonnie
Hiboux envoyés : 34
Sur MM depuis : 24/08/2018
Allégeance : Lovers
Mornilles : 71
Revenir en haut Aller en bas
Lun 15 Oct - 15:22
Je sursautai légèrement lorsque la flamme surgit du néant, je me demandais ce qu’elle trifouillait dans son sac, cela m’avait inquiété. Tout cela pour ça. Je la fixai lorsqu’elle parlait. J’aurais voulu lui dire « comme toi aussi » mais je ne pouvais pas, ma bouche refusait toujours de m’obéir. Je regardais la flamme, pas trop sûr de ce que je pouvais ou devais faire. J’étais perdu, je vacillais, tant physiquement à cause de l’alcool, que dans mon esprit. La chaleur me parut artificielle après celle que j’avais ressenti jusque dans mes os à son contact. Je regardais la flamme comme si elle était la coupable universellement reconnue à cette situation. C’était toujours mieux que de regarder Sara. Je savais que je ne tiendrais pas le coup si je la regardais en face. J’étais déjà trop près de la rupture, je ne voulais pas… Non, je ne devais pas… Je ne savais plus.

Je haussai les épaules à sa question, légèrement hésitant. Oh ! Je savais. Sam était mort. Mes parents avaient parler de choses terrifiantes, mon esprit avait fait un lien… J’étais parti. J’avais laissé mourir notre correspondance. Je m’étais fiancée comme pour créer une barrière. J’étais revenu et cette barrière ne suffisait plus. J’en étais terriblement conscient. Tout comme j’étais conscient que si cette conversation continuait, le danger risquait de devenir beaucoup trop présent pour elle. Je devais me reprendre, récupérer mon masque au tréfond de moi, ne plus le laisser échapper. C’était si dur, je ne savais pas si j’en serais capable. Tout comme je me sentais incapable de m’en aller. Je sentis ma respiration s’accélérer tandis qu’elle s’approchait de moi lentement, je la suivis des yeux comme une biche traquée, incapable de bouger, pris dans les phares lumineux d’une voiture. Mes mains s’étaient remises à trembler, je n’arrivais pas à les contrôler. Elle toucha ma joue humide et je tressaillis. Impressionnant comme ce simple contact pouvait me rendre fou. Je penchai légèrement la tête en fermant brièvement les yeux pour sentir plus fortement le contact délicat de ses doigts. Elle était si proche. Sa voix résonna en moi, parcourant chacune de mes terminaisons nerveuses pour finir par frapper en plein cœur.

Je suis toujours le même… Je voulais tellement dire cela. Je voulais tellement qu’elle, parmi tant d’autres, sache. J’étais fatigué de jouer le rôle qu’on attendait de moi, de m’enfermer dans mon propre esprit pour la protéger. D’être ce parfait petit sang-pur que mes parents voulaient voir. De toucher cette femme que je n’appréciais qu’à peine. Et elle, Sara, qui lisait si bien en moi-même lorsque je la blessais, qui continuai à être si attentive, si courageuse et forte. Je la voulais avec moi, heureuse. Mais c’était impossible, dangereux, interdit. Je sentis sa main quitter mon visage, je n’arrivais pas à la lâcher des yeux, même lorsqu’elle baissa le regard. Je n’y arrivai plus. Comment disaient les moldus déjà ? Ah ! Oui ! J’avais un bug. J’avais toujours trouvé cette expression extrêmement amusante, mais elle me semblait étrangement parfaitement juste en cet instant. Je secouai la tête, pris son menton entre mes doigts légèrement tremblants et lui relevai doucement la tête.

« Ce n’est pas toi qui est stupide, Sara. »

Je réalisais soudainement notre position, comme si mon cerveau avait – enfin – décidé de réagir, je nous vis d’un œil extérieur. Je tressaillis, esquissai un geste de recul mais ne put le finir, je laissais retomber ma main et soupirai en détournant le regard. Il fallait vraiment vraiment vraiment que je me reprenne. Si je continuai sur ma lancée… Je sentais son corps proche de moi, si proche… C’est comme si chaque parcelle de ma peau était en flamme et me poussait à me rapprocher, encore, et encore. Sauf que je ne voulais pas. Mais je le voulais. Mais je ne pouvais pas. Pourquoi était-ce si compliqué ?

Je me passais la main dans les cheveux en soupirant et me secouai. Aller. Un pas en arrière. Au moins un. J’étais un bord de l’apoplexie, j’avais du mal à respirer, rien que d’y penser je me sentais mal. Mais il le fallait, aller, continue à déchirer ton propre cœur Park Hyeon Tae ! Tu n’es bon qu’à ça ! Je réussis à accomplir ce tour de force qu’était ce pas en arrière, j’en étais presque essoufflé. Cette douleur qui m’étreignait était physiquement insupportable. Ce cœur battant trop vite, cette respiration hachée, ces yeux picotant. Merlin ce que je pouvais haïr ça.
Hyeon Tae Park
Hyeon Tae Park
Neutral
ft. : Park Hyung Sik
crédits : Yeonnie
Hiboux envoyés : 40
Sur MM depuis : 14/10/2018
Allégeance : sorcier*neutral
Mornilles : 77
DC : Keir + Sican + Asaki + Maddy + Eron
Revenir en haut Aller en bas
Lun 15 Oct - 16:16
Speak friend, and enter
elbereth ft. manwë

J’étais fatiguée, épuisée de cette lutte constante contre mes sentiments refoulés. J’avais envie de le secouer dans tous les sens et de lui hurler de se réveiller. J’avais mal, tellement mal…mon ventre se nouait, j’étais à deux doigts de me recroqueviller en pleure au milieu de cette allée. Je voulais abandonner. Lorsqu’il pris mon menton entre ses doigts et qu’il tourna son regard vers le mien. Je sentis que j’allais flanchir, j’allais craquer et lui dire tout ce que mon cœur ressentait. Je n’étais pas stupide ? Alors qui l’était ? Lui ? Non, il était l’antithèse de la stupidité. Je n’avais jamais rencontré quelqu’un d’aussi intelligent que lui.

« Hyeon Tae…Je… » commençais-je.

Mais je n’eu pas le temps de finir ma phrase, qu’il commençait à reculer. A peine nous nous rapprochions qu’il faisait un pas en arrière. Pourquoi ? Qu’avais-je pour qu’il ai si peur de moi ? Pourquoi me fuir ainsi ? Je ne voulais plus qu’il fuit, je ne voulais plus fuir. J’en avais assez de tout ça, je voulais mon frère, je voulais Hyeon Tae. Je voulais notre vie d’avant, mais elle faisait partie du passé. Je n’avais plus que lui et pourtant, il me semblait si loin. Hyeon Tae…ne vois-tu pas à quel point je souffre ? A quel point je suis vulnérable ? Un simple geste de ta part et je ne répond plus de moi. Il semblait en proie à des démons que lui seule connaissait, je le voyais dans son regard. Que pouvais-je faire ? Sam ? Sam…qu’est-ce que je dois faire ? Partir ? Rester ? Tenter quelque chose ? Je ne savais plus, vraiment plus.

Dans un geste de détresse, je pressais ma tête entre mes mains, fermant les yeux dans l’espoir de trouver une réponse dans le noir. Mais rien ne vint…que faire ? Mes pieds refusaient de me laisser partir de cet endroit, mon cerveau me disait « Pars », mon cœur me hurlait « Fais-le ». Mais faire quoi ? Je ne savais pas, je ne savais plus. J’avais tellement voulu être avec lui, surtout en ce jour. Je voulais qu’il soit ma bouée de sauvetage, ma branche à laquelle me raccrochais quand je défaille. Je sentais venir le moment où il allait reprendre pleine conscience de ses moyens, tourner les talons, me balancer une pique dont lui seul a le secret avant de me laisser là, comme une âme en peine. Non, je ne pouvais pas laisser tout ça arrivait. J’avais l’impression d’entendre mon frère me chuchotait à l’oreille « Vas-y, fonce. N’aie peur de rien soeurette ». Je voulais qu’il me donne le courage manquant pour le faire.

J’avais l’impression que si je ne faisais rien, il m’échapperait encore et je ne voulais plus le laisser m’échapper. Je le voulais, ici et maintenant. Les mains tremblantes, je me rapprochais de lui pour combler l’écart qu’il avait voulu creuser entre nous et faibrilemment, je tendais ma main vers la sienne, lentement j’y glissais mes doigts avant de la serrer pour accrocher son regard. Immédiatement, les larmes montèrent et coulèrent sans que je ne puisse les retenir.

« Hyeon Tae…ne fuis pas… » lui dis-je.

Je n’allais pas fuir, je n’allais pas laisser cette chance et je n’allais pas empêcher l’alcool dans mes veines de m’aider. Dans un élan de désespoir, je me hissais sur la pointe de mes pieds dans le but de me retrouver à sa hauteur et y déposer un chaste baiser sur ses lèvres qui ne dura que quelques secondes mais eu raison de mon mental. Je me reculais pour de nouveau plonger mon regard dans le sien, les larmes innondant mes joues.

« Reste…s’il-te-plaît… » sanglotais-je en le suppliant.

