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Stornoway est le village jouxtant l'édifice de la W.I.S.E. La route entre les deux se fait, à pieds, en une vingtaine de minutes et offre une vue spectaculaire des plages qui bordent l'île. Village tout près des montagnes est traversé d'une rivière se jetant dans la mer, charmant et pittoresque, Stornoway - à force de cohabiter avec la W.I.S.E. - est devenu un village entièrement sorcier où il fait bon vivre et travailler. Là-bas vous y retrouverez également le quartier Coigrich, un quartier qui, depuis quelques années, s'est naturellement développé avec l'arrivée d'étudiants aux origines multiples à la W.I.S.E. - sur la rue Goathill. Restaurants italiens, japonais, coréens et même canadiens y ont vu le jour. Salles de bowlings, de karaokés, petits salons de thé, boulangeries, bibliothèques, magasins de musique, terrains de foot, studios de danse, gymnases et bars ont pointés lentement le bout de leur nez, faisant maintenant compétition aux édifices ancestraux présent depuis bien longtemps dans les rues de Stornoway. welcome sur Memor Mirificus, un forum University/City/HP de type fantastique ou vous pouvez incarner moldus, sorciers ou cracmols. Le jeu se déroule a Stornoway sur l'île de Lewis, là ou la première université pour sorciers et moldus a ouvert ses portes. Vous aurez sept jours pour terminer votre fiche. aucun nombre de RP par mois n'est demandé, ni de ligne minimum par réponse. |
| « NON ! N... N-ON ! TPMP TU CONNAIS ? TOUCHE PAS A MON PANCAKE ! NON MAIS OH ! »Dans sa course effrénée QUE DISAIT-ELLE SA LUTTE contre la foule de petits noiseaux censés être trop mignons qui voulaient juste dévorer ses pancakes et lui arracher la cervelle à coup de mignonneté monstruose (procurez-vous le Panctionnaire ! La première édition dix gallions seulement ! Gardez la monnaie, elle ne sait pas compter), Pan avait crié, s'était roulé dans l'herbe et s'était fait arrêté déjà plus de trois fois par des passants qui voulaient la ramener à l'asile. ET PUIS C'ETAIT QUI CE MR ASILE ? ET POURQUOI IL LA VOULAIT ? AH NAN NAN NAN ! VRAIMENT ! Il n'y avait pas un SEUL endroit où l'on pouvait MANGER tranquillement sans se faire sauter dessus par toutes les créatures de La Belle et La Bête ?! Et lorsqu'elle avait tout exprimé à un garçon qui voulait bien l'écouter -bon elle avait dû le maintenir allongé et s'asseoir sur lui plusieurs fois mais que voulez-vous, il fallait les dis-ci-pli-ner - il lui avait rit au nez et répondu : « Ouais et toi t'es la teubé. Allez, descends de moi maintenant. »Forcée de le quitter (JE T'AURAIS MON BIEN-AIME <3) par un Auror en vadrouille qui avait SACREMENT DE LA FORCE WHAT IS YOUR SICRAITE ? elle se retrouvait à nouveau seule. Enfin ! Elle avait bien essayé de convaincre l'Auror que la protéger était devenu sa mission numbeurre one, mais il n'avait pas cru la cinquième année et lui avait donné une sucette avant de s'en aller. Quand même ! Il avait failli rester avec elle lorsque la demi-vélane lui avait envoyé la sucette dans la nuque (toujours collée derrière, pas de bol la coupe au bol), mais après lui avoir promis de la revoir dans l'atrium là où elle serait jugée pour provocations et "crime contre l'humanité d'être si péniblement stupide", elle avait dû le laisser partir, lui confiant cependant qu'elle n'aurait ni la possibilité de venir avec ses moldus car "bizarrement eux aussi pensent ça ! Quelle drôle de coïncidence hein", se retrouvant donc à son terrible point de départ. Mais LA, à ce moment PRECIS, Pan-la-magnifique eut une brillante idée. Peut-être que si elle tentait des acrobaties, les noiseaux la trouveraient incroyablement trop géniale et talentueuse et s'en irait de dégoût ? Enfournant tous ses