J’avais osé, je l’avais embrassé. C’était un baiser ridicule, on aurait dit une enfant, mais c’était un énorme pas de ma part…et ça dévoilait beaucoup trop de chose. J’étais prise au piège et je voulais y rester.


made by black arrow
Sara Kim
Sara Kim
Muggle Lover
ft. : Choi Soo Bin
crédits : @Yeonnie
Hiboux envoyés : 34
Sur MM depuis : 24/08/2018
Allégeance : Lovers
Mornilles : 71
Revenir en haut Aller en bas
Lun 15 Oct - 16:49
Je désespérai de la voir si triste. Je ne pouvais rien y faire, c’était mal de ma part de rester, tellement mal. J’avais conscience que je ne faisais qu’empirer les choses, je n’améliorais rien, je remuai le couteau dans la plaie, rien de plus. Je le savais. Je réussi laborieusement à faire un pas de plus en arrière alors qu’elle semblait se recroqueviller sur elle-même. Il fallait que je parte maintenant, avant que je n’en sois plus capable. Tant qu’elle ne me regardait pas, je pouvais… Mais la voir dans cet état me touchais bien plus que je n’osais le dire. Je voulais la réconforter, la prendre dans mes bras, la réchauffer et la rassurer. Comme avant quand elle avait un souci. La défendre contre le monde. Je n’en avais pas le droit. Parce que parfois, certaines choses justes sont juste horribles à faire, cruelle. Je réussis à faire un troisième pas. Petit à petit, j’arrivais à me défaire de l’emprise qu’elle avait sur moi. Pas éternellement, juste dans l’immédiat, là, dans cette situation, il fallait que je m’en aille…

Elle bougea, je me figeai de nouveau. Je ne réussis plus à aligner deux pensées cohérentes lorsqu’elle me prit la main. Sa poigne chaude et fébrile me rendait complètement idiot. Mon cerveau avait balancé ses dernières réserves, ses derniers neurones et se contentait de suivre le rythme endiablé de mon cœur. Sa voix me fit l’effet d’une caresse et je fermai les yeux, je n’arrivais plus à affronter son regard. Je n’osais pas pour autant me défaire de sa main. Un homme intelligent l’aurait repoussé brusquement mais sans violence et serait parti. Décidément, j’étais loin d’être intelligent. Je reculais cependant de surprise lorsqu’elle effleura mes lèvres. Nos mains serrées tendues entre nous comme un lien qui ne voulait se défaire, je la regardais d’un air ahuri, incapable de faire se connecter les informations, les émotions dans ma tête. Et encore sa voix qui m’ensorcelait plus sûrement que n’importe quel maléfice.

« Je ne… Je ne devrais… pas. » murmurai-je d’une voix étranglée. J’étais même étonné d’avoir réussi à aligner deux mots. J’étais tellement démuni face à ses larmes, face à son désespoir tangible. C’était comme faire se balancer une potion Tue-loup devant un loup garou. Une vraie torture pour mon cœur et mes corps. De ma main qui n’était pas prise par la sienne, je sortis un petit mouchoir de ma poche, faisant tomber le morceau de parchemin que je destinais à mettre dans la potion. Je lui tendis le mouchoir en regardant le parchemin tomber, porteur de cinq mots tellement importants pour moi.

« Garde-le. » dis-je en désignant le mouchoir et en relevant la tête. « Tu en as plus besoin que moi. »

Mais qu’est-ce que j’étais idiot ! Je devais lâcher sa main. Elles étaient comme collée, je n’y arrivais pas. Je les regardais comme si elles étaient le véritable problème. La voix tremblante je réussi à articuler.

« Je ne devrais même pas être ici… avec toi… » Je soupirai et baissai les yeux. Je ne supportais plus de voir son regard plein de larmes. Quelque chose lâcha en moi, comme une digue et je m’avançai et la pris dans mes bras. « Cesse de pleurer. S’il te plait. » Je caressai son dos comme je le faisais avant pour la réconforter. « Arrête. Tu sais bien que je déteste ça. »

Je refusais de réfléchir plus avant à ce que j’étais en train de faire. J’aurais tout le temps du monde à y repenser et le regretter plus tard. Là, j’étais juste incapable de passer outre. Elle pleurait à cause de moi, face à moi. Je ne pouvais pas l’ignorer, je n’avais jamais su l’ignorer. Combien de fois étions-nous parti en guerre avec Sam pour la défendre contre X enfant/ado idiot qui nous avait embêtés et qui l’avaient fait pleurer ? Je soupirai et caressai ses cheveux en y plongeant le nez.

« Je suis là… » … pour le moment.
Hyeon Tae Park
Hyeon Tae Park
Neutral
ft. : Park Hyung Sik
crédits : Yeonnie
Hiboux envoyés : 40
Sur MM depuis : 14/10/2018
Allégeance : sorcier*neutral
Mornilles : 77
DC : Keir + Sican + Asaki + Maddy + Eron
Revenir en haut Aller en bas
Lun 15 Oct - 18:49
Speak friend, and enter
elbereth ft. manwë

Comme je m’y attendais, il n’eut pas un geste plus haut que l’autre. Toujours gentleman, il ne tenta pas de répondre à mon baiser. Ce contentant de me tendre un mouchoir, je vis un bout de parchemin tombait au sol lorsqu’il attrapa celui-ci et me l’offrit. Je ne savais pas si lui ou moi avions vraiment le plus besoin de ce bout de tissu. Il pouvait parler avec ses yeux aussi rouges que les miens actuellement. Je me fichais éperdument de ce mouchoir, mais je le pris sans rien dire, essuyant vaguement mes larmes sans pour autant lâcher sa main. Si je la lâchais, il allait disparaître. Il ne devrait pas être avec moi ? Pourquoi ? Bien entendu il avait une fiancée qui l’attendait sagement chez eux.

« Reste avec moi… » fut tout ce que pu lui répondre.

J’en étais presque au point de le supplier, quand allais-je atteindre mon seuil critique et lui déclarer ma flemme ? Je sentais ce moment arriver à grand pas…j’étais incapable de le stopper. Il me prit alors dans ces bras, m’intimant d’arrêter de pleurer. Comment pourrais-je ? Je ne savais plus si je pleurais de tristesse ou de joie…la tristesse de cette relation et la joie de le sentir si proche de moi enfin. Tout était confus. J’étouffais un léger rire à sa remarque, c’est vrai…lui et Sam ne supportaient pas de me voir pleurer, ils trouvaient ça agaçant et ça me rendait moche. Honnêtement, qui est beau quand il pleure ? Personne. Hormis dans les films et encore, s’ils veulent rendre la chose réaliste, même l’actrice la plus belle au monde deviendra moche en pleurant.

« Je sais…je suis moche quand je pleure » ricanais-je entre deux sanglots.

Il resserra encore plus son étreinte autour de moi, je me sentais alors bien, comme si le monde autour de nous n’existait plus. Seul lui et moi, ici, dans ce froid, éclairé par cette petite flemme. Sa main caressant mes cheveux me fit des frissons partout dans le dos, feignant d’avoir froid, je glissais mes mains dans son manteau afin de pouvoir enlacer pleinement sa taille. Il sentait bon, tellement bon. Quelques-unes de mes larmes vinrent mouiller son pull alors qu’il me murmurait être là. Oui, mais jusqu’à quand ? Jusqu’à quand seras-tu là Hyeon Tae ? Vas-tu de nouveau m’oublier une fois tout ceci passé ? Je ne veux pas…je ne veux pas.

« Ne m’abandonne plus…j’ai déjà perdu mon frère. Je ne peux pas te perdre toi. » étranglais-je dans un sanglot.

Je profitais de cette proximité pour enfouir mon visage dans le creux de son cou. Si je ne bougeais plus, peut-être le temps passerait-il plus lentement et nous resterions ainsi indéfiniment. S’il savait qu’un seul geste, une seule preuve de sa part pouvait me faire flancher. Je voulais l’entendre me dire qu’il ne me quittera plus. J’étouffais un soupir de plaisir à être ainsi dans ses bras. Il me rendait folle, mon cœur était sur le point d’exploser, je me sentais bien là, dans ses bras.

« Dis-moi que je ne rêve pas ? Dis-moi que tu es bien là…que c’est bien toi. » suppliais-je

J’avais peine à croire qu’il me serre aussi fort, comme s’il avait lui aussi peur que tout ça cesse. J’avais tellement peur que soudain, mon réveil sonne et que tout ceci ne soit qu’un simple rêve. Je ne le supporterais pas, ce serait comme retirer à un écrivain son imagination.

« Tu me manques tellement » chuchotais-je tout contre son cou.

Dans un geste tendre, je fermais les yeux et posait un léger baiser du bout des lèvres le long de son cou. Comme si, j’espérais y apposer ma marque pour que personne ne me l’enlève à nouveau.


made by black arrow
Sara Kim
Sara Kim
Muggle Lover
ft. : Choi Soo Bin
crédits : @Yeonnie
Hiboux envoyés : 34
Sur MM depuis : 24/08/2018
Allégeance : Lovers
Mornilles : 71
Revenir en haut Aller en bas
Lun 15 Oct - 22:59
Je déglutis et ris brièvement d’un rire grinçant qui me surprit moi-même. Depuis combien de temps n’avais-je pas ri de manière si naturelle et sincère ? Des lustres, des années, tellement que mon corps entier en semblait rouillé. Je soufflai dans ses cheveux en soupirant.

« Ce n’est pas ça, tu es complètement à côté de la plaque. Sam et moi avions juste envie de t’enrouler dans un cocon à chaque fois que tu pleurais. Nous ne pouvions y résister. »

Quelque part dans mon cerveau, une minuscule part de neurone continuait à fonctionner. Elle tonnait « Alerte alerte alerte ! » mais il était si facile de ne pas la voir, d’ignorer la mise en garde. Je baissai complètement mes défenses. Combien de mois – d’années – de travail sur moi-même étais-je en train de jeter à la poubelle en la tenant simplement dans mes bras comme ça ? En n’étant pas capable de la repousser ? Je sentais sa douleur comme si elle était mienne, et peut-être était-ce aussi la mienne… Son sanglot secoua ma poitrine. Mon cœur continuait de danser la samba et je n’en revenais pas qu’elle ne s’en rende pas compte, dans sa position. C’était ingérable, il avait suffi d’un peu d’alcool et d’une date anniversaire. C’était comme si je sentais la présence de Sam quelque part. comme s’il avait joué à ça. Si c’était le cas, je me sentais trahi, car il savait aussi pourquoi j’avais agi de la sorte.

« Je ne… » ma voix s’effondra d’elle-même lorsque je la sentis glisser ses mains sous mon manteau. Un long frisson remonta le long de ma colonne vertébrale pour finir par griller intégralement mes joues. Après ça, même le fait qu’elle niche sa tête contre mon cou ne me fit plus rien, j’étais anesthésié, complètement amorphe et en même temps je resserrais mes bras autour d’elle. Je ne voulais pas la laisser, la lâcher. Elle me manquait aussi, chaque jour depuis mon départ je pensais à elle. Chaque fois que je la vois dans les couloirs de l’université, je n’ai qu’une envie : me précipiter vers elle et l’embrasser. Mais je me contrôle, je sais que malgré tout ce que je fais est juste. Et là ? Là, non, il n’y avait plus aucun contrôle. Quelque part le fameux coin de mon cerveau s’inquiétait qu’on puisse nous voir, nous surprendre, et le signaler à Mathilda ou ma famille. Mais ces inquiétudes étaient si loin de moi. Évanouies dans le maelstrom d’émotions qui se bousculaient en moi.

Le frisson qui me parcourut lorsqu’elle glissa un baiser dans mon cou était d’une toute autre nature. Pris d’une pulsion que je n’eus ni le temps, ni l’envie de gérer, je la repoussais légèrement, pris sa tête entre mes mains et l’embrassai. Ce n’était pas un baiser aussi doux que je l’aurais voulu : il y avait trop de non-dits, trop de tension, trop de choses retenues et de sentiments incontrôlables. Je laissais glisser mes mains le long de ses épaules pour la prendre par la taille et la serrer contre moi. Je m’emplis intégralement du parfum de son corps et de la sensation de ses lèvres. J’en avais tellement rêvé, cauchemardé, je l’avais tellement désiré. Pourquoi les choses ne pouvaient-elles être simples ? Pourquoi n’étais-je pas né dans une famille plus saine ? C’était une question qui me tourmentait depuis des années, bien avant la mort de Sam. Mais là, étrangement, ça n’avait pas vraiment d’importance. J’avais Sara avec moi. Il n’y avait rien d’autre qui compta plus pour moi.

Je rompis le baiser pour la regarder, je me sentais coupable. Je me sentais euphorique. Je n’arrivais pas à savoir quel était précisément le sentiment que je vivais le plus intensément en ce moment, je posais mon front sur le sien, le souffle court.

« Je suis l’idiot de nous deux. » soufflai-je doucement, comme un aveu dévoilé sur le bout des lèvres.
Hyeon Tae Park
Hyeon Tae Park
Neutral
ft. : Park Hyung Sik
crédits : Yeonnie
Hiboux envoyés : 40
Sur MM depuis : 14/10/2018
Allégeance : sorcier*neutral
Mornilles : 77
DC : Keir + Sican + Asaki + Maddy + Eron
Revenir en haut Aller en bas
Mar 16 Oct - 8:30
Speak friend, and enter
elbereth ft. manwë

Je n’aurais jamais cru qu’un simple baiser dans son cou aurait pu avoir cet effet-là sur lui. Il me repoussa brusquement, je m’attendais à ce qu’il m’hurle dessus de ne pas le toucher, de disparaître de sa vie. Mais, ce fut tout autre chose qui se produisit. Mon cerveau n’eut pas le temps d’analyser ce qu’il se passait que ses mains encerclaient mon visage avant que ses lèvres ne touchent les miennes. Prise par surprise, je ne réagis pas sur le coup de l’émotion trop rapide, jusqu’à ce que je sente le long tracé que prenait ses mains pour venir finir leur course le long de ma taille. Il me serrait contre lui comme s’il avait peur que je m’échappe dans un nuage de fumée. Mon dieu c’était encore meilleur que dans mes rêves.

Je laissais mes mains venir s’accrocher autour de sa nuque alors qu’il accentuait notre baiser. J’en avais le souffle coupé, mais je m’en fichais, je pouvais mourir étouffée dans ses bras, rien n’était plus beau que ce moment. Mon cœur était proche de la crise cardiaque, mes doigts effleuraient la peau de sa nuque. A cet instant, plus rien n’existait hormis lui. On pouvait parfaitement nous voir, je n’en avais que faire, je voulais que jamais cet instant ne s’arrête, je voulais l’embrasser au point que mes lèvres en deviennent gonflées et douloureuse. Je me fichais de sa fiancée, je me fichais de ce que les autres pouvaient penser de nous. Je savais qui il était, le Hyeon Tae de mon enfance était toujours là, au fond de cette carapace.

Lorsqu’il rompit le baiser, j’avais l’impression qu’une part de moi était restée avec lui. Nous avions tout deux le souffle court, comme si nous avions mis tout dans ce baiser. Je n’avais pas peur de le regarder dans les yeux à ce moment, j’avais besoin de me rendre compte qu’il avait aimé ce moment autant que moi. Je le voulais pour moi, je ne voulais pas que les autres partagent notre secret, je le voulais entièrement pour moi. J’étais stupide de penser ça, mais c’est ce qui me traversa l’esprit lorsque je le regardais.

« Nous sommes deux idiots » lui répondis-je en souriant.

Depuis combien de temps ne lui avais-je pas souris ainsi ? Je ne savais pas…tout ce que je savais, c’est que je l’aimais. Bon dieu comme je l’aimais et je voulais profiter de ce moment, de cette nuit jusqu’au bout. Je me reculais quelque peu, j’avais besoin de l’admirer, de le toucher encore et encore. Mes mains quittèrent sa nuque pour venir repousser une mèche tombante le long de son front, avant de venir effleurer ses sourcils, sa joue, son nez…Je devais sourire comme une idiote devant lui actuellement. Le sourire que les gens amoureux ont, ce sourire niais que tu trouves ridicules chez les autres mais que tu auras toi aussi.

« J’ai l’impression que mon cœur va exploser » soufflais-je.

Mes doigts vinrent caresser doucement ses lèvres, elles étaient chaudes et douces, j’avais encore envie d’y goûter. Avec prudence, je me mettais sur la pointe des pieds pour apposer mes lèvres contre les siennes. Un premier baiser chaste, un second un peu moins et au troisième, cela devint un peu plus intense. Je le laissais passer la barrière de mes lèvres approfondissant ce baiser. Il était moins rempli d’ardeur et de douleurs que le premier, j’y mettais toute la douceur que je pouvais. J’avais la sensation de respirer de nouveau quand je l’embrassais, alors que ça devrait être le contraire. Je ne sais combien dura ce moment, mais lorsque je le rompis, je sentais la chaleur le long de mes cheveux, je devais ressembler à une tomate.

« Je crois que Sam vient de me faire le plus beau cadeau au monde. » soupirais-je avant de me blottir tout contre lui.

J’enfouissais de nouveau mon visage contre son torse, encerclant de mes bras tremblant d’euphorie sa taille. Il sentait tellement bon, une odeur enivrante qui me fait échapper un soupir de plaisir.

« Hyeon Tae…reste avec moi cette nuit. » chuchotais-je comme une phrase interdite.

Je savais que ça compliquerait tout, je ne m’attendais pas à une réponse positive de sa part. Je voulais juste lui dire ce que je ressentais, je voulais être avec lui jusqu’au bout. Je me fichais d’être l’amante d’un homme fiancé si c’était lui.



made by black arrow
Sara Kim
Sara Kim
Muggle Lover
ft. : Choi Soo Bin
crédits : @Yeonnie
Hiboux envoyés : 34
Sur MM depuis : 24/08/2018
Allégeance : Lovers
Mornilles : 71
Revenir en haut Aller en bas
Mar 16 Oct - 8:58
Merlin que je préférais la voir sourire plutôt que pleurer. Et la chaleur qui se répandit en moi en réalisant que ce sourire était ma faute me rendis complètement fou. Je ne répondis rien tout d’abord à sa réponse. Il me fallait un temps pour faire fonctionner mon cerveau. Je ne désirais plus rompre le contact. Et quelque part je me sentais quand même coupable. Je poussai un soupir de contentement en la sentant effleurer mon visage et je lui rendis un sourire timide. Je n’arrivais pas à faire autre chose que la fixer, ses yeux de biche si fascinants, ses lèvres douces comme la soie, ses joues légèrement arrondies et délicates… Je m’arrêtais de respirer un instant lorsqu’elle souffla que son cœur allait exploser. Je ricanais bêtement.