Pancakes dans la bouche, elle s'essaya à la majestueuse roue. Mais il y avait un problème : elle était blonde ! Quelle discrimination ! Tout cela avait rendu la rouge et or très triste : non seulement les noiseaux lui picoraient les cheveux, mais elle avait avalé toutes ses crêpes ! Les larmes coulaient sans qu'elle puisse les retenir : Pan sans Pancakes, c'était juste Cakes. Et Cakes c'était quoi ? ... DES GÂTEAUX ! Et ça lui donnait encore plus faim. Elle n'essaya même pas de retenir la douleur qui s'emparait de son âme, c'était inutile : les gens allaient se mettre à l'appeler Cakes. Elle sentait son coeur se déchirer et se briser, comme jamais encore auparavant. SNIF ! Papillon. SNIF. Papillon ! Mais snif euh. PAPILLON ! L'anglaise pointa du doigt un papillon tout en s'écriant son nom tandis que son chagrin fut remplacé par une joie et une curiosité sans faille. Plus vite qu'en période de sécheresse, ses larmes se séchèrent. Mieux ! Les noisillons ne l'embêtaient même plus désormais ! Elle n'avait de yeux que pour le papillon qu'elle regardait s'élever dans les airs. Elle avait beau lui dire de revenir, rien ! C'était qu'elle allait être triste à nouveau ! PAF ! Elle se frappa contre un mur de pleurs. WAIT. Ce n'était pas un mur de pleurs. C'était un mur de... De... « Dry ? »- Pandorade à la plancha (vegan):
| ft. : Annasophia Robb
Hiboux envoyés : 439
Sur MM depuis : 18/04/2016
Âge : 23
Allégeance : Gryffindor
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DC : Riri, Dimimi. | | | | Il ne savait pas pourquoi il avait accepté de faire ce baby-sitting. Où plutôt oui, il ne le savait que trop : pour pouvoir mettre du beurre dans ses épinards. Encore fallut-il qu’il ait les moyen de se payer une assiette d’épinards, alors le beurre, c’était un luxe auquel il valait mieux ne même pas penser. Etrangement, Drystan, que l’on disait anorexique, n’avait jamais été aussi obsédé par le vide dans son estomac que depuis qu’il ne pouvait plus tous les jours manger à sa faim.
Heureusement, les Gainsbury —un charmant couple domicilié à Stornoway— avaient des placards remplis de nourriture, et Drystan aurait put consacrer sa journée entière à se peter le bide, s’il n’avait pas fallu en plus qu’il nourrisse et s’occupe de leur monstre de rejeton. Oliver Gainsbury, sept ans, bien trop grand et frêle pour son âge, les oreilles décollées et les dents en avant, une salade frisée sur la tête lui faisant office de chevelure, était le nouveau cauchemar de Drystan.
D’abord, parce que c’était un enfant.
Et les enfants, ça demandait constamment de l’attention, il fallait qu’on soit gentils avec eux, qu’on joue avec eux, et surtout, aux yeux du grand public, ils étaient plus mignons que Drystan. Et ça, pour l’ancien Serpentard, c’était non.
Ensuite, parce qu’il fallait évidemment qu’Oliver porte des lunettes carrées et ait une obsession fatigante pour les fusées et les satellites moldus, et qu’au bout de plusieurs heures de monologues incessants sur le sujet, il n’ait toujours pas compris que Drystan n’en avait strictement rien à faire, et aimerait juste lui fourrer une console de jeux moldus entre les mains pour qu’il se la ferme enfin.
Et puis, l’idée de génie lui était enfin venue : il fallait fatiguer le monstre.
C’est donc dans le parc de Stornaway qu’il emmena le jeune Gainsbury, qui avait tenu à venir avec sa panoplie de fusées pour les lancer dans le parc. Soit. Si ça le faisait se taire pendant au moins cinq minutes, c’était toujours ça de pris.
Il profita donc que le gosse soit occupé à ses jeux de tête d’ampoule pour s’en éloigner et tirer de sa poche son paquet de cigarettes. Ou plutôt, le paquet de son unique cigarette orpheline. La dernière qu’il pourrait se faire avant d’être à nouveau riche.