« C’est moi qui devrais dire ça, Sara. »

Je commençais déjà à regretter, ce sentiment semblait me contaminer, remonter lentement le long de mes jambes et m’engourdissait autant que le sentiment de bonheur qui me possédait tout entier à la tenir contre moi, à savourer son contact comme un assoiffé savourerait de l’eau. Je la vis venir à moi et me laissais entrainer par son baiser. Nos langues dansèrent un ballet. Naturellement nous nous guidâmes dans une danse sans accroc, comme si nous étions faits l’un pour l’autre. Je sentis comme une bouffée de chaleur glisser le long de mon corps tandis que nous approfondissions encore ce baiser, que je la serrais encore plus contre moi. J’étais en feu, je la voulais toute à moi. Même si c’était mal, terriblement et irrémédiablement mal. Lorsqu’elle s’écarta légèrement de moi, je pris une longue inspiration, profitant d’une bouffée de son parfum pour me recentrer un peu. Je posais ma tête sur la sienne.

« Sam… veille sur toi. Mais je ne crois pas être un tel cadeau tu sais… » répliquai-je dans un soupir de tristesse pure. Je fermais les yeux en me demandant ce que je faisais. Où étaient passées toutes mes belles résolutions, mes comédies et mes masques ? Où étaient passées mes interrogations et mes inquiétudes ? Mes suspicions et cette douleur qui devaient me faire avancer ? Envolé. Comme des hirondelles à la venue de l’hiver. Comme Sara se jetant dans mes bras et brisant mes remparts comme s’ils étaient de paille. J’étais faible, comment pouvais-je seulement espérer la protéger ?

Je ressentis plus qu’entendis sa demande, elle glissa sur moi comme un serpent, vrilla mon corps de ses épines et encercla mon cœur de ronces. Je le voulais tellement. Je voulais lui appartenir depuis si longtemps. Je ne devais pas. C’était déjà allé trop loin. Tout cela avait déjà duré trop longtemps. Je devais tenir mes engagements mêmes s’ils étaient un fardeau je le savais avant de les avoir pris. Même s’ils me bloquaient, c’était précisément le but. Je pris une inspiration dans ses cheveux, mes mains s’étaient remises à trembler. Tout mon corps voulait dire oui. Je la désirais tellement que ça en devenait douloureux.

« Ce ne serait pas judicieux. » répondis-je sur le même ton. « Rien de tout ceci n’est judicieux. C’est … » oserais-je le dire ? « … dangereux pour toi. Je ne peux te résister, mais je préférerais éviter que ça n’aille trop loin. Essaie de comprendre… »

Je savais que je lui demandais l’impossible. J’aurais été à sa place je me serais castré sur le champ. J’avais tellement de mal à respirer, je ne voulais pas qu’elle s’en aille mais je sentais qu’elle était sur le point de me rejeter. Et ce serait normal après les paroles que je venais de tenir. Elle allait se souvenir que j’étais fiancé, engagé. Que j’avais des responsabilités envers une autre. Et je l’aimais trop pour ne lui laisser qu’une place de maitresse. Elle méritait tellement mieux que moi, tellement mieux que tout ça. Pourquoi s’accrochait-elle encore ?

Hyeon Tae Park
Hyeon Tae Park
Neutral
ft. : Park Hyung Sik
crédits : Yeonnie
Hiboux envoyés : 40
Sur MM depuis : 14/10/2018
Allégeance : sorcier*neutral
Mornilles : 77
DC : Keir + Sican + Asaki + Maddy + Eron
Revenir en haut Aller en bas
Mar 16 Oct - 15:48
Speak friend, and enter
elbereth ft. manwë

Bien entendu, je m’attendais à ce qu’il réfute ma proposition, mais pas qu’il argumente par le fait que je serais en danger. En danger de quoi ? Que ses parents n’acceptent pas qu’il soit avec une sang-mêlé, qu’il doive épouser une sang-pur sinon rien ? C’était déjà le cas et je me fichais bien de l’avis de ses parents tout comme de sa fiancée. Il ne se rendait donc pas compte qu’on n’était plus des enfants et que je savais me protéger, je n’étais plus la petite fille innocente qu’il avait connue. Mais le fait qu’il ne me résiste pas, fit encore plus chavirer mon cœur. Alors, il ressentait la même chose que moi ? Oui…certainement, je le connaissais trop bien pour savoir qu’il ne ferait pas ce qu’il fait s’il n’éprouvait rien. J’esquivais un moment de recul sans pour autant me séparer de lui pour poser mon regard sur son visage inquiet.

« Hyeon Tae…quand comprendras-tu que je n’ai pas besoin que tu me protèges. Je suis grande, je fais mes propres choix. Je me fiche bien de l’avis de tes parents comme des miens. Je me fiche de ta fiancée. Je me fiche de tout ça. Nous ne sommes plus des enfants, mes actes, je les assumerais jusqu’au bout. »

Je pensais tout ce que je disais et je devais probablement avoir ce regard déterminé qui ne laisser aucun moyen à la discussion. Ma décision, je l’avais prise. Je voulais être avec lui, qu’importe si ça voulait dire devoir me battre contre une fiancée tenace, contre sa famille toute entière. Je le voulais lui, il m’avait tellement protégé, ce n’était que justice de lui rendre ce qu’il avait fait pour moi au centuple. Je scellais ma décision par un tendre baiser, ma main glissa le long de son bras pour venir étreindre la sienne et ne plus jamais la lâcher. Je rompis notre tendre échange sans pour autant me séparer de sa main.

« Suis-moi… » lui dis-je avec un sourire espiègle.

Sans lui laisser le temps de répondre quoique ce soit, je me mis à courir en direction d’une petite auberge non loin de Bloody Goule qui de loin ne payer pas de mine mais dans laquelle j’étais souvent aller pour me reposer après avoir un peu trop bu…il ne faut pas croire que je bois souvent, mais ça m’arrive parfois. Je l’entraîner dans ma course sans prêter attention au fait qu’il dise quoique ce soit. Au moment d’entrer, je me stoppais quelques instants pour me retourner vers lui. Parfait, son sweat avait une capuche, je me hissais aussi haut que possible pour atteindre sa taille et lui mettais sa capuche.

« Il ne faut pas qu’on te reconnaisse. »
m’exclamais-je.

A mon tour de le protéger. Sans lâcher sa main, nous entrâmes dans la petite auberge qui nous enroba de toute sa chaleur. Comme dans mes souvenirs, tout était chaleureux et calme. La gérante me reconnue avant de me faire un immense sourire tout en me tendant les clefs d’une des chambres libres. Elle me fit un clin d’œil, comme si elle savait ce que je m’apprêtais à faire. Je n’avais jamais dit que je voulais coucher avec lui, bien entendu mon corps tout entier le voulait, mais s’il ne le désirait pas, je ne le forcerais en rien. Je voulais simplement passer ce moment avec lui. J’attrapais la clef et nous emmenait d’un pas décidé à notre chambre. Notre ? J’avais envie de sourire à chaque fois que j’employais ce terme. Deux tours de clefs quelques secondes plus tard, nous entrions dans une pièce d’un blanc nacré, pourvu d’un immense lit Kings size ainsi que d’une grande baignoire que je pouvais distinguer dans la salle de bain dont la porte était ouverte.

Ce n’est qu’une fois sûr et certaine que la porte était fermée que je lâchais sa main. Il ne pouvait pas partir. On était ici tous les deux. Tout en lui souriant, j’hottais mon manteau pour le poser sur la chaise du bureau avant d’aller m’assoir au bord du lit.

« Je ne te demandes pas de coucher avec moi par désespoir Hyeon Tae. Je ne sais pas ce qu’il va se passer, j’agis seulement selon mon cœur actuellement. S’il doit se passer quelque chose, alors ça se fera. Mais même simplement être dans tes bras me suffit. Détends-toi. » lui dis-je.

Je me levais du lit, pour venir l’embrasser tendrement et lui repousser sa capuche.

« Je vais te faire couler un bain bien chaud. Tu en as besoin. » m’exclamais-je en me dirigeant vers la salle de bain.

Je voulais qu’il soit lui-même, qu’il se laisse enfin aller. Quoi de mieux qu’un bain bien chaud pour se détendre ? Cela avait toujours marché pour Sam et moi. J’allumais la lumière dans la salle de bain, la baignoire était immense, puis je me penchais pour ouvrir les robinets alors que je le sentais se rapprocher de moi.




made by black arrow
Sara Kim
Sara Kim
Muggle Lover
ft. : Choi Soo Bin
crédits : @Yeonnie
Hiboux envoyés : 34
Sur MM depuis : 24/08/2018
Allégeance : Lovers
Mornilles : 71
Revenir en haut Aller en bas
Mar 16 Oct - 16:31
Je savais tout cela ! Je savais qu’elle était forte et courageuse ! Mais Sam… Chaque année qui passait, chaque année où je voyais mes parents, mon père évoluer dans leurs groupes « d’amis » me confirmais que quelque chose clochait et que peut-être… Et je ne voulais pas que ça lui arrive aussi. Et je ne pouvais pas lui en parler, je n’en avais pas la force. J’avais peur qu’elle se lance dans une guérilla qui la mènerait à l’échafaud encore plus sûrement que le reste. Je remis une de ses mèches derrière son oreille en soupirant.

« Je ne remet pas en cause ton courage… »

La toucher, l’embrasser me paraissait de plus en plus irréel, aussi me laissais-je complètement faire lorsqu’elle glissa sa main dans la mienne et commença à m’entrainer vers le bar. Je commençai en trainant les pieds, je n’avais absolument aucune envie de boire un verre de plus. Je n’allais plus toucher à de l’alcool avant un long moment. Je considérais la substance en partie responsable de ce qui se passait ce soir. Je perdais totalement le contrôle, je n’arrivais plus à réfléchir correctement.

« Sara… Qu’est-ce que tu fais… ? » demandai-je d’un ton plaintif et mou.

C’était horrible, je n’avais pas envie de la suivre mais je n’avais pas envie non plus de perdre ce qui avait commencé ce soir. Comme toujours ce déchirement entre mes sentiments et mes obligations était terrifiant. Elle s’arrêta devant une porte banale qui me fit hausser un sourcil. Je sursautai lorsque je vis ma capuche me tomber sur les yeux. Je ne l’avais pas sentie la sortir. Un sourire léger perla sur mes lèvres tandis qu’elle se justifiait.

« Merci. » soufflai-je. Ce n’était pas nécessaire, quoi qu’elle…

Nous entrâmes dans un décor chaleureux et surprenant. Et je compris pourquoi il était préférable que je cache mon visage. Je vis le regard malicieux que lui adressa la tenancière et je rougis malgré moi sous ma capuche. J’étais de plus en plus réticent à la suivre. N’avais-je pas été clair jusqu’au bout ? Pourquoi compliquait-elle encore plus des choses déjà fort difficiles ? La solution de facilité n’avait jamais été son fort. Elle était du genre à escalader la paroi même s’il y avait un sentier praticables deux mètres plus loin. Je la regardais déverrouiller la porte d’une chambre avec affection. Ça faisait partie de ces choses pour lesquelles elle ne changerait jamais. Et pour lesquelles j’étais tombé amoureux d’elle en premier lieu. Je la laissais me guider à l’intérieur d’une chambre confortable et lumineuse dans laquelle elle semblait complètement à sa place. Elle y évoluait avec aisance et détermination. Je restais debout, les bras ballants tandis qu’elle s’asseyait sur le lit.

Je n’avais qu’une envie : m’enfuir. Pas parce que le programme qu’elle m’annonçait me déplaisait. C’était plutôt tout le contraire. Dès qu’elle me touchait ma peau s’électrisait. Je n’étais pas sûr de réussir à éviter toute bêtise aux conséquences désastreuses si nous restions là, à nous embrasser et nous toucher, dans cette chambre. L’extérieur avait eu cet avantage de me permettre de rester un minimum alerte, de ne pas me laisser totalement aller, de m’offrir une sensation de tension, de danger. Ici… Ici je me sentais en sécurité, protégé. Et le danger en était plus grand encore. Je la laissais repousser ma capuche et répondis délicatement à son baiser. C’était plus fort que moi, j’avais l’impression de ne plus totalement contrôler mon corps lorsqu’elle s’approchait de moi. Elle était plus dangereuse qu’une sirène pour moi.

Je la fixais tandis qu’elle s’éloignait vers la salle de bain. Je réussis à bouger et à faire le tour de la chambre. Ma paranoïa reprenant le dessus, je vérifiais qu’il n’y avait aucun moyen de nous espionner ici à l’aide de quelques sortilèges que j’avais appris aux USA. Rien. Je soupirai, j’aurais presque préféré trouver quelque chose. J’enlevai mon manteau et le posai sur le même fauteuil que le sien. Je devrais faire attention en rentrant, je serais imprégné de son odeur. Il ne fallait pas que Mathilda s’en rende compte. Je m’adossai à l’encadrement de la porte de la salle de bain.

« Tu es plus têtue qu’une mule. Pourquoi tu t’accroches à moi comme un botruc à son arbre après tout ce que j’ai fait ? Je ne comprends pas. Tu as cependant oublié un truc. Je suis têtu aussi très chère Sara. »

Je finis ma tirade en me penchant un peu vers elle.

« Et tu mérites bien mieux qu’un sale gars dans mon genre, crois-moi. » ajoutai-je d’un ton sec.

Je détournais le regard et retournai dans la chambre, je me sentais démuni, je ne savais pas quoi faire à part y tourner en rond. Je fixai le lit un instant mais m’en détournais, je remarquai alors un autre fauteuil et m’y laissais tomber avec soulagement. Je posais mes coudes sur mes genoux et pris mon visage entre mes mains. Et maintenant ? Qu’est-ce que je devais faire maintenant ? J’étais perdu. J’avais trop perdu le contrôle, le balai ne pourrait reprendre la bonne trajectoire. Je déglutis et pris une longue inspiration pour me calmer. Je le sentais, je commençai à paniquer. Et Sara qui était si sûre d’elle…
Hyeon Tae Park
Hyeon Tae Park
Neutral
ft. : Park Hyung Sik
crédits : Yeonnie
Hiboux envoyés : 40
Sur MM depuis : 14/10/2018
Allégeance : sorcier*neutral
Mornilles : 77
DC : Keir + Sican + Asaki + Maddy + Eron
Revenir en haut Aller en bas
Mar 16 Oct - 17:31
Speak friend, and enter
elbereth ft. manwë

J’avais raison, il avait probablement examiné chaque recoin de la chambre avant de venir me titiller dans la salle de bain. J’esquissais un rire lorsqu’il s’affirma aussi têtue que moi. Nous allions bien voir lequel de nous deux était le plus têtue alors. Depuis l’enfance j’avais toujours gagné à ce jeu, alors même si durant ces dernières années il avait gagné la partie, il ne gagnerait pas celle-ci. L’alcool avait fait son chemin dans mon corps et il s’évaporait peu à peu au fur et à mesure que la fumée de l’eau chaude qui coulait dans cette baignoire remplissait la pièce.

« On verra bien qui gagne ce soir. » chuchotais-je alors qu’il quittait la salle de bain.

J’avais envie de lui hurler dessus après avoir entendu ses dernières paroles, mais je devais me concentrer sur ce bain pour ne pas perdre les pédales. Je m’affairais dans la salle de bain comme une âme en peine, à la recherche de quelque chose à faire. Tiens, il y avait des pétales de rose et du bain moussant. Ok, c’était cliché mais tant pis, ça allait occuper mon temps, même si celui-ci serait court. Après avoir vidé la boite de bain moussant tout comme celle remplis de pétale de rose, je m’occupais les mains en déposant des serviettes propres sur une chaise près de la baignoire. Mon regard parcouru la pièce, je n’avais plus rien d’autre à faire, hormis regardait l’eau s’écoulait.

Je pris mon courage à deux mains, relevait mes cheveux en un chignon mal propre, inspirait un grand coup et sorti de la pièce pour y retrouver un Hyeon Tae aux prises avec ses démons. Mon cœur se tordit de douleur en le voyant respirer difficilement, le visage enfouis dans ses mains comme s’il espérait y trouver une solution. Je m’avançais pour me retrouver face à lui, avec douceur je m’agenouillais pour me retrouver à sa hauteur, l’observant durant quelques minutes, une main posée sur son genou que j’effleurais de mon pouce.

« Hyeon Tae… » l’appelais-je

Je ne sais pas s’il m’entendait, mais je ne pouvais pas le laisser comme ça. Le fait que je ne lui réponde pas plus tôt le perturbais-t-il ? Je n’aimais pas le voir ainsi, j’avais l’impression que sa douleur était mienne…peut-être était-ce le cas ? Je ne savais plus au bout d’un moment. On se croyait dans une mauvaise comédie romantique dont nous étions les protagonistes. Si ça avait été Richard Gere et Julia Roberts cela aurait été probablement mieux. De mes mains tremblantes, je lui retirais les siennes pour plonger mon regard dans le sien. Je cherchais mes mots, je ne savais plus par quoi commencer, trop de choses se mélangeaient en moi. Il connaissait tout ce qui était de moi, le beau comme le mauvais, j’avais l’impression qu’à chaque fois qu’il me touchait, il fixait le mauvais en moi. Je voulais l’aider…je voulais qu’il me donne quelques secondes où nous n’étions pas des âmes blessées. Je voulais que toutes ces cicatrices que nous portions en nous, nous les guérissions ensemble.

« Hyeon Tae, pourquoi parles-tu ainsi de toi ? Ne me fais pas croire qu’il n’y a que du mauvais en toi. Pas à moi. Je te connais…je sais ce qui est bon en toi tout comme le mauvais. Mais tu n’es pas mauvais, tu es loin de l’être. Personne d’autre ne me mérite. Je ne veux que toi… »

Bon dieu, j’entrais dans un sujet dangereux, je perdais pieds. Je laissais sortir tout ce que j’avais envie de lui dire depuis des années, depuis des mois. J’avais peur mais en même temps, je ne m’arrêtais pas…

« On porte tous les deux des cicatrices que peu de personnes connaîtrons dans leur vie. Soignons-les ensemble. Ne me demande pas de te laisser, ne me demande pas de ne pas m’accrocher à toi. J’en suis incapable, ne me demande pas l’impossible. Je ne peux pas te laisser m’échapper de nouveau. Je ne supporterais pas…Je ne supporterais pas puisque je t’aime. » déclarais-je

Mon dieu…mes yeux s’écarquillèrent alors que je me rendais compte de la bombe que je venais de lancer. Je venais de lui dire que je l’aimais. Je sentis une bouffée de chaleur monter en moi. Sam ? Que dois-je faire ? Je me redressais brusquement, je ne voulais pas qu’il voit l’embarras dans mon regard.

« Ton…ton bain…il doit être prêt. Je…je vais regarder » balbutiais-je.