Prenant une profonde inspiration, prêt à savourer ce précieux instant, il occulta mentalement les cris des gnomes qui jouaient dans le parc —dont une idiote de mioche qui criait PAPILLON PAPILLON comme une demeurée que visiblement ses parents ne savaient pas tenir.
Sa cigarette au bord des lèvres, il s’apprêtait à l’allumer de la pointe de sa baguette magique quand —
BOUM.
Sa cigarette s’envola et atterrit quelque part dans un buisson.
« Dry ? »
« MAIS BORDEL DE GAMIN DE —»
Oh. Merlin.
Ses bras tombèrent le long de son corps en même temps que sa mâchoire s’ouvrit assez grand pour gober des papillons.
Comment. Pourquoi. Evidemment qu’il allait tomber sur Pan. EVIDEMMENT. Il s’était déjà fait la reflexion auparavant que la demie-vélane était toujours là, surtout là où ne l’attendait pas. Il devait donc désormais établir comme une vérité générale que partout où il voudrait passer inaperçu, il devrait s’attendre à la forte probabilité que Pan foire son plan.
Un instant silencieux, légèrement choqué, Drystan détailla rapidement son ex-fiancée qui se trouvait devant lui. Elle avait des larmes dans les yeux. Evidemment qu’elle avait des larmes dans les yeux. La véritable question était : quand ne pleurait-elle pas ? Même quand elle riait, elle riait aux larmes.
Il la dévisageait et il ne savait pas si il était heureux de la voir ou gêné qu’elle le voit ainsi, à baby-sitter un petit monstre à lunettes, et il avait faim et il avait envie de fumer.
« Tu as des bouts de gâteau dans les cheveux. »
Emouvantes retrouvailles s’il en est. ♥ - PANpillon et DRYgarette ♥:
| | | | | RAAAAAAAAAAWR ! Dans sa petite salopette tachetée, Pan se prenait déjà pour la petite lionne du parc de la savane. BIM ! Coup de patte sur une gazelle ! BOUM ! Coup de patte sur un rhinocéros ! Eh, toi, l'antilope, t'as un problème ? FIM FAM FEUM, BRAAAAAH ! DANS TA FAAAACE ! Mais la seule face qui se présentait à la reine de la jungle, c'était un blondinet tout maigrichon. Au début, elle l'avait confondu avec Dry-chéri, mais à présent elle n'en était plus sûre. D'accord, il avait de beaux cheveux blonds qui ne pouvaient qu'être confondu avec le vomi mélodieux d'un bisounours de l'arc-en-ciel. D'accord, il avait le charisme du plus bel hippopotame du coin (c'est un compliment ça mon cher U_u). D'accord, il faisait battre son coeur comme une batterie supersonique et le briser en même temps... Ah ouais, non en fait, c'était bien Dry. DRYNG DRONG, ALLÔ LA TERREUH, C'ETAIT DRY ! ET ELLE AVAIT DES GÂTEAUX DANS LES CHEVEUX ! Elle les ramassa, secoua la tête et les porta près de sa bouche... NON. Dry était trop maigre : il lui fallait sa dose. Mais c'était SES miettes de Pancakes dans SES cheveux ! Mais c'était Dry qui allait MOURIR si elle ne faisait rien ! Alors, pour le sauver, elle enfourna ses doigts dans la bouche de l'ancien vert et le nourrit de cheveux blonds garnis au Pancake. EN PLUS Drystan Wojchien avait de la chance : non seulement il était le premier à POUVOIR goûter SES pancakes, mais il avait l'honneur de saliver sur ses doigts préalablement souillés dans la terre du parc. Waaaah, le combo de malade ! Malade malade malade malade. Mais c'était DRY qui était malade ! Il avait quitté Poudlard (c'était le même jour que celui de la pénurie de crêpes à l'école, Pan n'avait pu s'arrêter de pleurer toutes les larmes de son corps, vraiment y'a des jours comme ça), avait quitté Pan-prunelle-de-ses-yeux et tout le reste on s'en fichait. Et la demi-vélane savait bien que c'était de SA faute : elle avait coloré sa salle commune en rouge, lui avait fait perdre le goût pour l'horrible vert, le rendant honteux de sa propre maison et le forçant à quitter Poudlard. Qu'avait-elle fait ?! Que pouvait-elle faire pour qu'il revienne ?! Les doigts toujours fermement implantés dans sa bouche, elle commença sans lui laisser le temps de penser au moindre mouvement qu'il pourrait faire pour se sortir de cette magnifique conversation : « DRY ! Je suis SI désolée ! Je n'aurais jamais dû et après tu as, alors comment et d'accord ? » Les mots lui échappaient sans qu'elle puisse n'en recouvrir le sens. Toujours sans respirer, elle continua dans sa lancée. « D'ACCORD ? Tu veux quoi, tu as faim, tu veux un câlin, tu veux goûter ma main gauche, tu es content avec la droite, tu veux que je te fasse une tresse, tu veux un bisou, tu veux rentrer à la maison avec moi ? Dis Dry dis, je suis si désolée ! Tu m'en veux pas, dis ? » De sa main libre, elle tirait sur son bras comme un enfant empreint de culpabilité. C'était vrai : Pan se sentait coupable d'avoir privé Poudlard de son Dry-chéri, et surtout, d'être privé de lui. | ft. : Annasophia Robb
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DC : Riri, Dimimi. | | | | Les mystères de la vie.