Je tournais alors les talons aussi vite que possible tout en me frappant le visage et me traitant d’idiote intérieurement en me dirigeant vers la salle de bain.



made by black arrow
Sara Kim
Sara Kim
Muggle Lover
ft. : Choi Soo Bin
crédits : @Yeonnie
Hiboux envoyés : 34
Sur MM depuis : 24/08/2018
Allégeance : Lovers
Mornilles : 71
Revenir en haut Aller en bas
Mar 16 Oct - 18:14
Ses pieds entrèrent dans mon champ de vision, le vis s’accroupir face à moi et je ne réagis pas à son contact – de manière visible du moins. Je n’arrivais pas à prendre une décision qui me paraisse suffisante pour empêcher certaines choses d’arriver et d’autres de ne pas arriver… Et puis j’étais quand même dans cette chambre. J’aurais pu en sortir pendant qu’elle préparait ce bain ridicule et inutile. Alors pourquoi ne l’avais-je pas fait ? J’avais l’impression d’être dans un cercle maudit depuis le début de cette soirée, j’étais entrainé dans mes réflexions, toujours les mêmes, je n’en sortais pas, mais je n’agissais pas pour en sortir non plus. J’en avais marre d’être déchiré entre ma loyauté et mes sentiments, entre mon devoir et mes désirs. C’était pire qu’être écartelé. Je pinçai les lèvres en redressant la tête tandis qu’elle me tenait les mains et parlait. Je soupirai légèrement mais la laissais finir, je ne voulais pas la couper, je voyais bien qu’elle avait besoin de lâcher tout cela. Ça ne voulait pas dire qu’elle n’avait pas complètement tort sur moi. Elle se fourvoyait tellement. Elle s’aveuglait beaucoup trop, et ça m’inquiétait plus que de raison.

Je me raidis brusquement en la fixant, les yeux grands ouverts. Elle semblait complètement ahurie de ce qu’elle venait de dire. Mon ventre avait fait un bond, j’avais soudain très chaud mais j’étais complètement pétrifié. Je faillis me prendre sa tête lorsqu’elle se redressa brutalement et je la regardai s’éloigner, l’air complètement abasourdi. Est-ce qu’elle… ? Vraiment… ? Mais… ? Comment… ? Enfin que je l’aime avait un sens, mais qu’elle… ? Après la manière odieuse dont je m’étais comporté ? Qu’elle m’aime vraiment ? J’avais beaucoup de mal à y croire. Et en même temps mon cœur s’était gonflé d’une telle quantité d’émotion qu’il était sur le point d’exploser, s’il ne sortait pas de ma poitrine avant. Je déglutis.

J’étais coincé, je n’arriverais plus jamais à quitter cette chambre après ça. Quelque part dans mon subconscient une voix nasillarde me fit remarquer que je n’avais déjà pas beaucoup de volonté à ce sujet avant. Je décidais de l’ignorer tout simplement. Même si elle n’avait pas complètement tort sur les faits. Je me détendis le cou et ma nuque craqua légèrement. Je soupirai en me levant et allai la rejoindre. Je ne pouvais plus me retenir, je devais juste peser chacun des mots que j’allais lui dire. J’attendis le moment où elle me tourna le dos pour la saisir par la taille et poser mon menton sur son épaule, je la bloquai de manière qu’elle ne puisse se retourner. J’avais besoin de la toucher pour me donner du courage. Je pris une longue inspiration, et m’emplis de son odeur si particulière qui me rendait fou.

« C’est toi qui devrais prendre ce bain. Tu en as plus besoin que moi. Et peut-être que tu vas réfléchir à ce que je vais te dire et que tu vas t’en souvenir parce que je ne le redirais pas. Premièrement, Sam savait que je t’aimais. Cela te donne une indication du nombre d’années durant lesquelles j’ai pu porter ces sentiments. Mais jamais je n’aurais pensé que tu sois assez idiote pour avoir de tels sentiments envers le connard fini qui te descend plus bas que terre depuis des mois. Ensuite… C’est justement à cause de Sam que je ne devrais même pas être dans cette chambre avec toi. Ce n’est pas seulement parce que mes parents sont des abrutis racistes. Ou à cause de Mathilda. Je… Je… je suis incapable de t’expliquer cela, je ne suis pas aussi courageux que toi. Je t’aime, mais je te respecte trop pour supporter que l’on se cache ou que tu ne sois qu’une maitresse. Sauf que je ne peux pas… briser tout ce que j’ai construit pour que rien ne puisse plus te relier à moi si ce n’est la ‘’haine’’… »

Je sentais mon cœur battre très fort dans ma poitrine. Beaucoup trop fort. Je la serrai toujours contre moi, à moitié plié en deux pour pouvoir coller ma joue contre la sienne. Je fermais un instant les yeux puis la pris soudainement dans mes bras comme une princesse et la mis dans l’eau du bain toute habillée sans autre cérémonie. Je réalisais la présence des pétales et autres sels de bains qui me firent esquisser un rictus narquois. Je m’éloignais ensuite l’air satisfait et m’apprêtai à sortir de la salle de bain.
Hyeon Tae Park
Hyeon Tae Park
Neutral
ft. : Park Hyung Sik
crédits : Yeonnie
Hiboux envoyés : 40
Sur MM depuis : 14/10/2018
Allégeance : sorcier*neutral
Mornilles : 77
DC : Keir + Sican + Asaki + Maddy + Eron
Revenir en haut Aller en bas
Mar 16 Oct - 18:55
Speak friend, and enter
elbereth ft. manwë

J’étais tremblante en entrain dans la salle de bain. Mon corps entier tenait à peine debout et soudain, il fut rempli d’une immense chaleur. La sienne. J’avais juste envie de fermer les yeux et de savourer ce moment comme jamais. Cependant, je ne m’attendais pas à entendre tout ce qu’il venait de me dire. Il m’aimait ? Alors, je ne me trompais pas. Sam était également au courant. Donc, durant toutes ses années, on s’aimait sans le savoir. Combien de temps avions-nous perdus. Moi, Idiote ? Lorsque j’entendis ses paroles, mon sang ne fit qu’un tour, mes poings se serrèrent, je contrôlais tout mon corps pour ne pas le frapper.

Tout ce qu’il disait était insensé. Pourquoi tout compliquer ? Que venais faire mon frère dans l’histoire ? De quoi se culpabilisais-t-il autant ? Incapable de m’expliquer ? Alors pourquoi m’en parles-tu ? Arrête Hyeon Tae, arrête. J’avais la sensation que mon cerveau allait exploser, tout allait trop vite, il essayait d’analyser tout ce qu’il entendait mais c’était trop en une fois. Je sentais venir le moment où j’allais m’évanouir. Le courage ? Encore cette stupide excuse. Il me la servait en plateau à chaque fois. J’avais envie de le frapper, tellement envie, mais je me retenais, j’attendais qu’il finisse son stupide monologue pour lui décrocher un bon crochet du droit. Cependant, je n’en fis rien.

Sans que je ne comprenne quoique ce soit, il me souleva du sol, je m’attendais à ce qu’il m’emmène quelque part, mais pas à finir toute habillée dans le bain que je venais de lui préparer. Comment pouvait-il ruiner tout ça ? Comment osait-il me regarder avec ce sourire narquois ? Pourquoi cachait-il tout ça ? Pourquoi ? Alors que je le voyais s’éloigner, un hurlement de colère s’échappa de ma gorge…je me demandais même comment les murs avaient fait pour ne pas trembler. D’un geste brusque, je me relevais, ma robe me collant au corps, trempée. Si je n’attrapais pas un rhume après ça. Je ne pris même pas le temps de m’essuyer avec l’une des serviettes posées sur la chaise à côté. Je me mis à courir pour le rattraper avant de le pousser violemment contre la porte de la salle de bain.

« J’en ai plus qu’assez de t’entendre déblatérer tout ton argument. Cela ne marche plus désormais ! J’en ai marre que tu décides à ma place ! Tu parles de moi, que c’est pour moi ! Mais en fait, tu te mens à toi-même. Tout ça, tout ce cinéma, c’est pour toi que tu le fais, pas pour moi. Parce que tu as peur, tu as peur de perdre le contrôle. Mais je vais t’apprendre une chose Hyeon Tae, on ne contrôle pas tout dans la vie. Je ne contrôle pas mes sentiments pour toi. Je t’aime pour ce que tu es au fond de toi et que tu t’évertue à vouloir cacher derrière ce personnage grotesque… »

Je me mis à lui frapper l’épaule de mon poing tout en continuant mon monologue sans lui laisser le temps d’en placer une.

« …Je ne sais pas de quoi tu te sens coupable, mais il va falloir que tu arrêtes. Et n’utilise pas mon frère comme une excuse. S’il y a bien quelqu’un qui le connaît par cœur c’est moi et s’il y a une chose dont je suis certaine, c’est qu’il n’approuverait pas le fait que tu te sentes autant coupable. Il n’approuverait pas que tu abandonnes si facilement en te cachant derrière l’excuse de ton manque de courage alors que tu viens d’avouer que tu m’aimes. »

Je me redressais de toute ma grandeur et le toisait du regard. Oui, j’étais courageuse, mais pas tout le temps et tout ce que je venais de faire à présent avait été puisé dans le peu de courage qu’il me restait.

« Que comptes-tu faire maintenant hein ? Fuir ? Tu crois vraiment que Sam t’encouragerait à fuir ? Non, et tu le sais tout autant que moi. »
lui déclarais-je

Je restais planté là, le fixant de mon regard sombre, alors que mes vêtements dégoulinants perdaient de leur chaleur au fur et à mesure que l’eau qui les imprégnaient refroidissait. Je commençais à frissonner de froid et mes lèvres devaient se tintaient doucement d’une couleur bleutée.



made by black arrow
Sara Kim
Sara Kim
Muggle Lover
ft. : Choi Soo Bin
crédits : @Yeonnie
Hiboux envoyés : 34
Sur MM depuis : 24/08/2018
Allégeance : Lovers
Mornilles : 71
Revenir en haut Aller en bas
Mer 17 Oct - 5:54
J’espérais avoir le temps de m’esquiver à la suite de ce que je venais de faire mais non, j’entendis l’eau remuer violemment, des flaques éclaboussèrent partout tandis qu’elle se relevais en hurlant de colère. Je me retrouvais plaqué contre la porte avant d’avoir eu le temps de dire Quidditch je la dévisageai, le visage vide de toute expression. Je n’y arrivais plus. C’était rassurant de me cacher de nouveau derrière ce masque. Je baissai les yeux et la laissai parler. Elle n’avait pas tort mais… Mais je n’arrivais pas à accepter ça. Je serrai les dents pour m’empêcher de lui répondre, j’en mourrais d’envie, la digue était en train de lâcher. Tant de son côté que du mien. Je redressais brusquement la tête. Le regard noir et les joues rouges de colère.

« Mon ‘’petit personnage’’ grotesque, c’est ce qui m’a permis de ne pas devenir fou ces dernières années, alors ça ne t’étonnera pas qu’il fasse désormais partie de moi ! Et Sam a tout à voir là-dedans ! » Mon ton haussait de plus en plus sans que je ne m’en rende compte. « Parce qu’il serait peut-être encore en vie si nous n’avions pas été amis ! Peut-être que c’est faux, peut-être que ça n’aurait rien changé mais tu sais ce que ça fait de se demander tous les jours si son père est bien l’un de ceux responsable de la mort de son meilleur ami ???? Et de craindre que ça n’arrive à sa téméraire petite sœur que l’on adore tout autant ? Parfois savoir lâcher prise c’est courageux. Je ne nie pas que j’aimerais pouvoir t’enfermer dans une pièce sûre ou t’envoyer à l’autre bout de la terre mais c’est justement parce que je sais que tu ne l’accepteras que j’essaie de t’éloigner de moi ! OUI J’AI PEUR ! » Je m’interrompis pour reprendre ma respiration et repris plus doucement.

« Peur de perdre la dernière personne que j’aime vraiment dans ce monde. » J’en avais les larmes aux yeux. Merlin ! Qu’est-ce que j’avais fait ? Est-ce que je venais de tout déballer ? Là ? Devant elle ? J’étais tout tremblant, je baissais les yeux, je n’arrivais plus à la regarder en face. Comment le pourrais-je ? C’était sûrement ma famille qui était la cause de sa solitude, de son désespoir, de sa souffrance. Et je savais que j’étais autant coupable qu’eux d’en avoir rajouté une couche. Mais je ne me sentais pas la force de faire semblant. De paraitre vouloir rire tous les jours alors qu’à chaque fois que je voyais son visage, je pensais à cet ami si cher à mon cœur qui était peut-être mort par ma faute.

« Si je voulais fuir je serais resté aux USA… Mais j’aimerais tellement que tu ne sois pas impliquée dans ces bêtises… » soufflai-je plus bas. Je voyais ses vêtements dégoulinants commencer à humidifier les miens, mes chaussures étaient trempées. Je réalisais qu’elle devait avoir froid, je relevai la tête et vit ses lèvres. J’écarquillai les yeux d’un air horrifié et me dégageai doucement pour aller lui chercher une grande serviette ivoire toute douce dans laquelle je l’enveloppais avec des gestes prudents. Je ne la regardais toujours pas dans les yeux, préférant garder les yeux baissés.

« Je suis désolé. Je… Je ne peux pas. Je ne suis pas fort, les seules qualités que j’ai qui conviennent à cette situation ce sont mes talents de comédien et mon intelligence. Et franchement, pour ce que ça sert… » glissai-je d’un air piteux, des larmes silencieuse coulant sur mes joues et goutant au sol inondé. Je poussai un soupir venu des tréfonds de mon corps et qui me donna l’impression de me purifier un peu et sortis ma baguette de ma poche arrière.

L’eau disparut en un tournemain, je lançai un sort de séchage sur Sara et sur moi, regardais autour de nous mollement et sortis de la salle de bain en m’appuyant lourdement au chambranle de la porte avant d’aller me laisser tomber en arrière sur le lit. Je fixai le plafond sans le voir. Je me sentais vidé de tout. Je n’avais plus rien qui tienne le coup en moi. Je sortis la fiole de potion de ma veste qui avait miraculeuse survécu et observait ses reflets à la lumière des bougies.
Hyeon Tae Park
Hyeon Tae Park
Neutral
ft. : Park Hyung Sik
crédits : Yeonnie
Hiboux envoyés : 40
Sur MM depuis : 14/10/2018
Allégeance : sorcier*neutral
Mornilles : 77
DC : Keir + Sican + Asaki + Maddy + Eron
Revenir en haut Aller en bas
Mer 17 Oct - 10:21
Speak friend, and enter
elbereth ft. manwë

A son tour de ne pas me laisser en placer une, il se mit à débiter un flot ininterrompu de paroles plus surprenante les unes que les autres pour moi. Alors c’était ça sa culpabilité ? Il était persuadé que la mort de Sam était liée à ses parents ? Il n’en avait aucunes preuves alors comment pouvait-il en être aussi sûr et certains ? Et quand bien même ils en étaient responsables, comment pourrais-je lui en vouloir ? Il n’avait pas choisi sa famille, il n’avait pas choisi d’être comme eux et tant mieux. Alors je ne voulais pas qu’il se sente responsable des actes de ses parents dont il n’était pas en accord, qu’ils aient ou non, eu un rôle à jouer dans la mort de mon frère
J’esquissais un léger mouvement de recul en le voyant s’énerver, il osait rarement le ton et là, il venait clairement de m’hurler dessus qu’il avait peur. Je ne savais pas quoi lui répondre et je n’en avais pas l’occasion. Mon cœur ne fit qu’un tour lorsqu’il exprima sa peur de me perdre. Il m’aimait donc à ce point ? Au point de choisir de vivre dans la souffrance toute sa vie juste pour me protéger ? Je ne méritais pas un tel sacrifice…personne ne mérite qu’on se sacrifie pour l’autre. Je le voyais pleurer pour la toute première fois, j’avais envie de venir essuyer chacune de ses larmes mais mon corps restait indéniablement immobile. Il ne m’écoutait pas, il voulait que je reste ici stoïque à l’écouter.

Non il n’avait pas fui, mais il n’essayait pas pour autant. « Merci » murmurais-je rapidement alors qu’il m’enroulait dans une serviette pour ne plus me voir
trembler certainement. Il se refusait à entrer en contact visuel avec moi. Je le voyais fuir à chacune de mes tentatives. Pourquoi était-il désolé ? Il n’avait pas à l’être, il avait pensé bien agir. Alors que je tendais une main vers lui, il s’éloigna de moi pour aller s’effondrer sur le lit comme quelqu’un ayant trop bu d’alcool. Sauf que dans le cas présent, il venait surtout de lâcher des années de retenus.

Jetant ma serviette au sol, pour le suivre et le voir examiner une fiole que je connaissais bien. Certains de mes amis s’en servaient. Lentement je lui pris la fiole des mains. « Tu n’en auras pas besoin ce soir » lui dis-je avant de retourner dans la salle de bain pour la vider. Je le retrouvais d’un pas rapide, j’avais tellement peur qu’il s’échappe dès que j’avais le dos tourné. Hésitante, je me hissais sur le lit pour venir m’allonger à ses côtés. Je me recroquevillais pour poser ma tête sur son torse avant de prendre sa main dans la mienne.

« Hyeon Tae…Je te remercie pour tout ce que tu as fait jusqu’à présent pour moi. Mais laisse-moi destiné par moi-même de ce que je veux. Ne porte pas le fardeau de la mort de Sam pour toi seul. Tu n’es pas responsable des actes de tes parents…même s’il s’agit de Sam. J’aimais mon frère, plus que tout et je l’aimerais toute ma vie, mais…c’était son choix de rejoindre cette société secrète. Sam avait conscience des risques qu’il encourait, il a fait son choix, on ne peut pas lui en vouloir et on ne peut pas se rendre coupable des choix qu’un autre à fait. » m’exclamais-je tout en serrant un peu plus sa main dans la mienne.

« Pourquoi ne pas te servir de tes talents de comédiens pour nous. Le temps que nous trouvions une solution pour être ensemble au grand jour. Je préfère garder notre relation secrète le temps qu’il faudra plutôt que de ne rien tenter. Ne te sous-estime pas. »

Je me redressais, m’appuyant sur mon avant-bras pour poser mon regard sur lui. D’un geste tendre je replaçais une mèche de ses cheveux venu casser la perfection de son visage avant d’essuyer les larmes qui coulaient le long de ses joues.

« Sèche tes larmes… » susurrais-je tout en déposant un tendre baiser sur son front.

Je collais mon front au sien, le fixant d’un regard intense.