Pourquoi avait-il accepté de faire du baby-sitting alors qu’il trouvait la compagnie des morveux aussi agréable qu’une crise d’eczéma ? Comment avait-il fait pour tomber sur Pan aussi loin de Poudlard alors que jusque là, il avait pratiquement fait un sans-faute quant à éviter ses anciens camarades d’école ? C’était quoi ce discours sans queue ni tête, absolument inintelligible même selon les standards de la Gryffonne ? Et surtout, comment, par Merlin, s’était-il retrouvé avec une main (sale) enfoncée dans sa bouche ?
Il fit donc ce que toute personne normalement constituée aurait fait dans sa situation : il mordit avec force les doigts qui gigotaient dans sa bouche.
« MAIS » s’exclama-t-il lorsqu’il fut enfin autorisé à respirer.
Il secoua légèrement la tête pour essayer de reprendre ses eprits et faire sens de que c’elle venait de lui dire. Après une courte analyse de la situation, il croisa les bras contre son torse et déclara :
« Je te pardonne. »
Il ne savait pas de quoi Pan voulait se faire pardonner, mais c’était toujours bon à prendre quand quelqu’un pensait vous devoir quelque chose. Et puis il ajouta, une petite lueur dans les yeux :
« Et oui, je veux bien un câlin. »
Sans lui demander son avis, il entoura son petit corps de ses bras et fit décoller ses pieds du sol en la serrant avec force tout contre lui.
D’accord, il était de mauvaise humeur, d’accord, elle lui avait fait perdre sa clope, et en plus il devait baby sitter un mioche, mais Drystan disait rarement non à un peu de tendresse, surtout pas en ce moment, avec sa situation de merde. Il y avait bien sûr le risque que Pan ailler raconter à qui veut l’entendre que Drystan Wojciech était réduit au rang ingrat de nounou, mais il pouvait toujours inventer quelque chose, et Pan le croirait. Pour le moment, l’alibi officiel était que Gainsbury Junior était son associé dans son business aéronautique moldu qu’il était en train de lancer.
Oui, c’était très bien comme ça. Maintenant qu’il savait comment tirer avantage de la situation, tout du moins, se rattraper aux meubles, il était plutôt content de retrouver son amie. Il respira l’odeur de ses cheveux qui avaient toujours l’odeur de différents aliments.
« Eh merde ! » s’exclama-t-il dans l’oreille de la demie-vélane.
Le gosse s’était échappé. Drystan regarda en l’air, vers la cime des arbres, par terre, sous les bancs, derrière une poubelle, dans ladite poubelle, mais Gainsbury n’était nulle part où il pouvait le voir. Alors Drystan attrapa la main de Pan et l’entraina avec lui dans le parc.
« Alors raconte, quoi de neuf ? » demanda-t-il distraitement alors que son attention était en réalité focalisée sur touts les gnomes présents dans le parc, en se demandant si l’un d’entre eux était celui qu’il cherchait. Sans savoir si Pan lui avait répondu, il lui coupa probablement la parole. « Ah, le voilà ! »
Le gamin s’était mélangé à un petit groupe de badauds qui s’était attroupé près d’un stand de marchand de tapis volants, qui d’ailleurs ne semblait pas spécialement vendre de tapis.
« Mesdames, messieurs, ceci est une révolution ! Vous trouvez la Pensine traditionnelle trop chère, trop encombrante ? Ne cherchez plus ! Avec la Pensine de voyage, vous pouvez récolter vos souvenirs partout où vous allez ! Mesdames et messieurs croyez moi, croyez moi pas, mais la Pensine de voyage est à SEULEMENT 5 GALLIONS, oui vous avez bien entendu ! Mesdames et messieurs c’est incroyable, admirez ce design qui s’ajuste à toutes les décorations. Et vous voulez savoir le plus incroyable ?? Pour SEULEMENT 5 GALLIONS, la Pensine de voyage vient avec, non pas un, non pas deux, mais bien TROIS RAPPELTOUT MESDAMES ET MESSIEURS ! »
Complètement indifférent au baratin du marchand, Drystan se faufila dans la foule et attrapa Oliver par le bras, grognant qu’il n’avait pas intérêt à s’échapper de nouveau ainsi. Mais alors qu’il s’apprêtait à rejoindre Pan, la voix du marchand retentit de nouveau, avec un enthousiasme parfaitement calculé lorsqu’il s’adressa directement à la Gryffonne.
« Ma petit demoiselle, approchez, approchez ! Soyez pas timide, venez donc essayer la Pensine de voyage ! C’est gratuit, ça fait plaisir. Si vous me faites cette faveur, je vous offre cette MAGNIFIQUE bague en véritable plastique moldu qui vous indique par sa couleur si vous êtes triste ou joyeuse ! Une véritable révolution, ma petite demoiselle ! » - Spoiler:
SEULEMENT deux mois de retard ma petite demoiselle ! Peut mieux faire !
| | | | | La douleur, la joie, les cris, les larmes; c'était un peu tout ce que Drystan lui inspirait sur le moment, les doigts tellement en feu qu'elle aurait pu les plonger dans un volcan qu'elle n'aurait pas vu la différence (le volcan avait au moins la gentillesse d'être ROUGE, lui). C'était si beau et cela faisait pourtant si mal - en même temps si le serpentin pas malin pouvait s'empêcher deux secondes de la faire mordre, ça l'aiderait grandement. Pan se sentit frissonner lorsqu'elle fut entraînée contre le torse maigre du garçon, si maigre qu'elle n'aurait même pas pu se planquer derrière (c'était pour dire !). Au moins l'avait-il pardonné (mais de quoi s'excusait-elle déjà) et les voilà tous les deux déjà repartis dans une folle aventure (avec l'espérance que celle-là ne contienne aucune chaussure). Il lui demandait ce qu'il y avait de neuf, et Pan avait très envie de lui répondre. De lui répondre qu'il était parti, sans elle, l'avait laissée, sans amis et sans famille alors qu'elle ne s'appelait même pas Rémi; l'avait laissé, seule avec soi-même et personne d'autre. De lui répondre que ce n'était pas de sa faute alors qu'elle se sentait terriblement coupable, qu'elle n'était pas obligée de comprendre chaque volonté de Dry avant de les exécuter même si elle en avait très envie. Et de conclure qu'elle était bien mieux, finalement, suspendue en haut des toilettes avec Mimi pour lui rire au nez qu'elle ne l'aurait jamais été en sa présence. La demi-vélane allait bien, mieux; elle vivait mieux sa condition de plus belle fille de Poudlard (vous ne pouvez pas savoir à quel point c'est difficile à supporter, vous les moches) et de plus stupide fille du monde. C'était une lionne, une vraie, mais ce n'était pas grave car elle savait qu'un jour elle retrouverait sa jungle, même si elle avait été élevée en captivité (et son audience prochaine au ministère risquait bien de ne pas faciliter les choses). La sorcière aurait pu l'impressionner, lui conter qu'elle avait récemment tourné dans une pub moldue (pour du shampooing, si c'est pas la classe), que sa carrière avait enfin décollé mais qu'elle avait quand même décidé de rester à Poudlard, car elle n'était pas du genre lâche qui abandonne à la moindre difficulté qu'il rencontrait. Elle aurait pu lui décrire à quelle point sa chambre était belle maintenant qu'elle avait viré le lit (quelle perte d'espace, tout le monde sait que les félins ne dorment que sur les autres) et toutes les personnes incommodantes de sa vie. Elle aurait pu, mais elle répliqua : « J'ai fait à dada sur le dos de mon bro. » C'était sûrement la chose qui la rendait la plus fière en ce monde, quand devant des personnes âgées qui ne demandaient qu'à inscrire de la joie de vivre sur leur visage, elle avait grimpé sur son derrière pour jouer au cow-boy (et elle jouait drôlement bien !). Elle en était tellement fière qu'elle ne remarquait presque pas qu'elle était tirée de tous les côtés jusqu'à un petit garçon avec des étoiles pleins les yeux (elle pariait dix gallions qu'elle n'avait pas qu'un jour il toucherait la lune et la ferait tourner comme un ballon de basket sur le bout de son doigt). Elle laissa Drystouche régler ses affaires (peut-être que le petit garçon lui avait piqué ses billes) et s'avança vers un gentil monsieur qui la prenait à partie. Elle, il la voulait elle, pour tester son petit bijou de la technologie sorcière (et elle avait un véritable bijou en prime), alors elle allait bien le faire. Elle s'approcha de la mini-pensine, si près que de grossières mèches en tombèrent presque dedans. La sang-mêlé ne savait pas trop comment elle était supposée extraire ses pensées de sa tête alors elle secoua ses cheveux, dans l'espoir que tombe un peu plus que quelques miettes de pancakes. Devant son ignorance et son incapacité à se servir de ce baguette (non il ne fallait pas taper le vendeur avec cette dernière, non non non), le marchand s'étira et arracha à la volée quelques pensées de sa frêle cervelle. Ni une ni deux, elle attrapa la troupe et... Se cogna la tête contre la paroie. Ouch. Elle avait beau être mini, la pensine n'était pas assez petite pour disparaître sous les chocs de la blonde (voilà quelque chose sur laquelle ils allaient devoir bosser, tiens). La deuxième fois fut la bonne, et ils entrèrent tous les trois dans le merveilleux esprit tourmenté de l'unique Young. Ils tournoyèrent quelques instants (le temps de réflexion de la jeune fille, sans doute ?) et atterrirent dans un parc. C'était une belle après-midi d'été dans le célèbre château de Poudlard. Personne à l'horizon, c'était bizarre. C'était ses souvenirs, et pourtant, Pan n'avait aucun souvenir de la dite scène. Elle allait bien finir par se trouver, c'était SES souvenirs après tout ! Elle scruta les alentours. Une petite touffe de cheveux bruns se profilait, elle ne devait pas mesurer plus d'un mètre... Etait-elle si petite en première année ? Elle avait dû prendre cinquante centimètres depuis (et tout le monde répétait qu'elle n'avait jamais grandi !), et ses cheveux... Pourquoi étaient-ils bruns, déjà ? La petite était presque sûre que ses cheveux étaient blonds de naissance. Pourquoi avait-elle comme un trou noir, tout de suite ? Cette période de sa vie lui était littéralement passé haut dessus. La première année s'installa tranquillement contre un arbre, soufflant sur une frange trop longue. Tout était devenu confus, et pourtant elle sentait d'innombrables informations refaire surface. Bruns, qui d'autre avait les cheveux bruns ? Qui avait toujours été son modèle, et qu'avait-elle fait pour parvenir jusque là ? Sa mère. Elle avait oublié sa mère. Elle avait tout oublié, et elle n'était pas sûre de vouloir se rappeler. Ni de vouloir le découvrir en même temps que Drysatan. Mais elle n'avait honte de rien, brandirait tout haut ce que tout le monde cacherait tout bas ! Alors, la tête haute, arrogante-Pan-de-2014 regarda superbement arrogante-Pan-de-2009, se demandant ce qu'elle pouvait bien avoir fait qu'elle n'avait pas fait tandis qu'elle répétait ses dernières paroles à un Dry furtif. Et, comme pour lui répondre, un garçon arriva. Il était mignon, tendu dans son petit uniforme de Serdaigle, le petit... Caden ? Ils étaient sortis ensemble et Caden l'avait détestée après leur rupture. Il la détestait toujours, si bien qu'elle entendait encore de temps en temps une insulte murmurée à son oreille lorsqu'ils se croisaient dans les couloirs. Elle n'avait pourtant rien fait de mal, et ce n'était pas un souvenir qui allait lui prouver le contraire. « Assis-toi, je t'ai gardé une place, regarde ! T'as vu, regarde ! » Elle attendit qu'il prenne place pour se jeter sur lui et l'embrasser. La petite se redressa ensuite, tenant fermement dans ses bras un bloc-notes qui n'indiquaient que plusieurs noms, suivis de cases vides. « C'est fini, tu sais, entre nous. Les choses sont comme elles sont. Un carré est un carré, un cercle est un cercle. Dis, tu m'en veux pas, dis ? Ca doit être dur pour toi, je sais que je suis la plus mignonne de toutes les premières années. Tu as le droit partir maintenant si tu veux. » Mini-vélane l'enlaça, le "checka" sur sa liste et le laissa repartir, un sourire satisfait aux lèvres. La blondinette en restait bouche bée. Ce n'était pas elle, ce n'était pas possible, et ce n'était pas vrai. Cette mini-pensine était truquée ! Et pourtant, et pourtant. Et pourtant, et pourtant, et pourtant, et pourtant. Elle ne voulait pas, n'avait jamais voulu. Elle se savait parfaitement incapable de briser le coeur de quelqu'un (si ce n'était inconsciemment), alors comment aurait-elle pu faire une telle chose ? Les éléments bougèrent autour d'elle, mais elle était sciée. Sans savoir quoi faire, elle se laissa bercer par le mouvement général et ne mouva pas d'un cil lorsque le souvenir se transforma. Un vent glacial vint remplacer le beau soleil d'été, donnant une excuse supplémentaire au frisson qui parcourait son échine. Elle ne voulait pas d'un autre souvenir où elle serait la méchante, mais cela n'en avait pas l'air. Elle reconnaissait ses moldus, devant leur télé en panne, prétendant de la regarder pour rentrer dans le cadre sociétal qu'on leur imposait (ou du moins, c'était ce qu'elle entendait, elle n'avait jamais vraiment su ce que cela voulait dire). Juste à côté, une petite tête blonde jouait avec ses cubes. C'était mini-Pan dans son kigurumi, qui essayait malencontreusement de faire rentrer le carré dans le trou du cercle et le triangle dans celui du carré. Elle essayait si fort que les larmes finirent par lui venir aux yeux, trop mécontente de ne pas parvenir à terme. Les moldus, obligés de lui donner un minimum d'attention pour la consoler, se détournèrent du poste cassé. Ils s'assirent de part et autre d'elle, tentant de lui expliquer une énième fois que les choses ne marchaient pas dans cet ordre. « Rappelle-toi, Panda, pas dans cet ordre. Le cercle dans le cercle, le carré dans le carré et ensuite le triangle dans le triangle. Tu as compris, cette fois ? » Fit-il, exaspéré. « Veux... Pas ! » Sanglota petite Pan. « Veux comme ça. Cerque carré pis carré tiangue pis... CA MARCHE PAS ! » Pleura-t-elle de plus en plus fort. Consternés, altérés, outrés, choqués, ils ne savaient plus quoi faire. Quel enfant ne comprenait pas ce jeu pourtant si simple ? Il fallait croire qu'il l'avait trouvé, il aurait juste aimé que cela ne soit pas celle-ci. « Veux comme ça et pis c'est tout ! C'est MOI qui décide. NAH ! » La demi-vélane tira la langue et se blottit la tête dans ses genoux. « Et CHE décide que CHE veux un câlin. » Réussit-elle à émettre entre ses genoux avant d'être prise dans les bras et amené devant la télé avec les grands. La scène tourna à nouveau. Elle n'avait pas le temps de réagir, si ce n'était salir le sol de ses larmes. Elle avait vraiment besoin d'une pensine, d'un endroit où se vider la tête, où revivre ses plus beaux et ses plus mauvais souvenirs, seule. Sauf qu'elle n'était pas seule... La sorcière enfouit son visage dans le cou de son ex-fiancé. Elle allait louper quelques fragments, elle s'en fichait... Pièce différente, même maison. C'était sa chambre. Un désordre ambulant où étaient empilées toutes les affaires qu'elle avait accumulées depuis des années, dont le fameux jouet qui la faisait tant pleurer. Une petite fille brune était assise sur le bord de son lit, pensive. Ce n'était pas la même brune qu'en première année, c'était une fille plus mature, ou du moins plus triste. Les larmes glissaient lentement des joues de la brune pour ternir le drap miteux. Elles perlaient de son menton tandis que ses doigts parcouraient le petit carré qui ne rentraient toujours pas dans le triangle... Même si ce n'était sûrement pas le sujet de ses préoccupations tout de suite. Elle ne voulait pas briser la quiétude des lieux, ses moldus devaient regarder l'écran invisible de la télévision qui, elle, n'avait pas changé d'un pouce. De son bras trop court, Panda tenta d'attraper l'autre moitié du jouet qui tomba lamentablement par terre. Elle voulait se pencher, mais se cogna. C'en était trop, juste pour un stupide jouet ! Elle le lança à travers la pièce avant de se rendre compte de sa grosse erreur. Son jouet d'enfance, son jouet préféré, cassé... Elle se rua vers les morceaux, essayant très fort de les recoller les uns aux autres, répétant "ce n'est pas juste" tandis qu'elle s'écroulait sur le sol. Ses cheveux bruns redevinrent petit à petit blonds et la jeune fille s'endormit sur le sol mouillé. Une autre vision. Pan, un peu plus jeune, un peu plus blonde, un peu plus joyeuse, un peu plus occupée sans doute. Le jouet était sur la table, fixé rudimentairement avec du scotch. La Pan du souvenir n'arrêtait pas de maintenir des va-et-vient, se prit les pieds dans un cube, le ramassa et se mit à réfléchir. Elle se retourna ensuite vers le jeu. Le bloc de bois carré vola de sa main pour aller s'enfoncer dans le triangle. Il n'était toujours pas fait pour cet emplacement, mais il était rentré quand même. La jeune fille murmura "une bonne chose de faite", et le souvenir s'effaça, comme tous les autres. Sortant sa tête du galérien, la cinquième année ne put s'empêcher de contempler les détours. Ses souvenirs, là où elle ne les attendait pas. Elle revoyait à gauche son entrée à Poudlard, la détermination du choixpeau lorsqu'il lui avait annoncé sa maison; à droite ses premières bêtises, la première pile de couches sales qu'elle avait renversé, la première bombe de peinture qu'elle avait usé... La pensine s'arrêta sur un souvenir, et Pan savait que cela serait le dernier. Après tout, elle n'avait que très peu de souvenirs de son père... Une silhouette d'un mètre trente aux maigres cheveux blonds la regardait s'élancer dans la neige pour la première fois, s'approcher de l'étendue glacée du lac... Il riait, tandis que le bébé, effaré, tentait de comprendre avec colère pourquoi il ne parvenait pas à toucher l'eau. Toc toc l'eau ? Elle ne voulait pas lui ouvrir. Le bébé se dit que c'était une eau très malpolie et pleura. Le bébé savait que si LUI avait fait ça, il n'aurait pas eu de dessert. Le dessert. Pan se rappelait cette odeur comme du premier souvenir qu'elle avait jamais eu, comme si elle était née avec. Deux parents heureux, autour d'un dessert, leur bébé au milieu. C'était le plus beau souvenir qu'elle n'avait jamais, et qu'elle n'aurait jamais eu. Pan était contente de l'affirmer, Pan était fière : elle avait bien vécu. D'un coup, elle se sentit projetée en arrière. C'était tout, et pourtant c'était déjà beaucoup. Cela semblait avoir duré si longtemps, et c'était déjà si court. Un air mélancolique sur le visage, elle se tourna vers Dry qu'elle ne pouvait plus lâcher de peur de partir en confetti, comme ses souvenirs. Elle n'avait pas la force, pas envie de parler, mais elle trouva pourtant le courage de murmurer. « A ton tour, maintenant. »- Pan dans ses souvenirs:
| ft. : Annasophia Robb
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