« Laisse-moi être ta force…Ensemble on peut y arriver. » lui dis-je en souriant tendrement.




made by black arrow
Sara Kim
Sara Kim
Muggle Lover
ft. : Choi Soo Bin
crédits : @Yeonnie
Hiboux envoyés : 34
Sur MM depuis : 24/08/2018
Allégeance : Lovers
Mornilles : 71
Revenir en haut Aller en bas
Mer 17 Oct - 10:53
Je me redressais légèrement lorsqu’elle me prit la fiole des mains. Qu’est-ce qu’elle comptait en faire ? Je la vis se diriger vers la salle de bain et je compris vite où elle voulait en venir.

« Peut-être pas ce soir finalement mais… Attends, qu’est-ce que tu fais ?! » Je me redressais vivement, et me précipitais vers la porte pour la voir vider la fiole, je poussais un petit glapissement et retournais m’allonger comme précédemment en grommelant dans ma barbe. Et hop ! De l’argent jeté par la fenêtre ! Youpi ! On aime ! Je n’aurais pas dû la sortir, elle avait survécu à toute cette soirée pour finir dans les canalisations. Merveilleux. Je soupirai et ne réagis pas lorsqu’elle s’installa contre moi dans le lit. Le plafond était vraiment fascinant…

Mes larmes ne cessaient de couler sans que j’arrive à les arrêter, je les essuyais d’un geste rageur de la main qu’elle ne tenait pas. Sa chaleur m’enveloppait comme un cocon et me donnait un sentiment de somnolence et de sécurité que je ne connaissais quasiment plus depuis longtemps.

« Ça n’excuse pas tout cela. Mes parents… Mes parents en ont parlé plusieurs fois après l’accident, et pas de la manière de quelqu’un qui s’en désole ou ne sache rien à ce sujet… J’aurais pu… Faire quelque chose, mais nous sommes partis en Amérique et je me suis retrouvé pris au piège de tout ça. » répliquai-je. « Je suis du même sang que ces gens comment pourrais-je ne pas être coupable aussi ? »

Dites à haut-voix, ces inquiétudes qui me taraudaient depuis des lustres prenaient plus de sens et de consistance que jamais mais paraissaient aussi plus puériles. Je me sentais ridicule. Je tournais le regard d’un air incrédule vers elle après sa remarque. Était-elle à ce point téméraire qu’elle veuille tenter cela ? Se rendait-elle compte de ce qu’elle me demandait ? Je me remis à trembler sans pouvoir m’en empêcher. Je fermais les yeux lorsqu’elle colla son front contre le mien, son souffle se mélangeant au mien comme s’ils étaient faits pour cela.

« Te rends-tu compte que cela veut dire que je vais devoir continuer à te dire des choses blessantes à me montrer froid et horrible avec toi devant tout le monde ? » demandai-je d’une voix étranglée en ouvrant les yeux.

Ses cheveux formaient comme un barrage autour de nos visages, nous enfermant dans un espace de pure chaleur et douceur, je ne voyais que ses yeux plongés dans les miens.

« Tu es insupportable. Combien d’années de travail viens-tu d’envoyer bruler aux Enfers ? » remarquai-je dans un souffle de rire. Je levai les yeux au ciel et pris son visage entre mes mains, je me redressais légèrement et déposai un doux baiser sur ses lèvres. « Ça va être compliqué. Très compliqué. » chuchotai-je quasiment entre ses lèvres. « Je ne crois pas un instant qu’on puisse s’en sortir indemne. »

Je me laissais lentement retomber en arrière, glissant mon bras autour de sa taille pour la serrer contre moi.

« Te toute manière c’est fichu, je serais bien incapable de m’éloigner de toi désormais… » Je tournais la tête vers elle avec un air désabusé et haussai un sourcil agacé. « Tu es une vraie tornade. Ça devrait être ton nom… Kim Tornade, la sorcière que rien n’arrête. » Je laissais échapper un petit rire.
Hyeon Tae Park
Hyeon Tae Park
Neutral
ft. : Park Hyung Sik
crédits : Yeonnie
Hiboux envoyés : 40
Sur MM depuis : 14/10/2018
Allégeance : sorcier*neutral
Mornilles : 77
DC : Keir + Sican + Asaki + Maddy + Eron
Revenir en haut Aller en bas
Mer 17 Oct - 13:38
Speak friend, and enter
elbereth ft. manwë

Bien entendu que je savais qu’il allait devoir me parler mal, agir froidement et parfois être blessant devant le reste du monde. Mais ce ne serait que pour un temps, je savais qu’il ne penserait pas ce qu’il dit, je savais que quelques temps plus tard je le retrouverais pour un moment unique, rien qu’à nous. Un moment où nous n’aurions plus à nous cacher. Si c’était le prix à payer durant un moment pour qu’enfin nous soyons ensemble librement, alors je le ferais. Ne se rappelait-il pas à quel point j’étais têtue.

« Je sais. Mais je ne te ferais pas de cadeaux non plus. » rigolais-je. « Mais je sais que tout ce que tu diras ne sera que mensonge dans ta bouche. Tu ne penseras pas un mot de ce que tu dis. »

Il rit…bon dieu que j’aimais l’entendre rire. Mon cœur revivait à nouveau maintenant que j’étais là, contre lui. On parlait, on riait et on s’aimait…que demander de plus ? Bien entendu s’il n’y avait pas le reste à côté, on pourrait vivre notre relation au grand jour, mais pas tout de suite, pas maintenant. Nous devions endurer encore quelques difficultés avant d’être libre de nouveau. C’était à la fois grisant cette sensation d’interdit comme effrayant. Mais auprès de lui, je me sentais pleine de courage, je n’avais peur de rien et je n’abandonnerais jamais. Nos lèvres se rencontrèrent dans un tendre baiser de son initiative…par Merlin comme il embrassait bien, chaque parcelle de mon corps frissonnait dès qu’il m’embrassait. Comment un homme pouvait-il avoir un tel effet sur moi. S’il continuait ainsi, je ne donnais pas cher de ma peau plus tard.

« On s’en sortira, ne t’en fais pas » lui susurrais-je alors qu’il s’allongeait de nouveau sur le lit, me serrant un peu plus contre lui.

Sa remarque me fit exploser de rire. Une tornade…hum bien trouvé. J’aurais plus dit « Sara tête de mule » que « tornade », mais ça sonnait plus classe. Un peu comme Tornade dans les X-Mens. Mais j’allais éviter de lui évoquer cette héroïne, il ne devait pas connaître les X-Mens. Il ne devait pas connaître grand-chose du monde moldu comme moi. Je me décollais de lui pour enfourcher sa taille et venir m’installer à califourchon sur lui avant de lui prendre les mains.

« J’ai gagné la bataille du plus têtu entre nous deux alors ? » plaisantais-je en jouant avec ses mains tout en lui lançant un clin d’œil complice. « J’ai d’autres surnoms mais je ne te les dévoilerais pas de sitôt. Il faudra que tu sois très gentil. » sous-entendais-je.

Je m’amusais avec ses mains, je passais et repassais mes doigts entre les siens. Je l’admirais. Je n’arrivais pas à croire qu’il était là, qu’il m’aimait et qu’il m’avait embrassé…au moins 3 fois. Mon cœur s’affolais rien que de repenser au moment où il m’avait embrassé pour la première fois. « Je ne rêve pas hein ? Tu es bien là ? » le questionnais-je.

Il était là, je le savais, mais j’avais encore du mal à réaliser. Je pris l’une de ses mains que je plaçais tout contre ma joue pour avoir conscience que c’était bien lui, j’en fermais les yeux de plaisir avant d’embrasser tendrement la paume de celle-ci. Il fallait que je l’examine sous toutes les coutures, je me penchais en avant pour analyser chaque trait de son visage. Mes doigts passèrent dans ses cheveux, avant de venir effleurer son oreille, sa mâchoire, l’arrête de son nez pour finir par effleurer ses lèvres qui avaient embrassaient les miennes il y a peu.

« Je n’avais pas remarqué à quel point tu étais encore plus beau qu’avant. » soufflais-je

Prise par une pulsion, mon corps se pencha un peu plus et mes lèvres capturèrent les siennes dans une fougue que je ne me connaissais pas. Un soupir de plaisir s’échappa de ma gorge alors que mes mains venaient mettre en bataille sa coiffure impeccable. Ce n’est que lorsque je sentis mon buste complètement collé au sien que je me rendis compte de la dangerosité de la situation, mais aussi de l’embarras dans lequel je me mettais. Je n’avais jamais agi de la sorte avant, quelle image avait-il de moi ?

Brusquement je rompis le baiser, me redressait et détournais rapidement mon regard du sien. Je devais avoir le visage rouge de honte. Passant la main dans mes cheveux fébrilement.

« Hum…Ton…ton bain va refroidir. Je vais aller vérifier la température. Tu…tu n’as pas faim ? » déblatérais-je tout en me dégageant de lui pour descendre de lit avant de me diriger vers la salle de bain en me traitant d’idiote incapable de contrôler ses hormones. Je tournais un léger regard vers lui…bon dieu, qu’il était sexy. Non, Sara, vite détourne le regard. Je tentais de fixer ma trajectoire sur la baignoire.



made by black arrow
Sara Kim
Sara Kim
Muggle Lover
ft. : Choi Soo Bin
crédits : @Yeonnie
Hiboux envoyés : 34
Sur MM depuis : 24/08/2018
Allégeance : Lovers
Mornilles : 71
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: